Anxiété, cardiophobie et douleurs thoraciques : comment gérer au quotidien ?

Bonjour @charlie21,

Vous avez déjà mis en place plusieurs actions comme consulter des spécialistes et suivre une thérapie cognitive et comportementale, ce qui est un très bon départ.

Je fais appel à des membres pour échanger avec vous : @dominiquetb @liliemma @Super woman @cathys @laup520 @gfavereau @lanzarotte @blachelor @19500bra @cactus 33 @Thérèse33 @dinouille @bidigui @kikidu22 @Soso786 @dilou54 @coquelicot73 @jmagnoux @Cylène @Nikolas77 @Nefersisi @Bellae @superman1 @ElodiePorcheron @tanhalto @Jujujuju @Indurain59 @mati69 @Anneelise83 @Pikeyre @mad0210 @Ppjmni @ChronikVince @dc35190 @Celiaparis @Cla13600 @Lilou007 @Blanche.V @Paulos @POUPETTE59 @Nanou1979 @JosianeGauthier @Lagosse @Maya73!! @Souslik @Titou825 @Cassandredesbois @Vetounette @ventalfaxine @Visnou @uneanxieuse @Katline @brindille! @batou45000 @Andreiadred @AdrienM @Estdiob @Enza1667- @Pedroo @Munichta @Romain07400 @mathis1502 @Katjtm45 @Jackghana @Maddy43 @Elody11 @Sleepycoow @Isabeau001 @Carlos1975 @Isalamba @Craig611 @9agapanthe23 @Shesh94 @Chrisgu67 @Fifiki @HVID55 @David57. @Amandine21011991 @Petitloups @Offoff @lysbelle @Tomnice @AX20310 @yoyo7412 @Nessa63410 @Ondine2 @Jona67 @Mikomj @Pascale-06 @Clooo80 @NancyG @Martine34560 @marinablue3 @Angeliq @Jetblack @ChatMiaou14 @Chairat @Silvermoon @Chouchou3 @Camboy850 

Pour ceux qui ont vécu ou vivent avec une cardiophobie, quelles méthodes vous ont aidé à apaiser vos peurs ? Avez-vous des techniques spécifiques pour gérer les douleurs thoraciques d'origine anxieuse ? Comment faites-vous face aux situations de crise pour retrouver le calme et rassurer votre cœur ?

Merci pour vos témoignages et bonne journée,
Claudia de l'équipe Carenity

Bonjour,

Je commente pour suivre le fil de la discussion car je suis moi-même en incompréhension devant des douleurs thoraciques.

Je n'ai pas de problème particulier cardiaque ni une quelconque peur de ce côté-là mais depuis un changement d'antidépresseur il y a plus d'un an, j'ai développé des crises de douleurs thoraciques qui m'ont valu quelques passages aux urgences. Ces crises n'ont rien à voir avec des crises d'angoisses classiques (pas d'hyperventilation, pas de pleurs, juste des douleurs thoraciques et maux de tête qui irradient dans le dos / épaules / cou et une sensation d'obturation vers l'œsophage).
Après des examens et entretiens psy, il se trouve que ça serait purement de l'anxiété, dans mon cas une sorte de déni de prendre mes antidépresseurs. Je ne voulais pas entendre cette explication mais j'ai été forcée de m'y résoudre avec les mois et voyant mes bilans cardio-pulmonaires nickel... Pas d'antécédents connus dans ma famille... Je trouve ça bizarre.
J'ai encore changé de molécule depuis et j'ai moins de crises mais ça m'arrive toujours. Je ne sais pas si cela arrive à d'autres personnes qui prennent des traitements (pour mon cas en AD de la fluoxétine (prozac) et anciennement de la sertraline (zoloft)). Je suis sous ttt plutôt costaud côté anxiété donc je ne comprend pas ces crises. Somatisme ? Accumulation de stress ?

J'espère que vous trouverez réponse à votre difficulté !

Je fais de la méditation mais sincèrement même après avoir vu psychologue et hypnothérapeute ça reste compliqué

Bonjour, 

Merci pour votre témoignage.

Je souffre du même problème depuis 4 ans. Dès que j'ai des palpitations, on ne peut plus me détendre. Je panique, je me dis que je vais forcément mourir car mon coeur va rater un battement et ne plus fonctionner. Je n'ai plus beaucoup de douleurs thoraciques mais quand il y en a, ça ne fait qu'empirer les choses. J'ai peur d'être seule ou d'aller dans des endroits où il n'y a pas d'hôpitaux. La marche en montagne est absolument terrifiante pour moi et je n'ose pas monter les escaliers chez moi.

Pour ma part les traitements aux anti-dépresseurs n'ont pas résolu mon problème. Cela a été un bon soutien au début pour pouvoir recommencer à faire des choses (il était impossible pour moi de prendre l'autoroute de peur de mourir au volant), mais je regrette de les avoir pris aussi longtemps, car ce n'est qu'une béquille et sans un suivi approprié c'est tout bonnement inutile.

Avec le temps j'ai un peu appris à vivre avec et elles ont de fait diminué, même après avoir fini les anti-dépresseurs (aucune différence entre avant et après l'arrêt). J'ai été une fois chez un cardiologue qui m'a fait un bilan assez léger mais qui m'a rassurée en me disant que mon coeur allait bien. Ma technique de premier secours est le 5,4,3,2,1 (5 choses qu'on voit, entend, touche, sent et "goûte") mais en cas de crise intense j'essaie de téléphoner à quelqu'un de proche. Cela fait que je n'ai jamais fini aux urgences à cause de cette angoisse et je suis toujours vivante. Le plus gros déclic pour moi a aussi été de rencontrer une personne que j'estimais être "saine" qui a en fait exactement les mêmes symptômes que moi et qui continue à vivre relativement bien (il voyage seul, chose impossible pour moi). On ne sait pas ce que les gens vivent autour de nous et quand une angoisse nous prend, je trouve "drôle" de regarder autour de soi et de se dire que parmi ces gens, il y en a énormément qui ont déjà traversé ce que l'on traverse en ce moment et ça aide à être indulgent.

Récemment, mes angoisses ont toutefois ressurgi depuis que je me retrouve seule après une séparation. Je ne supporte pas d'être seule car je me dis que je pourrais mourir sans que personne ne le sache. Heureusement, là encore un outil très utile est de téléphoner à quelqu'un de proche (mes parents en l'occurrence)(je l'ai même fait quelque fois au milieu de la nuit). On se sent bête mais ça évite de finir aux urgences et ça montre qu'on peut survivre. Xanax est aussi d'une grande aide avec un usage ponctuel quand la situation devient trop ingérable. Ma prochaine étape est de tenter l'hypnose et le reiki. A voir si ce sera efficace. En fait, le problème vient du fait d'avoir peur de la mort. Il faudrait pouvoir l'accepter. Pour ma part, je n'y suis pas du tout prête, mais je sais que la guérison va passer par la gestion de ce trauma. Je pense aussi qu'il doit y avoir des outils à trouver dans la religion.

Bonne journée