Bipolaires, quel est votre métier ?

Bonjour. Je suis directrice d école à temps plein. Beaucoup de boulot, beaucoup de stress mais une super psy très disponible par téléphone si besoin. RQTH+ ALD + fibromyalgie + apnées du sommeil, pas facile tous les jours mais je préfère ça que de rester à la maison, tant que j y arrive. J avoue que je cherche un poste administratif,moins stressant qui me permettrait de mieux gérer la maladie, les douleurs et surtout le sommeil.

J'étais secrétaire accueil aide-comptable et une période AVS auprès d'enfants autistes Depuis 5ans suis en invalidité et dans 10 mois la retraite

@MmeBIPBOF macoco

Bonjour

Bipolaire depuis longtemps, depuis plusieurs années arrêt une fois l'année, pour dépression.

Je ne sais si l'invalidité est envisageable, atsem en école à 5 ans de la retraite. Quelles sont les démarches pour une reconnaissance d invalidite.

Merci. Bonne journée

Macoco

Bonjour, je suis infirmier, mais l angoisse me bouffe, j ai toujours peur qu il m arrive quelque chose, mes relations avec mes collègues de boulot sont bouleversés, ils se rendent compte que je ne vais pas bien. 

Pour ma famille c pas évident, je m isole.

Depuis 6 mois que ça dure

Sans anxiolytique je ne dors pas.

Si Dieu pouvait m aider.

Bon courage à vous. 

Bonjour

Je  suis infirmière. Je pense que la bipolarité n'est pas incompatible avec un travail même si parfois c'est difficile et qu'il faut s'arrêter. J'ai commencé en 1982 et depuis 3 ans j'ai basculé dans l'administratif.

Christine Gohier

Bonjour à toutes et tous,

Ma vie professionnelle n’a pas été un long fleuve tranquille jusqu’à ma retraite en 2015 (62 ans) pour inaptitude au travail après plus de trois ans d’invalidité 2ème catégorie au terme de mes fins de droits au chômage (3 ans). 

Mais j’ai pu tout de même faire des études supérieures professionnelles avec la réussite au bout de chaque cursus : Diplôme d’infirmier (1982) Diplôme professionnel de professeur des écoles (1994) Licence professionnelle santé spécialité visiteur médical (2010).

Plus que les études et les professions, c’est mon instabilité et mon hypersensibilité qui m’ont perturbé essentiellement. Au point de changer d’orientation professionnelle plusieurs fois dans ma vie et surtout d’être dans des situations de rupture soit par licenciements (3) soit pas d’émission (non comptabilisées). 
Pour conclure, un seul métier m’a convenu en fin de compte, c’est celui de cadre technico-commercial dans l’industrie pharmaceutique en particulier pour l’autonomie sans supérieur hiérarchique près de moi.

Le métier qui m’a posé le plus de problèmes est celui de professeur des écoles car la gestion d’un groupe-classe pendant des heures a été problématique pour moi au point de me retrouver dans un hôpital psychiatrique MGEN pendant de nombreux mois et d’être au final radié de l’Education nationale. Je n’ai pu enseigner qu’une année complète.

Voilà un rapide résumé mais il y aurait tant à dire. L’essentiel est de trouver sa voie professionnelle dans les meilleurs conditions d’exercice en fonction de chaque psychopathologie. Tout cela étant corrélé à une bonne prise en charge médicale et psychologique pour tenir la distance dans l’exercice du métier choisi. Pour moi, cela a été plutôt difficile dans le temps pour tenir.

Bonne continuation à tout le monde.

Sylvain 

Bonjour, 

Ma vie professionnelle à évolué en 25 ans.

Tout d'

abord délégué médical pendant 20ans (plan social à la fin).

Puis concours de prof des écoles pour exercer ce métier depuis 6 ans.

J' avoue apprécier de pouvoir apprendre des choses auprès des enfants et je me sens très bien dans ce nouveau travail très prenant mais tellement valorisant. 

Quant à ma maladie je pense que la gère correctement et qu elle n' influe pas sur mon rôle. 

Bon courage à vous tous 

Stef

je suis tout à fait d'accord avec Sylefi : c'est l'hypersensibilité et l'instabilité qui m'ont fait perdre mes emplois car j'étais perfectionniste, mon travail était irréprochable

