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Déni, comment faire en tant qu'aidant ?
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olibeu
olibeu
Dernière activité le 26/07/2024 à 11:49
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2 commentaires postés | 2 dans le groupe Vivre avec les troubles bipolaires
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Explorateur
Bonjour,
Merci pour votre témoignage et le temps que vous avez pris pour l'écrire. Normalement, je n'écris pas sur les forums. Mais, en lisant votre témoignage, je suis poussé à y répondre pour 2 motifs: 1) Pour vous dire combien je vous comprends car je vis la même situation avec ma femme et 2) parce ce que ça fait du bien aussi de pouvoir partager.
Un petit résumé de ma situation: Nous sommes mariés depuis 33 ans. Au début, je n'avais pas identifié les symptômes de la bipolarité et j'ai compensé pour que le couple fonctionne. Le plus difficile a été pour moi d'amener mon épouse à consulter lorsqu'elle a eu un épisode maniaque aigu (le déni étant le plus grand obstacle vers le chemin de la prise en charge par un spécialiste ). Ceci était en 2020. Nous avions 2 enfants adolescents en ce temps-là et la cohabitation était très conflictuel avec leur mère et devenait insupportable. J'ai parlé de cette situation à mon médecin de famille et, ensemble avons mis en place une stratégie qui a été de commencer une thérapie de famille. Au fil des entretien, l'éteau s'est resserré vers chaque personne de la famille et c'est ainsi qu'elle a eu son premier entretien avec un psychiatre. C'est là que le diagnostic a pu être posé. Cela fait donc 3 ans que je sais ce dont souffre ma compagne et je sais aussi maintenant que je suis résilient en ayant vécu 30 ans avec une personne malade et en ayant compensé!! J'écris cela pour dire qu'il est possible de vivre en couple avec cette maladie, mais quelle patience et compréhension il faut avoir...
Aujourd'hui, quand j'écris ces lignes, elle a pris sa voiture et son chien et est partie de la maison, sans que je sache où elle se trouve. Les enfants sont maintenant adultes, et je me retrouve seul dans la maison. Alors je fais aussi le bilan et regarde vers le futur: J'ai de moins en moins de force pour subir ces hauts et ces bas et je n'arrive plus à me montrer patient comme je l'ai été auparavant. Donc, j'envisage la séparation. Je ne le considère pas comme un échec, mais une réaction naturelle face à l'usure. Voilà pour le point 2), j'ai résumé ma situation et rien que de partager, ça fait du bien, merci de m'avoir lu ;-).
Je souhaite du courage aussi à celles et ceux qui accompagnent une personne atteinte de cette terrible maladie. Car elles/ils sont souvent un peu oubliés puisque la thérapie se concentre essentiellement sur la personne malade. Je donne ce conseil à ceux qui accompagnent: Ne vous oubliez pas! Faites-vous aider, réservez-vous du temps et une occupation pour vous, vous le méritez plus que vous le pensez!!
Bien à vous, Olivier
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Lux275
Lux275
Dernière activité le 01/07/2024 à 11:19
Inscrit en 2023
1 commentaire posté | 1 dans le groupe Vivre avec les troubles bipolaires
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Explorateur
Bonsoir,
Mon meilleur ami a été diagnosiqué bipolaire en 2019, après plusieurs années chaotiques (Tentative de suicide, mutilations, alcool, drogue, comportement à risque). Il est aujourd'hui suivi par un psychiatre et vient de débuter un nouveau traitement (Quetiapine + Bromazepam). Plusieurs traitements lui ont étés prescrits avant celui-là (Lamotrigine, Depakote et Aripipazole) mais aucun ne convenait pour des raisons diverses mais principalement parce qu'il ne le prenais pas régulièrement.
J'ai tenté de lui proposer d'aller à des groupes de paroles, d'être suivi par un psychologue en plus d'un psychiatre entre autre. Mais rien n'y fait, il refuse tout changement et pense ne pas avoir besoin de tout ça y compris le traitement qu'il prends une fois sur dix.
Il est totalement dans le déni, refuse d'en parler, ou que je prenne part à tout ça. Il m'interdit de l'accompagner chez le psychiatre et s'énerve lorsque je "surveille" sa consommation d'alcool ou de drogue. Il m'a dit récemment qu'il se comportait de la même façon avec son psychiatre en refusant de communiquer, il vient récupère son ordonnance et s'en va. Je ne sais pas si je dois le croire ni même s'il prend encore son traitement car il y a quelques semaines j'ai remarqué des cicatrices récentes d'auto-mutilation. S'ajoute à ça, un mode de vie catastrophique, il boit beaucoup même en semaine lorsqu'il travaille, ne fait jamais le ménage, mange n'importe quoi à n'importe quelle heure (fast food, kebab, pizza), joue à des jeux vidéos pendant des heures et le pire (à mes yeux) enchaîne les soirées alcoolisées tous les week-ends.
Nous sommes amis depuis 13 ans, je lui ai proposé de vivre en colocation avec moi histoire que "je le soulage" des tâches quotidiennes lorsqu'il est au plus mal et que je l'accompagne au quotidien mais je me suis encore pris un refus catégorique. D'après lui, c'est tout à fait normal de vivre tel qu'il le fait et il ne souhaite aucun changement. Je suis désespérée car c'est mon rôle en tant qu'amie de l'aider mais j'ai conscience que je ne pourrais pas "le sauver", que c'est à lui de faire un pas vers moi.
Depuis son diagnostic, je me suis documentée sur ces troubles, essayer de mettre en place des choses pour améliorer son confort de vie et l'accompagner mais encore une fois, il est contre tout ça. Nous avons eu une grosse dispute récemment car il trouvait que j'en faisais trop et qu'il n'avait pas besoin de moi pour gérer sa maladie sauf qu'il ne gère rien et se laisse vivre comme si de rien n'était. J'ai donc acceptée de lâcher prise et je lui ai dit que je m'éloignerait un temps histoire qu'il prenne le temps de réfléchir à tout ça. De mon côté, je me suis rendue compte que ma vie entière tournait autour de lui depuis le début de notre amitié car à l'époque déjà, il présentait les symptômes des troubles bipolaires et j'avais déjà le réflexe de "l'accompagnante" en le protégeant et le défendant.
Au fil du temps, j'ai perdu la plupart de mes autres amis car je passais tout mon temps à "m'occuper" de lui ou à rappliquer lorsqu'il était en phase maniaque et qu'il avait milles projets pour nous là maintenant tout de suite. Je me suis beaucoup éloignée de mes parents également car dans nos entourages autant le sien que le mien, personne ne comprends pourquoi il agit comme tel et pourquoi je reste malgré ça. Ce n'est pas la première fois que je m'éloigne mais cette fois-ci j'envisage de couper les ponts car il n'est pas du tout conscient de tout ce que je fais pour lui et il ne fait aucun effort pour essayer de trouver un équilibre dans sa vie malgré la maladie.
J'ai lu beaucoup de témoignages comme le mien et souvent l'ami(e) ou le(la) conjoint(e) finie par s'en aller, dois-je faire de même ?