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Hyperthyroïdie vs hypothyroïdie : tout savoir !

Publié le 7 nov. 2022 • Par Candice Salomé

Les maladies de la thyroïde surviennent lorsque cette glande, située à la base du cou, sécrète trop ou pas assez d’hormones thyroïdiennes. On parle alors d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie. Elles sont de plus en plus fréquentes et apparaissent, généralement, chez les femmes après 40 ans. 

Mais alors, quels sont leurs symptômes ? Quelles sont les différences entre hypothyroïdie ou hyperthyroïdie ? Comment les traiter ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Hyperthyroïdie vs hypothyroïdie : tout savoir !

La thyroïde est une petite glande endocrine, en forme de papillon, située à la base du cou, qui régule nos systèmes hormonaux, notamment par la sécrétion de thyroxine (T4) et de triiodothyronine (T3)

La première hormone (T4) a pour but d’accélérer toutes les réactions chimiques de notre corps. La seconde (T3) participe à la régulation du calcium dans notre sang. 

La thyroïde permet de faire fonctionner notre métabolisme en fournissant de l’énergie à notre organisme et en régulant le fonctionnement des organes. Elle agit donc sur le système nerveux, la température corporelle, le tube digestif, l’appareil génital, les cheveux, la peau… et donc agit sur le bien-être général de l’individu. 

Lorsque la thyroïde sécrète trop ou pas assez d’hormones, il est possible que vous souffriez d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie. 

Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ?

L’hyperthyroïdie désigne une production anormalement élevée d’hormones dans le sang provenant de la thyroïde. Moins courante que l’hypothyroïdie, elle peut toucher tout le monde : des enfants aux personnes âgées. Mais sont généralement touchés les adultes entre 20 et 40 ans et plus particulièrement les femmes entre 30 et 40 ans

L’hyperthyroïdie, si elle est légère, peut passer inaperçue. Néanmoins, le principal symptôme de cette pathologie se traduit par une accélération des palpitations cardiaques et une hausse du rythme cardiaque pouvant atteindre les 100 battements par minute, au repos. 

L’hyperthyroïdie peut engendrer un réel trouble cardiaque, il est essentiel de ne pas négliger la situation. 

Parmi les autres symptômes de l’hyperthyroïdie, on retrouve : 

  • Des difficultés à respirer, un souffle court, 
  • Une transpiration abondante, 
  • Des bouffées de chaleur, 
  • Des troubles du sommeil, 
  • Des sautes d’humeur fréquente et une grande nervosité, 
  • Une faiblesse musculaire, 
  • La formation d’un goitre à la base du cou, 
  • De légers tremblements des mains, 
  • Une modification du cycle menstruel, 
  • Une perte de poids malgré un appétit normal. 

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie ?

A l’inverse, l’hypothyroïdie correspond à un arrêt du bon fonctionnement de la glande thyroïdienne qui ne sécrète pas assez d’hormones. L’hypothyroïdie est plus fréquente que l’hyperthyroïdie et touche majoritairement les femmes

Le symptôme principal de l’hypothyroïdie reste un ralentissement général de l’organisme se traduisant en général par une grande fatigue physique et psychologique mais aussi par des troubles de la concentration et de la mémoire

D’autres symptômes sont également à prendre en compte : 

  • Une prise de poids malgré un faible appétit, 
  • Un ralentissement du rythme cardiaque et un essoufflement, 
  • Une irritabilité voire un état dépressif, 
  • Des douleurs articulaires et des raideurs musculaires, 
  • La formation d’un goitre à la base du cou, 
  • Une hausse du taux de cholestérol dans le sang, 
  • Un risque d’infertilité, 
  • Des cycles menstruels irréguliers ou parfois absents, 
  • Un gonflement du visage et des yeux. 

Quels sont les points communs entre l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie ? 

Lors d’une hyperthyroïdie, tout est accéléré. Au contraire, avec une hypothyroïdie, tout est ralenti. Ces deux dérèglements sont opposés et provoquent des symptômes bien différents. Les deux maladies sont donc facilement distinguables. Le seul symptôme commun entre les deux pathologies est la fatigue. 

Dans la plupart des cas, l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie sont des maladies auto-immunes : 

  • La maladie d’Hashimoto (aussi appelée thyroïdite d’Hashimoto) est le plus souvent en cause dans l’hypothyroïdie
  • La maladie de Basedow est, quant à elle, le plus souvent en cause dans l’hyperthyroïdie

Comment diagnostique-t-on l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie ? 

Le diagnostic passe tout d’abord par un examen clinique puis un dosage de la TSH est réalisé grâce à une prise de sang. 