@camilleD‍   Depuis le décès de mon père à mes 6 ans, je suis devenue hypersensible , craintive dans la société. ( ensemble de phobies s'étant installées en moi) Mon développement personnel, ma personnalité ont été en partie perturbés par sa disparition et par son souvenir qui hantait tout mon système cérébral .... Ma mère a remplacé  de ce fait mon père et m'a donc  surprotégé .Avec les années chaotiques de ma vie, je suis devenue en quelque sorte un être marginal  ayant déjà développé en elle une prédominance bipolaire.  D'où est venue exactement cette pathologie/ point de départ exact ? J'ai fini par comprendre l'origine de ma maladie. ( Ma véritable personnalité psychotique provient d'un ancien puzzle que j'ai assemblé en trois décennies quasiment)  Lorsque ma mère veut détruire des objets ayant appartenus à mes ancêtres,  je refuse catégoriquement car mon combat n'est pas encore fini en 2020. Je suis 100 % certaine que mes aïeux maternels et aussi paternels étaient porteurs  de gènes " bipolarité"  . Mon père possédait aussi en lui un lourd passé que ma mère ne savais guère ( j'ai compris cela suite à une anamnèse  faite lors de ma première hospitalisation ) . Je n'ai donc pas été épargnée par l'hérédité familiale. Je suis très fragile psychologiquement  depuis ma naissance. En plus, ma mère m'a avoué que mon père la battait lorsqu'elle était enceinte ( au stade grossesse de environ 7 mois et demi, elle recevait de gros coups de pied dans le ventre régulièrement ) . Par ailleurs, mon père a voulu nous tuer  4 mois avant sa propre mort ( il a voulu mettre le gaz dans notre caravane de vacances pour faire croire à un accident domestique  mais ma mère ayant un bon odorat  a tout fait pour faire capoter son plan... Une simple flamme ou étincelle  aurait fait tout exploser à l'époque ) Mon père a toujours eu de mauvaises idées et sa maladie l’entraînait dans des histoires invraisemblables. Mon père était un homme violent, très atteint psychologiquement qui adorait faire du mal autour de lui et aller promener loin de sa femme pour entretenir de régulières relations extraconjugales. Il était donc très instable et volage avec ma mère. Ma mère se rendait compte qu'elle était cocufiée et ne voulait pas être aidée de peur d'avoir des représailles .

Moi je ressemble à ma mère terriblement.  J'ai tout son caractère , son physique mais j'ai très peu confiance en moi de par ma maladie (  trait de caractère hérité par mon père  )  Mon père , grand jogger  s'était fait renverser par une auto lors d'une promenade en solitaire  et est décédé directement à son admission en clinique. 

.....Moi petite,je voulais juste que mes parents s'aiment à nouveau comme au premier jour de leur mariage. Moi en tant que gamine, j'ignorais toute la souffrance qui était infligée à ma mère .

C'est seulement à mes 18 ans environ que ma mère  m'a raconté son calvaire quotidien.Je trouve actuellement que mon père est bien là  oú il est maintenant.  On ne souhaite jamais la mort d'une personne mais sa disparition a laissé  une histoire inachevée derrière moi et très mélancolique aussi.  Je suis gênée de ce père qui manipulait tout le temps ma mère.  Je n'ai  jamais  été désirée  par mon père . Ma naissance était juste voulue par ma mère ( elle ignorait vraiment la perversité de son mari et l'après a été donc terrible à supporter )

Nb:Un foetus ressent  tous les coups dans le ventre de sa mère. Puis, aussi un autre choc  émotionnel du père absent / deuil que je n'ai jamais su faire....

Avec tout cela,  je n'ai jamais su prendre ma vie en main. J'ai échoué ma scolarité à  17 ans/ au niveau du bac ( à  cause de ma maladie et des mauvais conseils de mes grands-parents maternels qui étaient de grands "manipulateurs") et donc je n'ai pas su réaliser mes rêves de jeune femme . À 34 ans, je voudrais  être une personne reconnue par la société  et enfin décrocher un diplôme valorisant. ( J'ai juste en poche mon diplôme de gestion pour devenir indépendante ) J'écris beaucoup avant d'aller dormir et il m'arrive aussi de faire des insomnies . A ce moment -là , je ne lâche plus ma plume et je dépose mes plus terribles souvenirs sur papier.( avec toutes ces séquelles neurologiques,  j'ai  même développé le tremblement essentiel aux mains) Mon psychisme est démoli et je désirerais me reconstruire avec des gens compréhensifs. Passions: écriture,  lectures,  histoire de l'art, tourisme,  géographie, cuisiner, écouter des musiques...Envie de commencer à travailler pour la première fois ( après le déconfinement ) et à  avoir enfin une vie équilibrée, un compagnon et un permis de conduire auto. ( je fais une croix sur le fait de devenir maman un jour de par l'effet tératogène de mon lithium). Je ne veux surtout pas mettre au monde un bébé  handicapé !!

Beaucoup de gens disent souvent : travailler peut soigner une partie de nos maux. Est-ce ce exact quand on souffre d'une bipolarité aiguë ?? Je veux partager avec vous une partie de mon histoire car je compte en faire un livre dans un avenir proche ou lointain. ( La future publication dépendra de plusieurs critères ...) merci à vous tous pour tout ce que vous apportez de bien sur ces forums. Grâce à toutes les bonnes choses lues et les conseils reçus également,  je pourrai certainement trouver une solution pour mon futur job .L'espoir et votre gentillesse me font vivre. Je n'ai plus envie de disparaître de ce monde.  Je veux juste m'accrocher à la vie .Elle mérite d'être vécue malgré toutes les difficultés rencontrées avec le fameux covid-19. Bonne soirée. Amitiés. 

Ps: Ecrire ce témoignage m'a fait un bien fou. J'espère être lue prochainement et avoir des retours de mes lecteurs .  Tout cela est vrai,  triste mais je voulais vous en faire profiter.