Etude sur l'hospitalisation sans consentement

Bonjour, 

J’ai eu seize hospitalisations de 1966 à 2000. Les deux premières pour schizophrénie à l’hôpital public et la dernière pour dysthymie en clinique pour gens « riches ». Je ne connais pas les hôpitaux psychiatriques actuels mais j’ai des raisons de penser qu’ils sont pires sur le plan humain que ceux que j’ai connus autrefois. Je suis auteur d’un opuscule et d’un livre sur ma maladie : « Ma schizophrénie en résumé (1966-2002) – Pour adultes » (76 pages) et « Guérir de la schizophrénie : souvenirs et remerciements – Pour adultes » (dix tomes). Ceux-ci sont disponibles gratuitement sur Google Play ou à un prix modique sur Amazon. Je suis aussi l’auteur d’un témoignage sur Carenity : « Comment guérir de la schizophrénie ? » sous mon ancien pseudonyme de Schizo guéri. Je suis aussi l’auteur actuellement d’un forum en construction qui s’intitule : « LE FORUM GUÉRIR DE LA SCHIZOPHRÉNIE ET VIVRE HEUREUX DE GUY BANNI » dont vous trouverez l’adresse dans mon nouveau profil actuel. Si vous pensez que je peux vous aider en quelque chose au sujet de vos études je me tiens à votre disposition à ce sujet.

Bien cordialement à vous.

SCHIZONAUTE  

Bonsoir,
J'ai vécu plusieurs hospitalisations traumatiques et non consenties pour lesquels je garde des troubles post-trauma que nous essayons de traiter avec ma psy. Pour la plus récente, j'ai encore quelques documents de l'époque (2004), dont le diagnostic erroné qui avait été posé. Si vous travaillez toujours sur ce projet, n'hésitez pas à me contacter, si besoin.

Schizonaute> je m'intéresse à ta maladie et je croyais qu'il n'y avait que des rémissions partielles. Je vais aller lire ton témoignage, j'aimerais bien connaître ton parcours. Merci pour le partage.

"Votre parcours est unique !" m'a déclaré il y a environ dix ans mon ancienne psychologue clinicienne à mon ancien Service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS). Le problème c'est qu'il est difficile pour moi de résumer celui-ci ici.  Mon dernier livre gratuit en cinq tomes tous pour adultes qui lui est consacré "Ma schizophrénie en résumé" fait environ 4400 pages. Pour le problème des rémissions il y en a bien sûr qui finissent bien. Ce que je remarque c'est que la plupart des schizophrènes qui arrivent à guérir de leur maladie gravissime c'est en général après avoir rencontré l'amour de leur vie et c'est alors le médicament psychologique qu'est celui-ci qui remplace tous les médicaments chimiques. Cela dit on ne peut jamais savoir à l'avance qui va rechuter ou ne va pas rechuter à la suite du sevrage de ceux-ci. C'est pourquoi pour leur confort les psys vous répondront toujours en matière de schizophrénie qu'il faut continuer à prendre les médicaments toute votre vie jusqu'à même votre mort. Pour ma part ce que j'ai fait pour moi-même je ne le recommande jamais aux autres. Je ne suis pas voyante extra lucide quant à l'avenir de quiconque et surtout au sujet des schizophrènes qui arrêtent leurs médicaments. Mais celles et ceux qui arrivent à se sevrer et dont leur intime conviction c'est qu'ils sont définitivement ainsi guéris en général on les retrouve ensuite dans les associations de psychiatrisés en lutte telle que par exemple le CRPA (Cercle de réflexion et de proposition d'actions sur la psychiatrie) où ils se considèrent alors victime des abus de leur ancien psy. Vous pouvez éventuellement contacter le président actuel du CRPA, Monsieur André Bitton (https://psychiatrie.crpa.asso.fr/) en vous recommandant de moi. Et surtout pour des conseils sur la schizophrénie ne consultez pas des associations telles que la FNAPSY, l'UNAFAM, Schizo oui, etc. J'ai l'expérience de celles-ci et à ce sujet aussi c'est trop long à raconter ici et vous prie encore une fois de lire mon livre. 

@Schizonaute‍ 

Tout ce que je connais de la maladie pour le moment provient de livres de spécialistes et Wikipedia (in English)

Pour ce qui est de la science derrière le trouble en 2019, on commence à se rendre compte qu'il n'y a pas qu'une seule maladie, mais, comme pour l'autisme, tout un spectre de la schizophrénie, qui se recoupe avec le trouble personnalité schizoïde et même le bipolaire.
Il pourrait y avoir des maladies très différentes, avec des causes différentes aussi. Les parcours ne sont peut-être pas tous comparables.

J'ai lu votre témoignage, qui est très inspirant pour les autres, aussi très marqué par l'approche psychanalytique. Je vous rejoins sur: l'amour est un médicament redoutablement efficace (quand cela se passe bien!) et je crains que s'il y a bien une chose que nous avons tous en commun (peu importe la maladie psy) ce sont des importantes carences affectives dans notre enfance.
Être aimé sans conditions pour qui je suis est aussi l'un de mes objectifs, de même que j'essaie d'apprendre à aimer l'autre comme il/elle est, y compris ses différences.