La TSH est une hormone fabriquée par la glande hypophyse qui se situe dans le cerveau et qui commande quasiment toutes les glandes de l’organisme, dont la glande thyroïde. Ainsi, en sécrétant la TSH, l’hypophyse régule les niveaux d’hormones T3 et T4 dans le sang. 

Lorsque l’on manque d’hormones thyroïdiennes, comme c’est le cas dans le cadre d’une hypothyroïdie, un signal arrive au cerveau afin qu’il augmente la production de TSH. Le taux de TSH est donc élevé en cas d’hypothyroïdie, il est au-dessus de 4 mUI/L. 

A l’inverse, encas d’hyperthyroïdie, le signal contraire va arriver au cerveau afin qu’il diminue la production de TSH. Le taux de TSH est donc bas en cas d’hyperthyroïdie, il est en-dessous de 0,1 mUI/L. 

Quels sont les traitements de l’hypothyroïdie et de l’hyperthyroïdie ? 

L’hypothyroïdie 

L’objectif du traitement de l’hypothyroïdie est de ramener le taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang à la normale. Le traitement consiste en la prise à vie d’une hormone thyroïdienne de synthèse (lévothyroxine). 

Ensuite, une surveillance clinique et biologique est nécessaire afin d’adapter la dose d’hormones prescrites et est déterminante dans le suivi du traitement. La fréquence des contrôles est décidée par votre médecin. Ainsi, des prises de sang régulières, qui ont pour but de contrôler le taux de TSH dans le sang, sont nécessaires. 

De plus, un contrôle de la TSH est recommandé 6 à 8 semaines après le début du traitement ou après tout changement de dosage.  

L’hyperthyroïdie 

Plusieurs moyens thérapeutiques sont disponibles pour prendre en charge une hyperthyroïdie. Le choix dépendra de la cause de la maladie. 

Le traitement de l'hyperthyroïdie par les antithyroïdiens de synthèse 

Les antithyroïdiens de synthèse réduisent la production d’hormones de la thyroïde. En 3 à 8 semaines, ils permettent d’obtenir des valeurs normales. Un traitement d’entretien doit ensuite être poursuivi pendant plusieurs mois. 

Des analyses de sang régulières sont instaurées durant le traitement afin de surveiller l’évolution du taux des hormones T3, T4 et de la TSH mais aussi pour contrôler la numération sanguine et la fonction hépatique en raison des possibles effets secondaires des traitements. 

D’autres médicaments peuvent parfois être utiles pour soigner les conséquences de l’hyperthyroïdie : 

  • Des bêta-bloquants pour réduire les troubles du rythme cardiaque, 
  • Des corticoïdes pour les troubles oculaires liés à la maladie de Basedow. 

Le traitement de l'hyperthyroïdie par l’iode radioactif 

La glande thyroïdienne a besoin d’une petite quantité d’iode pour bien fonctionner. Ainsi, le traitement par l’iode radioactif permet de détruire de façon permanente une partie des cellules de la thyroïde de façon à ce que la glande thyroïdienne produise moins d’hormones.

Il arrive régulièrement que le traitement ait un effet plus important que celui recherché provoquant un état d’hypothyroïdie permanent. Celle-ci sera traitée par des hormones thyroïdiennes de substitution

Le traitement chirurgical de l'hyperthyroïdie 

L’intervention chirurgicale consiste à retirer la thyroïde. Elle se fait sous anesthésie générale, elle est retirée soit : 

  • En entier. C’est la thyroïdectomie totale
  • En partie. C’est la thyroïdectomie partielle

L’ablation totale nécessite un traitement médicamenteux substitutif quotidien et à vie par des hormones thyroïdiennes en comprimés. Ces médicaments peuvent également être prescrits en cas d’ablation partielle si la sécrétion résiduelle est insuffisante


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

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1 commentaire


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Utilisateur désinscrit
le 01/09/2023

Je suis un peu surprise par l'absence de mention des anticorps anti récepteurs de la TSH dans le traitement de la maladie de Basedow. Le traitement, peu importe la molécule, vise à ralentir la production de ces anticorps appelés souvent TRAK en abrégé. Tous les organismes ne sont pas en mesure de produire des TRAK qui sont les marqueurs de la maladie de Basedow. C'est sans doute pour ça qu'elle est plus rare que hypothyroïdie d'Hashimoto.

J'ai eu une crise de la maladie de Basedow à l'âge de 61 ans. Ce n'est pas si vieux que ça et je m'en souviens bien. Cette crise m'a surprise mais à la fin j'ai appris d'un grand spécialiste que j'avais sans doute été en hyperthyroïdie infra clinique toute ma vie. Personne n'avait jamais rien remarqué malgré des tachycardies fréquentes...

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