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Patients Dépendance aux drogues
Dépendance au Tramadol - mon témoignage
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Claudia.L
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Claudia.L
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Dernière activité le 15/11/2024 à 17:11
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Bonjour @Vida02,
Je vous remercie pour ce témoignage.
J'invite des membres à vous lire : @jeannengn @Marmotte67150 @popov17 @JeanMarieJP @Fiatse @Kojeejee @Michouchka @Hannah-sys @Fififi @EmeraudeTina @Odreysls @EloloCL @Lolo4884 @Myrilaam @Hippolyte @Lenadelfosse @Romynette13 @Dav76600 @Sand682 @Morelo @Runajoldia @Tulipeee @Jiren62 @Lilesse38 @Coccinelle57 @MissAcacia @Help89 @Alyson @Jojo42 @Semra42 @Sylvie1958 @Tsuky.lu @LBC111067 @Soso7613 @migne77 @Benfica @oulala @Pinky31 @tatooetugo @jeilkos @clarie @thcaro @cabuche @pororoca @marilor la luciole @caraibo60 @Flovy
Bonne journée,
Claudia de l'équipe Carenity
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Claudia.L
Vida02
Vida02
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J’ai l’impression que tout le monde s’en fout….
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Subutex
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Subutex
Dernière activité le 19/11/2024 à 15:56
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@Vida02 Non pas moi et ça soit pas être facile pour vous tous les jours bon courage.
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Drug is bad subutex is good
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Vida02
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Dernière activité le 23/07/2024 à 10:38
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Explorateur
Mon Histoire avec ce foutu tramadol
Bonjour, je ne sais pas par quoi commencer… J’ai presque 31 ans et Depuis l’âge de 13 ans j’ai de gros problèmes au genoux droit. En gros j’ai une déformation de la rotule, ce qui rend mon genoux fragile, et ce qui entraîne plusieurs luxation totale de la rotule. A cause de cela j’ai très vite (au bout de la 2e luxation) était mis sous traitement anti-douleurs -> Appelé à l’époque Xprim. Au début j’étais donc sous tramadol au plus petit dosage. Je respectais l’ordonnance, je peux même dire avec le recule que j’avais peur de ce médicament, de ces effets, et de ce que j’avais pu entendre d’une connaissance bien plus âgé que moi, qui avait eu une très mauvaise expérience à cause de ce médicament; cauchemars, hallucinations, pic de « colère » agressivité…. Ma mère n’était vraiment pas rassurée… Elle surveillait (a raison !) mon traitement, m’a «consommations». Elle, connaissait les risques. Les risques d’accoutumance par exemple. A l’époque de mon côté, je n’avais aucune idées de tout cela. Tout ce que je souhaitais c’était de moins souffrir…. Nous sommes à l’été 2007, j’en étais à ma 2e luxation totale. A chaque fois la même histoire, un cauchemar, une douleur indescriptible, pompiers, qui contacte le samu pour venir réduire la luxation sur place avant le transport aux urgences. A chaque fois impossible de remettre tout cela en place, donc « perte de temps » au bout d’1h de souffrance j’arrive aux urgences, ils me « gaz » je glisse peu à peu dans un monde bizarre où j’ai l’impression d’être dans un cauchemar, je vois des infirmières des médecin au dessus de moi, je vois les néons du box aux urgences, les médecins essayent de me maintenir mais je me débat, j’ai peur, j’ai l’impression d’avoir très mal, alors qu’en vérité je ne sui plus vraiment « là ».. bref, ensuite il y a 4 à 6 semaines sans plier la jambe. Avec une attelle. Puis des mois de rééducation. En 2009 3e luxation, toujours la même histoire, urgences, gaz, attelle, kiné, antidouleur. Mais jusque là, pas de sur-consommation, car les douleurs sont supportables… Fin juillet à lieu ma première opération, puis une deuxième 2 mois plus tard. Pour ré-axer la rotule, le chirurgien m’a fixé 3 vis en dessous de la rotule. Le problème c’est que sans raisons particulières (encore aujourd’hui, je n’ai jamais eu d’explications) les 3 vis sont