Emphysème modéré : besoin d'explications et prise en charge

@maya78 bonjour et merci pour votre réponse en effet j'avais vu cette information par contre il y a quelque chose que je comprends pas dans la pléthysmographie la VEMS est estimé en litre et le pourcentage est 92 de la théorie par contre dans le courrier que le pneumologue a fait à mon médecin généraliste il marque VEMS à 71 % mais je ne retrouve pas ce chiffre sur le test de souffle est-ce normal ou est-ce qu'il s'agit de la VEMS sur CVF comme je vois sur certains sites qu'il faut prendre pour référence pour savoir si on est à temps de BPCO

@Aimy1417

Oui c'est le rapport de Tiffenau il doit être au moins de 70% donc vous êtes encore dans les normes .

Bonjour @Claudia.L
Bonjour @Aimy1417
Bonjour à tous,

Pour évaluer la sévérité de l'emphysème, il est courant que les médecins prescrivent des examens complémentaires.

Voici les tests qui sont souvent recommandés pour approfondir le diagnostic :

Spirométrie : Cet examen mesure la quantité d'air que vous pouvez inspirer et expirer ainsi que la vitesse de l'expiration. C'est un test de base pour évaluer la fonction pulmonaire et détecter des anomalies associées à la BPCO et à l’emphysème.

Scanner thoracique (TDM) : Un scanner permet de visualiser en détail les poumons et de détecter les zones d'emphysème. C'est un examen très utile pour déterminer l'étendue et la sévérité des dommages aux tissus pulmonaires.

Gaz du sang : Cet examen mesure les niveaux d'oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang. Il est souvent prescrit pour évaluer l'efficacité des échanges gazeux dans les poumons.

Test de la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) : Ce test permet de mesurer la capacité des poumons à transférer l’oxygène dans le sang, ce qui est souvent réduit en cas d’emphysème avancé.

Conseils pour adapter votre mode de vie

Face à un diagnostic d'emphysème, les médecins peuvent vous conseiller plusieurs ajustements de style de vie pour ralentir la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie :

Arrêt du tabac : Si vous fumez, cesser de fumer est la mesure la plus importante. Le tabagisme aggrave rapidement l’emphysème, donc arrêter réduit les dommages futurs.

Exercice physique adapté : Des exercices de rééducation pulmonaire, comme la marche ou le vélo à intensité modérée, aident à maintenir la capacité respiratoire et à renforcer les muscles respiratoires. Parfois, une thérapie de réadaptation pulmonaire en milieu hospitalier est recommandée et/ou à envisager.

Alimentation équilibrée : Une alimentation riche en fruits et légumes, en particulier ceux riches en antioxydants, peut aider à réduire l'inflammation. Une bonne nutrition est cruciale pour soutenir la fonction immunitaire et prévenir les infections respiratoires.

Prévention des infections : Les infections respiratoires peuvent aggraver l'emphysème. Vaccins annuels contre la grippe et vaccin contre le pneumocoque sont souvent recommandés pour réduire les risques.

Amélioration de la qualité de l'air domestique : Éviter les produits chimiques irritants, la fumée de bois, ou la pollution domestique en ventilant bien votre maison peut aider à réduire l’exposition aux irritants.

Gestion du stress et de l'anxiété : La respiration devient difficile avec l'emphysème, ce qui peut engendrer du stress. Des techniques de relaxation, comme la respiration profonde et la méditation, aident souvent à gérer l'anxiété liée aux symptômes.

Ces recommandations visent à limiter la progression de l’emphysème et à améliorer la tolérance aux symptômes au quotidien. Si vous avez déjà reçu certains de ces conseils ou d'autres, ils peuvent être ajustés en fonction de votre situation spécifique.

Sinon,

la BPCO (Bronchopneumopathie Chronique Obstructive) est une maladie respiratoire progressive et souvent irréversible, causée par une combinaison de facteurs qui endommagent les poumons et les voies respiratoires. Voici les principaux facteurs de risque qui contribuent au développement de la BPCO :

1. Tabagisme
Tabagisme actif : Le tabac est la cause principale de la BPCO. La fumée de cigarette provoque une inflammation chronique et endommage progressivement les voies respiratoires, réduisant la capacité des poumons à fonctionner correctement.

