Cancer du poumon : “Je suis considérée en rémission, j’espère que cela va durer encore longtemps”
Publié le 22 févr. 2023 • Par Claudia Lima
Marie a développé un cancer du poumon, localisé à gauche. Découvert au hasard d’un contrôle de routine, elle ne présentait aucun symptôme. Très rapidement prise en charge, elle est aujourd’hui considérée en rémission totale.
Elle nous raconte son diagnostic, ses traitements et comment elle a géré l’impact de la maladie sur sa vie personnelle et professionnelle.
Découvrez vite son histoire !
Bonjour Marie, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions.
Tout d’abord, pourriez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je suis Marie, une roumaine de 52 ans, mariée depuis 25 ans, j’ai une fille de 11 ans. J’ai une société dans le domaine des prestations viticoles dans la région de Bordeaux, mais ma vie est en Roumanie. Je fais souvent la navette Bucarest-Bordeaux.
J’adore mon travail, les voyages, les livres, ma maison en montagne.
Vous êtes atteinte d’un cancer du poumon. Pourriez-vous nous dire quand ont débuté les premiers symptômes ? Quels étaient-ils ? Qu’est-ce qui vous a poussée à consulter ?
Oui, j’ai eu un cancer du poumon, localisé sur le poumon gauche, qui était noté grade 4 parce que j’avais une métastase, localisée dans la plèvre. Il a été découvert quand j'ai fait un contrôle de routine par IRM.
J’avais des douleurs au dos mais rien de bien grave, pas de toux, pas de fatigue, rien...
Quels examens avez-vous dû passer pour obtenir le diagnostic ? Et combien de médecins avez-vous rencontrés ? Combien de temps a-t-il fallu pour que le diagnostic soit posé ?
Après mon IRM, j’ai fait un PET-Scan, qui a confirmé la présence de 2 tumeurs, l’une dans le poumon gauche, l’autre dans la plèvre.
J’ai été opérée 3 semaines après la découverte, j’ai subi une lobectomie du lobe inférieur gauche et des ganglions.
Après cela, il y a eu des analyses biologiques pour détecter la nature de mon cancer et j’ai rencontré des oncologues.
Le premier m’a recommandé de suivre une radiothérapie puis une chimiothérapie. Les autres oncologues m’ont recommandé une immunothérapie puis une chimiothérapie. J’ai accepté le deuxième choix et j’ai commencé le traitement le 3 août 2020. Pour tout vous dire, toute cette histoire de diagnostic s‘est déroulée entre le 28 mai 2020 et le 3 août 2020. Cela a été très rapide.
Avez-vous pu recevoir toute l’information nécessaire à la compréhension de la maladie ? Avez-vous fait vos propres recherches ?
J’ai beaucoup discuté avec mes médecins et j’ai vite compris où j’en étais et ce que je devais faire. Même si cela a été très difficile d’accepter la présence de cette sinistre maladie. Je me devais de vivre chaque jour avec sérénité, de suivre mon traitement et de maintenir le contact avec mes médecins. Et aussi de faire tout ce qui était possible pour aller mieux comme adapter mon alimentation, prendre des vitamines, des compléments, etc.
Quelle est votre prise en charge actuelle ? En êtes-vous satisfaite ? Quel est votre traitement ? Comment avez-vous jugé/vécu l'accompagnement médical et/ou psychologique ?
Depuis mon opération, je suis en rémission totale, j’ai eu 6 mois de traitement d’immunothérapie sous Keytruda® + Carboplatine + Alimta® que j’ai vite arrêté parce que cela m’a détruite. C’était entre novembre 2020 et février 2021, mais le médecin a décidé au bout de plusieurs jours de quand même faire une nouvelle injection d’Alimta®.
Depuis, je suis bien, en pleine forme. La vie continue comme avant, le travail, les vacances, avec mon mari et ma fille !
Vous êtes aujourd’hui en rémission et c’est une excellente nouvelle, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui je suis considérée en rémission, j’espère que cela va durer encore longtemps. Mais j’ai eu la chance d’être opérée par un excellent médecin, je pense aussi que mon corps et en bonne forme et que je peux lutter contre la maladie.
Avez-vous changé votre mode de vie, votre alimentation depuis l’annonce de votre cancer du poumon ?
Oui, j'ai changé mon alimentation, je mange plus de salades, de poulet, de fruits, de brocolis, des jus de persil et de l’eau, beaucoup d’eau.
Je prends le temps de me reposer aussi, je fais les choses que j’aime, j’évite le stress, je ne me fatigue pas.
Quel est l’impact de la maladie sur votre vie privée et professionnelle ?
Je suis liée à mon traitement pour la vie, je dois faire avec. Pour le reste, tout est comme avant. Et je profite du temps que je passe avec ma fille et mon mari.
Avez-vous été soutenue par votre famille, vos amis ? Comprennent-ils la maladie ?
Oui, j’ai ma famille avec moi, sauf ma mère qui n’est pas au courant de ma maladie. Elle est très proche de mon frère et moi parce qu’elle est devenue veuve très jeune, et tous les deux, nous sommes sa vie et je ne veux pas qu’elle s’inquiète pour moi. Mais mon frère le sait, aussi ma belle-sœur et mes amis très proches.
Néanmoins, je ne veux pas être considérée comme une malade, je vais encore très bien.
En dehors de vos traitements médicamenteux, avez-vous recours à des traitements et soins alternatifs ? Quels sont-ils ? Quels ont été leurs bénéfices ?
Oui, j’ai pris plusieurs types de vitamines et de compléments pour booster mon immunité et aussi beaucoup de jus de persil !
Aujourd’hui, comment allez-vous ? Comment gérez-vous le quotidien ?
Je peux dire que je suis en forme, avec des bonnes analyses sauf peut-être pour les ALT (Alanine aminotransférase) et les AST (Aspartate aminotransférase), mes transaminases qui sont un peu modifiées à cause de mon traitement. Pour ça, j’ai l’accord de mon médecin pour repousser un peu la date de ma prochaine injection. Parfois, j’espace le traitement sur 1 mois et demi, comme ça mon foie a le temps de se remettre.
Quels sont vos projets ?
Mes projets sont de travailler, de vivre ma vie, de partir en vacances, d’apprendre des choses, de profiter de ma fille, de mon mari, de ma famille et de mes amis
Enfin, quels conseils pourriez-vous donner aux membres Carenity, également touchés par un cancer du poumon ?
Je leurs dirais de prendre cette maladie très au sérieux, de suivre les recommandations des médecins, de bien suivre son traitement, de faire tout ce qui leur est possible pour rester en forme, de se promener, de faire des choses qui leur font du bien.
Également, d’espérer que demain nous aurons enfin le traitement qui éliminera cette maladie !
Je leur dirais aussi d’accepter les nouveaux traitements s’il leur est possible d’en bénéficier.
Un dernier mot ?
Oui, il faut regarder le ciel en étant en paix, vivre chaque jour comme si c’était le dernier et se faire plaisir à chaque instant !
3 commentaires
Vous aimerez aussi
L'impact psychologique du cancer : dépression, anxiété et syndrome de stress post-traumatique
8 janv. 2019 • 9 commentaires