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Asthme et BPCO : comment arrêter de fumer

Publié le 28 févr. 2018 • Par Léa Blaszczynski

Découvrez l'histoire de Michel, 64 ans et membre de Carenity (@michel59500), touché par un asthme sévère et une BPCO.

Asthme et BPCO : comment arrêter de fumer

De combien de temps souffrez-vous d'asthme ? 

Mon asthme a été découvert dès l'âge de 7 ans. Un asthme allergique très sévère avec de fortes crises qui a perturbé ma scolarité. Afin de mieux équilibrer mon asthme, j'ai été placé en lycée climatique de 14 à 17 ans, deux années à Briançon (05) et enfin une année à Osséja dans le 66 établissement la Perle Cerdane. Le climat du 66 m'a été très favorable puisque de retour chez moi, je ne présentais plus aucun signe clinique d'asthme.

Comment avez-vous découvert votre BPCO ? 

On m'a diagnostiqué une BPCO par les conséquences de mon activité professionnel qui n'était d'ailleurs pas recommandé pour un asthmatique, puisque j'étais soudeur et je dois ajouter que j'étais fumeur également depuis l'adolescence, ce qui a déjoué la reconnaissance de maladie professionnelle par l'asthme tabagique ! Je vais ajouter que l'on me reconnaissait une BPCO par asthme tabagique pour en être reconnu inapte au travail, pour être mis en invalidité de la 2ème catégorie dès mon âge de 36 ans !

asthme-bpco

Fumez-vous toujours à l'heure actuelle ? 

Non bien entendu, et cela depuis mes 46 ans, donc il y a eu au 1er Janvier 2018, 18 années que je ne fume plus. Je vais dire que le tabagisme a profondément affecté ma vie en général, puisque mon asthme devenu invalidant par la BPCO et l'emphysème, je me disais : "Après tout, foutu pour foutu, la maladie fera le reste.

A cette époque de ma vie, me lever le matin était pour moi un vrai cauchemar, car le fait de me mettre debout m’essoufflait très fortement, faire ma toilette était un parcours du combattant, au point que la cigarette était devenue pour moi comme un soulagement, un compagnon quoi !
Pourtant j'étais conscient que ma BPCO et mon asthme sévère s'accentuaient de plus en plus car j'avais de l'oxygène à domicile. Je pleurais en moi de ne pouvoir arrêter de fumer car je n'y parvenais pas, et à cette époque il n'y avait aucun moyen de substitution.

Quatre fois, j'ai fait l'effort d'arrêter de fumer, cependant, la mauvaise préparation au sevrage du tabac avait raison de moi. Je me disais alors pour me réconforter, que je n'étais pas vraiment prêt et que je ferais mieux la prochaine fois... Finalement, j'ai compris un peu plus tard ce qui n'allait pas en moi pour arrêter de fumer. Ce prédateur que je nomme l'ombre du tabac me collait à la peau faisant de moi une victime, sa victime ! L'ombre du tabac joue de notre vie, de notre inconscience à avoir la force de réagir, elle nous connait par nos mauvaises habitudes, elle sait quand il faut appuyer lors d'un sevrage du tabac pour nous faire rechuter... C'est comme cela que l'on est pris dans l'engrenage de la dépendance qui est un peu comme une vie sans fin.

J'ai compris que ce prédateur n'était pas un vrai compagnon par la sévérité de ma pathologie, il était un imposteur, me faisant croire qu'il était le seul à apaiser mes angoisses de la maladie !
Aussi, je me suis sérieusement remis en question et j'ai compris que ce trouble qui m'empêchait d'arrêter de fumer, était tout simplement la conséquence du manque de confiance en moi !

A partir de ce moment, j'ai compris qu'il me fallait combattre l'ombre du tabac. Et cet adversaire n'est autre que vous-même par votre dépendance, c'est de vous qu'il est question pour vous battre contre ce prédateur... Alors, pourquoi ne pas devenir très fort dans ce combat, le prendre comme un jeu comme je l'ai fait pour arrêter de fumer. Car lorsque l'on prend confiance en soi, on sait déjouer les tentations lors d'un sevrage tabagique. Aux douze coups de minuit de l'an 2000, j'ai cessé de fumer sans avoir pris aucun substitut nicotinique.

