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Les troubles musculosquelettiques au travail : comment les prévenir ?

Publié le 6 janv. 2024 • Par Claudia Lima

Les troubles musculosquelettiques (TMS) regroupent des affections touchant les articulations, les muscles et les tendons. Ils sont favorisés par plusieurs facteurs, notamment, par des facteurs professionnels. Ces problèmes de santé liés à la posture et aux mouvements répétitifs peuvent être prévenus grâce à l'ergonomie au travail. 

Que sont les troubles musculosquelettiques (TMS) ? Comment sont-ils traités ? Quelles sont les meilleures stratégies pour minimiser les risques de TMS au travail ? 

Vous souhaitez des réponses ? Lisez notre article !  

Les troubles musculosquelettiques au travail : comment les prévenir ?

Que sont les troubles musculosquelettiques (TMS) ? 

Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont des affections qui peuvent se manifester dans différentes parties du corps, notamment le dos, les épaules, les coudes, les poignets et les genoux. Ils touchent ainsi les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs et les articulations. 

Les TMS ont des causes multiples, mais l’activité professionnelle joue fréquemment un rôle dans leur survenue, leur maintien ou leur aggravation. Selon une récente étude, plus de huit salariés sur dix souffrent d’au moins un trouble musculosquelettique. Les travailleurs de divers secteurs tels que le transport et la logistique, la construction, l’informatique, la santé, les commerces, etc., sont les plus susceptibles de développer des TMS. 

Chaque employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés comme l’expliquent les articles L 4121-1 à -5 du code du travail. Ces dispositions comprennent : des actions d’évaluations et de prévention des risques professionnels, des actions d’information et de formation, la mise en place d’une organisation et des moyens adaptés. 

En France, les TMS sont la première cause d'indemnisation pour maladie professionnelle. Toutefois, certains loisirs comme le jardinage, le bricolage, et quelques pratiques sportives peuvent également provoquer leur survenue. 

Les troubles musculosquelettiques (TMS) les plus fréquents et connus sont : 

  • Le syndrome du canal carpien au poignet, 
  • Le syndrome de la coiffe des rotateurs à l'épaule, 
  • L’épicondylite latérale au coude, 
  • Les tendinites, 
  • Le syndrome de Raynaud
  • Les lombalgies (douleurs au niveau du bas du dos). 

Il existe également l’hygroma du genou, moins fréquent. 

Quels sont les causes et les facteurs de risque des troubles musculosquelettiques (TMS) ? 

Les TMS résultent d'un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé. Plusieurs facteurs de risque contribuent au développement des troubles musculosquelettiques (TMS). Ils peuvent être classés en plusieurs catégories. 

Les facteurs biomécaniques 

Ce sont des mouvements de force, des postures extrêmes (gestes effectués les bras au-dessus des épaules, torsions du poignet, du tronc, flexion et l'extension du coude, répétition fréquente du même geste), le travail statique, le port de charges lourdes et les vibrations et chocs mécaniques. 

Les facteurs environnementaux 

Le froid et le bruit sont des facteurs qui contribuent à aggraver les contraintes mécaniques, ainsi qu’un mauvais éclairage. 

Les contraintes psychosociales 

Ces facteurs sont liés à la façon dont les salariés perçoivent leur travail. 

Quelques exemples : une insatisfaction liée à son activité, un manque d'autonomie, des pressions sur les délais, un manque de reconnaissance professionnelle, des relations sociales dégradées, etc. 

Les contraintes organisationnelles 

Elles sont liées à l'organisation du travail comme le rythme de travail ou les horaires. 

Les facteurs individuels 

Lorsque l’on prend de l’âge, les articulations se fragilisent. Cette fragilité physique, aussi liée à l’apparition d’autres troubles chroniques ou la fragilité psychologique sont à prendre en compte dans l’apparition des TMS. 

Quels sont les symptômes des troubles musculosquelettiques (TMS) ? Comment le diagnostiquer ? 

Les symptômes des troubles musculosquelettiques (TMS) les plus fréquents sont des douleurs, une faiblesse musculaire, une raideur, des bruits articulaires et une diminution de l’amplitude de mouvement

Ils évoluent en plusieurs phases, du stade initial, où des douleurs et une gêne fonctionnelle apparaissent pendant l'activité exercée, sans réduire la capacité de travail, jusqu’au stade avéré, où les symptômes sont plus spécifiques et le travail ne peut plus être accompli. 

