Comment appréhender sa maladie mentale ?

Bonjour Julie, 

Je suis bordeline depuis plus de 20 ans mais vraiment diagnostiqué depuis 6 ans. 

Nous sommes, malheureusement, à l'heure d'aujourd'hui dans une société ou lorsque l'on est " malade" de quelque maladie que ce soit, on est regardé,  perçu différemment. Hors nous restons humain, nous restons une personne avec des sentiments ( certes que nous contrôlons pour difficilement et différemment), avec des valeurs, des opinions, et nous sommes aussi capable de vivre en sachant contrôler nos crises émotionnelles. Nous pouvons travailler, avoir une vie sentimales, des enfants, des amis. Mais il faut tout d'abord accepter notre maladie ce qui peut prendre du temps pour certain(e)s borderlines, ensuite il faut toujours prendre le traitement medicalenteux et il faut avoir un suivis psy. Mais le psy tu dois te sentir en confiance avec. Pour ma part, j'ai fais une grosse rechute en mars et j'ai revu ma psy jusqu'à récemment qui ma redonner un autre traitement. 

Tu dois te sentir toi car tu es une personne a part entière,  tu as ta personnalité, ton caractère et ça personne pourra te l'enlever. Il faut accorder de l'importance à comment toi, tu peux gèrer tes crises, comment tu peux sentir une crises arrivé par exemple mais la maladie fait partie de toi Julie mais tu n'es pas une autre tu es toujours toi. 

Courage à toi tu es pas seule ici on se soutient tous. 

Shiva141219

@julieal Bonjour,

La maladie mentale fait partie de toi, mais elle n'est pas toi. Tu vis avec ta maladie, il faut que tu apprennes à la connaître, et à te connaître.

Dans le milieu du travail, mieux vaut éviter de dire que tu as une maladie mentale...même si moi je considère que c'est injuste, vis-à-vis de celui qui souffre, de ne pas pouvoir dire à son patron qu'il est atteint de telle ou telle maladie...parce que la maladie mentale, en effet, fait peur...et on se retrouve souvent face à des gens qui vont ignorer complètement notre maladie...et qui vont nous pousser au-delà de nos forces, en "croyant" qu'on peut assumer ce qu'ils nous imposent. La maladie mentale n'est pas prise en compte, dans le monde du travail...ou du moins, dans certains milieux. Les gens ne la comprennent pas. 

Alors nous...on a un handicap, mais en plus il faut qu'on le fasse comprendre aux autres...et s'ils ne veulent pas saisir, eh bien tant pis, on continue notre chemin, en étant conscient d'avoir de la valeur, d'avoir une personnalité, des goûts, et...au final vraiment ce qui compte c'est d'accepter sa maladie, un diagnostic. Ce n'est pas vraiment simple...mais on y arrive, au bout d'un moment.

Bon courage !

Tout d'abord, merci pour vos réponses !

Je comprends qu'il faut dissocier la maladie de soi-même, mais j'ai l'impression de ne pas trouver le bon équilibre. Soit je prends mon trouble en compte, et dans ce cas je deviens tout ce qu'il décrit (colérique, vide à l'intérieur avec de fortes fluctuations d'humeur, etc...) soit je l'oublie. Et l'oublier, ça peut sembler être une bonne solution, seulement je me sens vite comme une imposteur.

En effet, je me sens bien actuellement, je n'ai plus vraiment de symptômes du trouble borderline grâce au traitement et à mon suivi psychologique, et c'est une bonne chose. Mais cela me fait douter de mon diagnostic, j'ai l'impression de "rouler tout le monde dans la farine" lorsque je dis être borderline, je me dis que mon psychiatre s'est peut-être trompé... bref, je ne me sens pas légitime.

@julieal 

Oui, je comprends. Mais ça dépend de chacun, cela dit je pense que tous les gens atteints d'une pathologie mentale ont vécu la même chose à un moment donné. En fait, on n'a pas à se justifier auprès des autres: c'est l'avis du médecin qui compte, et pourquoi faudrait-il prouver aux autres qu'on a un trouble...? Souvent on écoute les gens nous juger...et on se met à douter de notre diagnostic, alors qu'ils ne sont pas médecin...Moi aussi je me pose beaucoup de questions par rapport à mon diagnostic, je m'en suis posé dès le début, et j'apprends aussi à me percevoir correctement. Ce n'est pas simple du tout...alors bon courage. 

Avant d'être malade, nous sommes des personnes à part entière. Avec ce petit quelque chose en plus, qui fait que nous dysfonctionnons par moments. Mais...il ne faut pas compter sur notre entourage pour nous aider à y voir plus clair...C'est surtout une relation de confiance avec un bon psychiatre, ou psychologue, qui peut aider...et un brin de lucidité sur soi-même. Il faut accepter le diagnostic! 

Bonne journée ! Et courage! 

Tu as raison. Après tout, si l'on m'a diagnostiquée borerline, il en est ainsi, je n'ai rien à prouver aux autres. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que mon entourage ne prendra pas ce diagnostic au sérieux s'ils me voient me sentir bien.

Pourtant, c'est une grande chance d'être heureuse, surtout en si peu de temps (j'ai été diagnostiquée en juillet durant une hospitalisation à la suite d'une tentative de suicide). Mais j'ai l'impression qu'avec ce trouble, je ne suis pas autorisée à être réellement heureuse, car alors, je deviens une imposteur. Comment puis-je prétendre être borderline alors que je n'ai plus les symptômes ? En même temps, n'est-ce pas uniquement grâce aux médicaments que mon humeur, par exemple, est stabilisée ? Je suis perdue au milieu de toutes ces questions, et en même temps, je m'en veux de penser de cette manière. Je devrais simplement accueillir la vie telle qu'elle vient sans mon torturer l'esprit. 

Bonjour,

Je sais qu'il faut accepter cette méchante maladie, et il y a des personnes qui sont pire que nous. Mais j'ai tellement

honte d'avoir cela que je me renferme. J'aurais tant voulu être positive et combative afin de continuer à vivre

dans la société. J'aurais voulu être utile et ouverte pour faire des tas de choses car je sais qu'on pense moins à

sa maladie. Une amie m'avait dit que j'ai les 15% de faiblesses mais il faut utiliser les 85 % des capacités pour

les mettre en avant. J'en ai assez d'être négative et de me plaindre, ne peut on pas reprogrammer le mental

pour être bien dans sa tête. Je sais que bouger c'est bon pour la santé, mais pourquoi ces maudites rechutes !

Je sais qu'avec cette pathologie, on peut tout perdre et je ne tiens pas être sous curatelle ni finir dans un

foyer. Je suis consciente mais le plus dur c'est de oser mais je ne veux plus voir les gens qui sont bien dans

leur tête pour pouvoir travailler et profiter de la vie.