cassées. En 2011 une 3e opération, pour retirer quelques fragments de vis cassées. Et là, niveau moral, niveau douleurs, c’est autres chose… je prend + d’antidouleurs à cause de la douleur dans un premier temps. Jusqu’au jour où je me rend compte, que j’en prend +, et plus régulièrement aussi. Les années passent, l’adolescence, les problèmes, des décès… bref j’en prend +, + régulièrement, et gros problème, j’en prend également pour me sentir mieux, psychologiquement, physiquement…. Avec le recule je me rend compte que c'est en partie des excuses…Entre 2011 et 2019 je suis passé par plusieurs phases ; à certains moments je passe des mois sans rien prendre. A d’autre c’est tout le contraire, je passe des mois voir années à en prendre le triple voir plus en 1 prise… Arrivé à un moment j’en ai eu de plus en plus marre d’être dépendant d’un médicament qui fait la pluie et le beau temps psychologiquement…. J’en arrive à un point où quand j’avais des choses particulière de prévu, soirée, rdv important, repas, je prenais suffisamment de tramadol pour me sentir bien. Physiquement et à cette période surtout psychologiquement. En 2019 j’en ai eu assez de passer mon temps à allez voir des médecins différents pour avoir suffisamment de médicaments d’avance… Alors j’ai décidé d’arrêter moi-même. Le problème c’est que je n’avais aucunes idées de la dangerosité de ce que j’allais faire. J’ai donc arrêté de prendre du tramadol, du jour au lendemain. 2 jours plus tard je me suis retrouvé aux urgences car je me suis écroulé d’un coup pendant l’anniversaire d’un proche en famille. Crise d’épilepsie. J’ai eu le malheur de dire aux infirmièr(e) que j’étais sous tramadol. Ils ont donc raconté à mes proches que j’avais fait une sorte overdose… Sauf que cela faisait plusieurs jours que je ne prenais plus rien. Je me sentais mal évidemment mais je ne m’étais pas gavé de tramadol comme les infirmer(e)s ont pu le dire à mes proches… Par contre il est vrais que pendant cette période je n’étais pas vraiment dans mon assiette car j’ai voulu tout arrêter 2 fois de plus. Et à chaque fois j’ai atterri aux urgences après que mon cerveau ai décidé « d’éteindre la lumière la haut » la 3e fois j’ai fais 2 crises d’épilepsie en 1h aux urgences. Et à chaque fois mes proches pensaient que je me gavais de médicaments…. J’ai fini par croire qu’ils avaient peut être raison à l’hôpital… Peut-être que je ne m’en souvenais pas…. Peut-être que je me mentais à moi-même…. La réponse je l’ai eu plus tard… En juin 2020, quand j’étais à bout, pour la première fois de ma vie je suis allé chez le médecin pour tout lui raconté, mes opérations, mes grosses douleurs à la limite du supportable, le fait que ça n’allait pas dans ma tête…. Que quand je prenais du tramadol je me sentais mieux…. J’ai demandé de l’aide…. L’aide que j’ai reçu c’est manifestée par une prescription d’anxiolytique. Et encore, dite vous qu’au départ, ce médecin voulais me prescrire du tramadol, pour pouvoir arrêter petit à petit. Mais comme je lui ai dis, je suis à bout, j’ai besoin d’aide, je n’aurais cette fois pas la force de le faire tout seul…. Donc il m’a prescrit ces médicaments pour me calmer on va dire. A peine sortie de la pharmacie, je suis rester sur le parking dans ma voiture, et j’ai craqué, j’ai craqué psychologiquement, j’étais comme je l’ai déjà dis, à bout, j’en pouvais plus, j’étais à 2 doigt d’appeler mon père, en pleure, et tout lui expliquer…. Finalement, au bout de plusieurs minutes, je me suis calmé, et je me suis rappelé du témoignage de quelqu’un que j’aime beaucoup pour son histoire et surtout pour son humour; Jeremy Ferrari. Ses paroles raisonnaient dans ma tête ; ne pas avoir peur de demander de l’aide. Ne pas rester seul face à cette maladie. Alors j’ai sortir mon téléphone et j’ai tout bêtement taper « addiction tramadol » sur Google. Je suis tombé sur un numéro de téléphone d’une structure près de chez moi, le CSAPA. Donc j’ai téléphoné, et j’ai tout raconté à cette gentille secrétaire. Malheureusement pour moi, c’était un samedi, donc j’ai du tenir le coup jusqu’au lundi, sans tramadol, en sachant que cela faisait déjà 1 ou 2 jours que