De quelle façon le tabac a-t-il altéré votre qualité de vie ?

Le tabagisme a eu un sacré impact sur ma qualité de vie, avec mes proches et mon épouse, car l'angoisse était présente. Elle me voyait aller de moins en moins bien, au point que je ne pouvais plus avoir de rapport sexuel à cause du manque de souffle et des crises d'asthme, si bien que durant des années, j'ai perdu cette partie de ma vie amoureuse...

Quel a été la qualité de votre suivi médical ?

Les professionnels de la santé qui me suivaient n'ont pas tous été correct dans leur mode de suivi. Le simple fait de changer de généraliste et de pneumologue m'a permis d'être mieux soigner, d'avoir un asthme moins sévère avec un traitement médical mieux adapté. 

Y-a-t-il des activités que vous ne pouvez plus pratiquer à cause de la maladie et qui vous manquent ?

A cause de mon emphysème, je n'ai plus la force de pratiquer de la bicyclette. Cependant avec l'arrêt du tabac, ma vie a belle et bien repris un sens, moi qui croyais être foutu. Je peux pratiquer de la randonnée pédestre à raison de 15 à 25 km pour la journée. Ce n'est pas de la course, c'est de la promenade mais sans en ressentir un essoufflement ou de la fatigue. Chez moi, je pratique de l'activité physique très régulièrement, je suis comme un enfant qui découvre la vie.

Avez-vous un message à transmettre aux personnes dans la même situation que vous ?

Vous tendre la main pour arrêter de fumer et vous soutenir est pour moi une folle envie de vous aider à vivre comme pour une nouvelle vie.

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avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

21 commentaires


goldos8
le 04/05/2018

Marseille

mon époux est sous oxygène 24h sur 24 et est très diminué car la maladie avance puisque ça fait déjà 22 ans qu'il a été diagnostiqué. je ne sais si on a de la chance mais nous on a toujours les mêmes amis et même d'autres. il est très entouré, ce qui fait que moi je peux m'absenter plusieurs jours car je sais qu'il trouvera toujours quelqu'un en cas de difficultés, c'est d'ailleurs déjà arrive. si les amis s'en vont quand la maladie arrive c'est que ce ne sont pas des amis. un ami est là dans toutes circonstances.


fifilaboise
le 28/06/2018

Bonjour,

je partage ici un petit poste pour donner du courage aux asthmatiques. Moi-même j'ai été asthmatique avant 2007, maintenant plus de symptôme sauf lorsque j'avale des médicaments qui n'ont rien à voir avec l'asthme elle-même.

Il y avait des moments où lorsqu'une crise m'arrive et que je sois enfermé chez moi tout seul, alors là, je fais face à de grandes difficultés de mouvement, j'arrive difficilement à appeler les secours, les services d'ambulance et mes proches.

Toutefois, ce n'est plus qu'un mauvais rêve, je suis totalement guéri et j'en remercie le Ciel.


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Utilisateur désinscrit
le 26/10/2018

Bonsoir ou bonjour,

je souhaite revenir sur ce sujet si vous le souhaitez, c'est pour vous et pour moi-même important de partager de notre ressenti par la pathologie du manque de souffle.

Je suis l'auteur du récit pour dire que je vais réaliser un périple pour mes 20 années sans tabac, je ne trouve plus aucun moyen de communiquer avec vous par cet espace, aussi si vous pouvez me lire, je vous invite à me le faire savoir. Bien amicalement, le randonneur solitaire, dit: michel59500


djibou
le 29/11/2018

merci,

cela me donne envie de ressortir le VTT, d’arrêter ce fichu tabac et effectivement de reprendre le dessus sur ma vie.


ballye
le 09/12/2018

b@floriane 65  bonjour moi aussi j ai bpco et jamais fumer a ce jour plus de pneumo ,parti retraite pas de remplacent je cherche mais pas trouver 1 autre =sont complet  donc la suite c est la mort a petit feu..  je prend Bricanyl at ipratropium nebuliseur  3/4 fois par nuit suis perdu a vous lire merci a tous bonne journee.          ballye

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