Le diagnostic des TMS est posé par le médecin traitant. Si une origine professionnelle est suspectée, le médecin peut poser des questions plus précises sur le travail. Un trouble musculosquelettique peut être reconnu comme maladie professionnelle.  

Quelle est la prise en charge des troubles musculosquelettiques (TMS) ? 

Certains travailleurs peuvent développer des troubles musculosquelettiques (TMS). Une gestion rapide et appropriée de ces affections est nécessaire pour éviter des complications à long terme. 

La prise en charge des TMS peut inclure l’arrêt des facteurs favorisants, le soulagement des douleurs par voie médicamenteuse, l’utilisation de dispositifs médicaux (orthèses), des infiltrations de corticoïdes, et même une intervention chirurgicale. D’autres solutions thérapeutiques peuvent être appliquées pour traiter les TMS comme la physiothérapie et la réadaptation

Comment prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) au travail ? 

La prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) passe par une évaluation des risques, une étude ergonomique des postes de travail, l’aménagement des postes, le choix d’équipements adaptés et l’organisation du travail. 

La médecine du travail a une place déterminante également. Elle doit identifier les situations à risque, les personnes à risque, identifier les conflits, proposer des adaptations des postes de travail, limiter le caractère excessivement répétitif de certains gestes délétères ou des postures trop prolongées, etc. 

Les employeurs peuvent également encourager des pauses régulières, former les employés sur la gestion du stress et sur les gestes et postures. 

Au niveau individuel, plusieurs solutions permettent de prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) comme : 

  • Ajuster sa posture, 
  • Prendre des pauses régulières, 
  • Faire de l’exercice régulièrement pour renforcer ses muscles et ses articulations, 
  • S’échauffer avant de commencer une tâche physique, 
  • Utiliser les bons outils et les équipements appropriés, 
  • Respecter les normes de sécurité au travail, 
  • Surveillez son état de santé. 

 

La prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) au travail est un enjeu de santé au travail et de santé publique. Elle nécessite une collaboration étroite entre employeurs, employés et professionnels de la santé. 

En adoptant des pratiques ergonomiques, en sensibilisant les travailleurs et en mettant en place des mesures de prévention, les entreprises peuvent réduire significativement le risque de TMS et favoriser un environnement de travail sain et productif. 


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13 commentaires


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 06/01/2024

@PetiteOurse62 , mais c'est si vrai ce que vous écrivez , j'avais 22 ans et bien des choses que j'aurais pus faire après qui ont été limitées par cette blessure au rachis , juste pour me faire mousser , les vertèbres qui ont étés touchées sont la L4, et la L5, si vous voyez a peu près ou elles sont placées , pour un homme c'est vraiment handicapent car pour le plaisir intime cette partie du corps travail beaucoup , quel plaisir d'avoir mal en se faisant du bien a deux , je ne vous raconte pas , vous pouvez imaginer.

Et

Comme si ça ne suffisait pas , pour dormir , sur un lit trop tendre c'est l'enfer , oui , oui, une planche serait mieux , mais je ne peux imposer ça a ma compagne , pour finir , il y a la marche , surtout le matin , ça fait vachement mal

Donc quand ça m'est arrivé , vous allez voir la perfidie du truck

Mon employeur de l'époque a contacté ma médecin généraliste de l'époque aussi , au bout de quatre mois sans activités et avec beaucoup de kiné , je n'avais plus mal , ainsi cette dernière , je ne savais pas qu'elle avait le droit de faire ça , m'a fait signer un certificat comme quoi , j'étais totalement rétabli , pauvre couillon que j'étais , j'ai signé .

Environ une semaine plus tard en reprenant le travail , les douleurs , ont repris , logique a la colonne , mais en ce temps la j'étais jeune et con , j'ignorais beaucoup de choses de la vie .

A environ trente cinq ans , j'étais usé , mais j'avais bon apporter des radios a la médecine du travail , elle ne voulait rien savoir , pour elle j'avais signé , j'avais signé , ce n'était plus du a mon accident , donc jamais d'aménagements de postes.

La maladie m'a sorti de ce milieux a 45 ans et , cela revient a ce que vous avez écrit , quand je suis sorti de la bas , j'étais déjà remplacé , je n'ai jamais eu d'appels téléphoniques pour savoir si j'allais mieux .