Je ne sais pas si j'arriverais à lire les 4400 pages... Maintenant je comprends mieux pourquoi votre parcours ne se résume pas! ^^ En même temps: c'est toute une vie...
Le sujet m'intéresse beaucoup, mais je je préfère ne rien promettre: je ne déçois personne et je ne me mets pas de pression!

BP

Bonjour,

Voici le questionnaire que j’ai élaboré pour mon étude sur les hospitalisations sans consentement. Pourriez-vous prendre quelques minutes pour y répondre s’il vous plaît ? Merci d’avance ! lien du questionnaire

@anouklab‍ 
Je vous remercie pour le lien.
J'ai essayé de le remplir mais pour le moment je n'y arrive pas. Je n'ai pas encore abandonné pour autant.
Comme d'habitude j'ai un problème avec les cases,
Pour donner un exemple, je viens de regarder dans un dictionnaire la définition de 'proche' pour savoir si cela inclue aussi les 'pères de remplacement' sans lien de sang, une question surement très simple pour les autres, mais sur laquelle je plante littéralement.
Je devrais surement 'lâcher prise' sur la précision...

EDIT: Bon, j'ai lâché prise et j'ai fini, J'ai surement mis pleins de détails inutiles.

Attention avec la dernière page! Beaucoup des symptômes que j'ai indiqués sont des symptômes de mon trouble et pas forcément dus au trauma direct des hospitalisations involontaires ni aux autres traumas excluants

En hospitalisations involontaires ils ont seulement laissé entré mes parents  (2x max! 0-o). Ceux qui n'ont pas de lien de sang sont restés dehors, mais j'ai toujours eu tout un réseau soutenant autour de moi. C'est important à savoir pour interpréter les résultats.

BP

@BorderlinePower Bonjour et merci beaucoup pour votre retour ! En effet, pour des raisons de manque de moyens j’ai été obligée d’etablir un questionnaire en ligne et je conçois que cocher des cases soit très froid et parfois difficile.... 

En ce qui concerne la dernière page, il est vrai que les symptômes présentés peuvent concerner les traumatismes antérieurs à l’hospitalisation ou bien être directement liés aux symptômes d’un autre trouble... C’est une limite assez importante de cette étude que j’ai essayé de contrôler avec le premier questionnaire sur l’exposition traumatique ainsi qu’en précisant l’evenement de référence dans le dernier tableau. C’est encore par manque de moyen que je fais une étude rétrospective et non une étude à la sortie d’hospitalisation ce qui donnerait pourtant des résultats beaucoup plus exacts et précis. 

Le but de mon étude est d’evaluer l’importance du soutien social pendant et après l’hospitalisation ce qui permettrait, si son importance est avérée, de revoir la réglementation quant aux visites des patients ou bien mobiliser un réseau d’aide et de soutien à l’interieur de l’hopital. Car en effet, comme vous le dites, cela peut être très déstabilisant de n’avoir que deux personnes de la famille comme visiteurs, c’est un soutien social souvent important mais qui n’est toutefois pas primordial pour tous les individus (certains préfèreront la visite d’un ami).

En tout cas je vous remercie énormément du temps que vous avez pris pour répondre à cette étude. En effet, ce sujet me tient à cœur et ayant besoin de beaucoup de participants, chaque réponse ainsi que chaque conseil que l’on me donne est très important !

Bonne journée !

@anouklab‍ Je vous remercie pour vos précisions!
Je ne vois pas trop d'alternatives pour exploiter les données collectées que des cases...Si j'ai du mal à entrer dans les cases, c'est plutôt mon problème que le votre. :)

Cela me paraît difficile de recueillir des témoignages juste à la sortie de l'hospitalisation.
Tout juste à la sortie, je n'aurais probablement pas été assez solide pour répondre aux questions.
A 13 ans j'ai même cru que c'était normal d'être enfermé parce que j'ai été 'méchant'
Le premier établissement qui m'a hospitalisé sans consentement continue de faire l'actualité...
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/14668-Psychiatrie-l-hopital-de-Bourg-en-Bresse-epingle-pour-ses-methodes
J'y avais été dans les années 90. L'article date de 2016. Effrayant.

>>certains préfèreront la visite d’un ami>>
Je ne sais pas si on s'est bien compris. ... en 2004. ils ne laissaient entrer personne d'autre qu'un parent. J'aurais souhaité voir la personne avec qui je vivais...mais ils lui ont interdit l'entrée.

>>mobiliser un réseau d’aide et de soutien à l’intérieur de l’hôpital>>
Si seulement cela pouvait changer...
Il manquerait aussi des petites structures pour prendre le relais des proches, sans que cela soit directement une hospitalisation et les grands moyens.

J'essaie de faire passer votre lien dans un groupe de personnes touchées par le même trouble que moi. J'ai fais la demande...je vous dirais si c'est accepté.
EDIT: Désolé, ils ont refusé.

Bonne continuation,
BP