je n’en prenais plus. Ça étais difficile mais ce n’étais pas le première fois que cela m’arrivait; en vérité je me souviens de toute les fois où j’ai ressenti l’état de manque, c’est tellement dure à encaisser, tellement compliqué à expliquer ce que l’ont ressent pendant ces moments là. C’est presque extrême, les douleurs dans tout le corps , des bouffées de chaleur de l’enfer, cette sensation de ne pas savoir comment se mettre, des sortes de fourmis dans les jambes, de devoir bouger sans cesse…. C’est vraiment un état de mal être hyper profond, l’impression de mourir presque…. Je n’avais qu’une envie c’est de dormir, et me réveiller plusieurs jours plus tard. Donc depuis juin 2020 je suis suivie au CSAPA, par un médecin, de temps en temps une infirmière, et une psychologue. Malheureusement depuis 4 mois il n’y a plus de psychologue, et j’avoue que je le sens au fond de moi, ça n’allais déjà pas bien mais depuis 4 mois c’est pire. C’est le médecin du CSAPA qui m’a expliqué à quel point c’est dangereux d’arrêter ce médicament du jour au lendemain surtout au dosage que je le prenais…. C’est donc le fait d’avoir tout arrêter du jour au lendemain qui m’a déclenché ces crises d’épilepsies, surtout vu le nombre de comprimés que je prenais par jour. Quand j’ai appris ça, j’avoue que je me suis sentie mieux quand même, de savoir que je n’était pas devenu fous…. J’ai donc démarré un traitement de substitution en juin 2020. Au jours d’aujourd’hui je suis sous Buprenorphine 18mg. Accompagné d’un anti-dépresseur, de zopiclone 7,5mg pour dormir, et des fioles d’antidouleurs (Acupan) qui ne me fais pas grand chose du tout… Le soucis c’est que depuis 1 an je n’arrive pas à me passer du zopiclone pour dormir… Je suis quelqu’un qui n’a jamais eu un bon sommeil… Mais là sans médicaments j’avoue que je passe des nuits catastrophiques… Depuis 2020 je n’ai jamais retouché au tramadol, je ne veux plus toucher à cette saloperie, sous aucuns prétextes. Voila mon histoire dans les grandes lignes. J’ai également eu une période où je prenais de la codéine pour remplacer le tramadol. Et aujourd’hui, j’ai peur car je sais que je vais devoir me faire opérer de nouveau. Dans un premier temps pour mettre une « demie prothèse, puis par la suite une prothèse complète. Et je me demande comment je vais faire pour la douleur…. Depuis 2011 je me suis re déboité 2 fois le genoux dont 1 moins grave car pas une luxation complète. Pour ma part, au vu de mon histoire je pense qu’il devrait exister plus de prévention, au moment d’en prescrire mais aussi dans les collèges, les lycées. Pendant les études en médecine…. Je sais pas, mais j’ai entendu trop de témoignages…. De gens de classe sociale complètement différente… des adolescents, des jeunes, des adultes…. Des sportifs, des chômeurs, dans l’industrie, dans la vente. Cela peut toucher n’importe qui… Votre père votre mère, votre marié, votre enfant… Ce médicament a détruit une bonne partie de ma vie…. Aujourd’hui je n’en prend plus, mais j’en souffre toujours, j’ai perdu confiance en moi, j’ai développé une sorte d’anxiété sociale, même administrative…. Je n’ai plus d’amis, je suis au chômage malgré le fait que je crève d’envie de travailler de me sentir utile. Aujourd’hui j’ai peur, peur de tout… je n’ai plus confiance en moi, en mes capacités… Le fait qu’il n’y ai plus de psychologue dans mon CSAPA n’arrange rien… Voila, c’est mon histoire, du moins les grandes lignes. Je n’ai pas relus ce que j’ai écrit, ça sort du cœur. Je tiens à m’excuser pour les nombreuses fautes que j’ai sûrement faites. Je me suis concentré sur mon histoire, j’espère que ce n’est pas trop « décousu » j’ai tellement à dire sur ce sujet…. Et je me rend compte que j’ai vécu 13ans sans cette saloperie et bientôt 18ans avec… même si depuis 4 ans je n’en prend plus, je suis quand même sous traitement de substitution à cause de ce médicament et de ma grande faiblesse… Je me dis aujourd’hui que j’ai étais très con et très faible d’en passer par là…. N’hesitez pas si vous voulez plus de précision ou des questions…. Cela fait longtemps que je me dis qu’un jour je partagerais mon vécu…. Maintenant c’est fait