Si une chose m'est restée sur l'estomac , j'avais mon meilleurs ami , qui était le petit frère de mon chef , nous avions commencé l'école ensemble , il venait environ deux fois par semaine me voir , me demander des nouvelles , a partir du jour ou la sécurité sociale m'a mise en invalidité , je ne l'ai jamais revu , en fait cet enculé , je n'ai pas d'autres mots , faisait le chien et le loup entre l'entreprise et moi , il rapportait tout ce que je faisais la bas .

Je ne l'ai donc pas revu depuis plus de dix ans et pourtant , avant de partir pour Marseille , il vivait dans mon petit village Charentais a 1 km de chez moi , j'espère ne jamais le revoir


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Utilisateur désinscrit
le 07/01/2024

@SAW1967 bonjour, Mon dieu, ce que vous avez vécu... ça ne me surprend pas du tout de la part de votre employeur, ni de votre ami qui faisait la taupe, quelle honte! mais ces gens là auront le revers de la médaille, la vie ne leur fera pas de cadeau non plus. Surtout ne vous sous-estimez pas, vous n'étiez pas un "jeune con", vous étiez tout simplement un travailleur qui voulait bien faire et qui avait une conscience professionnelle, c'était tout à votre honneur, et quand on est jeune, on ne pense pas à la santé, on bosse, on vit... J'imagine bien vos douleurs, car moi-même j'ai des soucis à la L4 et L5 : scoliose depuis l'enfance, il m'aurait fallu un corset, arthrose maintenant et ostéoporose de dingue, qui me met en risque de fracture spontanée. Mais j'ai 61 ans, donc je ne me plains pas! d'autres plus jeunes ont pire.

Avez-vous une reconnaissance en tant que travailleur handicapé (RQTH) ? pour trouver le site, allez sur Google et tapez "MDPH".

Bon courage à vous.


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 07/01/2024

@ Petiteours62, non je n'ai jamais été reconnu pour ça, ni pour mon autre maladie par la maison départementale des handicapés, a l'époque en Charente, c'était une véritable bande de cons, je ne peux mieux dire, mon assistante sociale de la CARSAT m'avait rempli les documents , ainsi que ma généraliste, j'ai eu rendez vous un jour de 2013, n'ayant pas de taxi chez nous et n'étant pas en état de conduire les soixante dix km environ qui me séparait de ce lieu, j'ai payé un voisin pour m'y conduire, j'avais rendez vous à 14 h je suis arrivé a 13 H30, devant un grand immeuble tout bleu, afin de ne pas trop faire attendre mon transporteur, je suis entré a la première porte que j'ai vu , en face de moi il y avait un bureau derrière lequel se trouvait deux secrétaires d'accueil qui malgré mes questions papotaient entre elles en m'ignorent.

A 14 h, l'une d'elle m'a dit :"- bien monsieur vous devez suivre la ligne jaune

- La ligne jaune ?

- Oui ici au sol"

Effectivement il y avait une bande jaune qui partait de l'entrée et allait jusqu'à qu'à leur bureau, ma réponse a été automatique :"- Oui , bon on s'en fout, je suis tout seul ici, je suis convoqué chez vous a 14 h est ce a vous que j'ai affaire ?

-Monsieur, vous allez commencer par retourner a l'entrée et suivre la ligne jaune, ensuite il se peut que je vous réponde?

-Ah! Bien cela on ne me l'avait jamais fait , voilà vous êtes contente ?

- Mettez vous a droite un psychologue va venir vous chercher "

peu après un homme est venu me chercher nous avons discuté longuement, a la fin ayant compris que j'étais surdoué ,il estimait que malgré ma maladie et mes soucis physique, je pouvais encore travailler, c'est pourquoi six mois plus tard en passant a la commission tout me fut refusé, mon assistante a voulu refaire le dossier, j'ai refusé, donc de ce côté là je n'ai jamais eu aucune aides


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Utilisateur désinscrit
le 07/01/2024

@SAW1967 Vraiment incroyable, vous avez été entouré de cons...


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 07/01/2024

@PetiteOurse62 ,oui on peut le dire, je pense que c'est la région qui veut ça, les Charentais de la vraie Charente, pas l'autre, sont en général des gens pas très agréables , quoi qu'aujourd'hui a Marseille, je croise aussi assez souvent des gens qui ne sont pas meilleurs, c'est mon carma , bon dimanche

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