Tabagisme passif : Être exposé à la fumée de cigarette de manière prolongée (même sans fumer soi-même) augmente le risque de développer une BPCO.

2. Exposition aux polluants environnementaux
Pollution de l'air : La pollution atmosphérique, notamment en milieu urbain, peut irriter les voies respiratoires. La pollution d’intérieur (fumée de combustion de bois, charbon, gaz dans des espaces clos) est aussi un facteur important, notamment dans les régions où la ventilation est insuffisante.

Exposition prolongée à des irritants chimiques : Les produits chimiques industriels, la poussière et les fumées sont des irritants respiratoires majeurs. Ceux qui travaillent dans des industries où l’on manipule des substances toxiques ou irritantes, comme les ouvriers du bâtiment, les mineurs, ou les travailleurs dans les usines de textiles, sont davantage à risque.

3. Infections respiratoires répétées durant l’enfance
Les infections respiratoires chroniques ou répétées pendant l’enfance (mal soignées ou passées inaperçues), comme la bronchite, affaiblissent les poumons dès le jeune âge et augmentent le risque de développer une BPCO plus tard dans la vie. Elles peuvent également entraîner une hypersensibilité des voies respiratoires à d’autres irritants.

4. Facteurs génétiques
Déficit en alpha-1-antitrypsine (AAT) : Ce trouble génétique, qui cause un déficit en protéine protectrice des poumons, peut entraîner la BPCO chez des individus qui n’ont jamais fumé. C’est un facteur de risque rare, mais il est particulièrement sérieux chez ceux qui en sont atteints.

Prédisposition génétique :
Même en l’absence de déficit en AAT, certaines personnes peuvent avoir une prédisposition héréditaire à développer la BPCO, surtout si elles sont exposées aux autres facteurs de risque.

5. Vieillissement
Le vieillissement entraîne une diminution de la capacité pulmonaire et de la force des muscles respiratoires, ce qui rend les poumons plus vulnérables aux agressions extérieures. Le vieillissement, associé à l’exposition à des irritants respiratoires tout au long de la vie, peut exacerber le risque de BPCO.

6. Asthme non contrôlé ou mal pris en charge
Les personnes asthmatiques qui ne suivent pas de traitement approprié sont plus à risque de développer une BPCO. Une inflammation persistante non traitée peut entraîner des dommages permanents aux voies respiratoires, aggravant ainsi la fonction pulmonaire.

7. Conditions socio-économiques
Les populations à faibles revenus ont souvent une exposition accrue aux risques de BPCO, en raison d’un accès limité aux soins de santé, d’une plus grande prévalence du tabagisme, et parfois d’une exposition professionnelle plus élevée aux irritants. De plus, ces populations peuvent être davantage exposées à la pollution de l'air domestique due à l'utilisation de combustibles solides pour le chauffage et la cuisson.

8. Alimentation pauvre en antioxydants et hygiène de vie
Une alimentation insuffisante en fruits et légumes riches en antioxydants peut affaiblir le système immunitaire et réduire la capacité des poumons à se défendre contre les agressions. Un mode de vie sédentaire peut également réduire la capacité respiratoire globale, augmentant ainsi les risques.

En résumé, le tabagisme est de loin le facteur le plus déterminant dans le développement de la BPCO, mais les autres facteurs comme l'exposition environnementale, les infections respiratoires, la génétique et l'âge jouent également des rôles importants.
Une prévention efficace de la BPCO passe par la réduction de l'exposition aux irritants, notamment en arrêtant de fumer et en réduisant les risques d'exposition professionnelle et environnementale.

La BPCO comme l'emphysème sont classés en plusieurs stades de sévérité, définis principalement par les résultats de la spirométrie, qui mesure le débit expiratoire maximal. Ces stades sont souvent basés sur la classification de la Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease (GOLD).

Cela va du stade 1 "léger" au stade 4 "très sévère", le stade s'évalue avec la mesure du VEMS (% de la valeur théorique), les symptômes communs sont l'essoufflement.

Je pense avoir abordé les principaux aspects de cette pathologie pulmonaire. Chaque personne ayant un ressenti unique, il est essentiel de bien suivre son traitement, de maintenir une bonne hygiène de vie (en prenant notamment soin de son environnement) et d'intégrer des routines pour renforcer le système cardio-respiratoire, afin d'atténuer la fatigue et de limiter les effets de l’essoufflement.

Bon courage