Certaines circonstances favorisent la prise de poids : arrêt du tabac, alitement prolongé, dépression, prise de certains médicaments antidépresseurs ou corticoïdes, grossesse, ménopause précoce, chirurgie gynécologique, changements d'habitudes de vie, régimes restrictifs favorisant l'effet "yo-yo", etc.
Chez le sujet non obèse, une prise de poids supérieure à 5 % du poids habituel (ex : prise de 4 kg pour une personne pesant habituellement 70 kg) représente un risque d'apparition d'obésité et doit entraîner une prise en charge.
Chez l'enfant, on doit surveiller l'évolution de l'Indice de Masse Corporelle et du "rebond d'adiposité" à l'aide des courbes inscrites dans le carnet de santé.
Eduquer le patient obèse pour prévenir la maladie
L’éducation thérapeutique du patient vise à l’aider à acquérir ou maintenir les compétences dont il a besoin pour gérer au mieux sa vie avec une maladie chronique. La démarche se fait au sein d’une équipe pluridisciplinaire et se décompose en 4 étapes :
- Elaborer un diagnostic éducatif : identifier les besoins et les attentes du patient, formuler avec lui les compétences à acquérir, à mobiliser et à maintenir en tenant compte des priorités ;
- Définir un programme personnalisé avec les priorités d’apprentissage : élaboration d’un plan individuel et d’en informer l’équipe de professionnels de santé qui aura en charge le suivi du patient selon la spécialité ;
- Planifier et mettre en œuvre les séances d’éducation thérapeutique du patient, collective ou individuelle ;
- Proposer des méthodes et techniques participatives d’apprentissage.
Enfin il faudra réaliser une évaluation individuelle de l’éducation thérapeutique du patient. Il s’agit d’une évaluation qui permet de mettre en valeur les transformations intervenues chez le patient, d’actualiser le diagnostic thérapeutique, de partager les informations avec toute l’équipe pluridisciplinaire et de proposer au patient une nouvelle offre d’éducation thérapeutique qui tient compte des données du suivi de la maladie chronique et de ses souhaits.
Article rédigé sous la supervision du Dr. Marcel ICHOU, médecin généraliste à Paris
Dernière mise à jour : 01/11/2019