Troubles bipolaires : comment parvenir à s’accepter ?

Bonjour,

un des obstacles à l’acceptation peut être la honte d’être malade ou d’avoir fait des choses étranges ou « discutables » lors des crises. C’est à travailler avec ses soignants. Or c’est un sentiment qui n’est pas toujours abordé avec un.e psychiatre ou un.e psychologue.

Après, il est important de regarder nos qualités comme d’être attentif à la qualité de lien avec nos proches. De travailler la bienveillance envers soi. Également l’estime de soi.

C’est affaire de temps et de patience, me semble-t-il. Mais c’est une contribution importante pour aller bien je pense, c’est très bien d’avoir ouvert ce sujet.

Bonjour,

L'acceptation de la maladie n'est pas chose aisée, pour ma part lorsque j'ai été diagnostiquée, j'ai nié la maladie alors qu'il y a eu une errance médicale de 11 ans auparavant, j'aurai pu me sentir soulagée sur le moment mais non au début je l'ai combattue, je ne voulais rien entendre, mais cela n'a pas duré longtemps.

Quand la réalité m'a rattrapée et là je parle de ma prise en charge en CMP avec psychiatre et psychologue cela a été différent même si voir son psychiatre une fois par mois est insuffisant pour un bon suivi.

J'ai d'ailleurs changer de psychiatre depuis le diagnostique à plusieurs reprises, ce qui n'est pas l'idéal... certains ont "testé" des médicaments qui m'ont carrément rendu malade et même envoyé aux urgences, donc la confiance en son psychiatre lors de cette acceptation est très importante.

Cela passe aussi par le traitement médicamenteux, tu dois accepter de vivre autrement avec des horaires pour tes prises et ne pas les oublier.

L'acceptation passe aussi par son entourage proche (mari, famille, amis) ce sont malgré eux des aidants. Pour ma part ma famille n'y comprends rien cependant je vis seule avec mes deux filles de 20 et 18 ans et elles sont tout à fait en âge de comprendre mais ça reste difficile au quotidien, sans compter que je travaille.

Mon compagnon, avec qui je ne vis pas, a été informé sur la maladie, il ne peux pas se mettre à ma place mais il comprends maintenant pourquoi j'ai des sautes d'humeurs ou tout simplement une humeur changeante dans une même journée, malgré tout il reste compréhensif et fait tout pour que je me sente à l'aise même si je suis dans ma bulle, enfermée dans un mutisme qui peut durer une journée voir plus.

Il faut beaucoup s'écouter et prendre soin de soi, le bon traitement pour se sentir un peu mieux, un entourage avenant même s'ils sont peu comme dans mon cas c'est mieux que rien.

Bon courage à toi et à nous tous.

Assata16.

on n'a pas le choix cette maladie fait partie de nous, des alternances de phases maniaques iou hypomaniaques et des dépressions il faut un traitement adapté a chacun et on peut vivre normalement ça fait 43 ans que je suis bipolaire je vis avec

Je voulais m'adresser aux parents bipolaires, mais je ne sais pas comment lancer un sujet de discussion donc je me lance ici. Je suis bipolaire de type 2 et j'ai fais une grosse phase d'hypomanie suivie d'une dépression. Suite à cela je n'ai pas vu mon fils pendant 4 mois ensuite j'ai eu droit à des coups de fil et la je le vois 1h30 par semaine via une asbl. Il est tout content de me voir et me dit qu'il m'aime, ça se passe très bien avec les intervants de l'asbl, mais je le vis comme une grande injustice. Je n'ai jamais fait de mal à mon fils et j'ai l'impression d'être une criminelle. Il me manque terribement. Mon ex ne me donne jamais de ces nouvelles alors que nous avons l'autorité parentale conjointe. D'autres parents dans le même cas? Merci.

bj il m a fallut dix ans pour accepter ma bipolarité

dix ans de perdu mais c'est malheureusement classique

maintenant je parle aux gens que je connais de ma maladie car sen est une

j'ai trouvé une psychiatre en laquelle j'ai toute confiance et qui a trouvé le bon traitement y a fallut plus d'un an maintenant nous leréduisons progressivement

je vous souhaite du courage

bien à vous

agnès

Bonjour Agnès,

Merci pour votre réponse. Comment avez-vous fait pour accepter la maladie? Je cherche des pistes.

Bonjour à tous. Ma bipolarité de type 2 s'est déclenchée suite à des événements traumatisants depuis ma vie est un combat. J'ai tout perdu: mon enfant (que je ne vois qu'une seule fois par semaine), mon metier: on m'a pensionnée et ma passion: la lecture. Je n'ai plus aucune concentration et j'ai le ressenti que mon cerveau ne sait plus réfléchir. Quand j'essaie de réfléchir, il se bloque idem au moindre petit stress blocage 0 neurones.

J'ai aussi radicalement changée je suis passée de mince à obèse en quelques années même mois. Et je n'ai plus aucun sens de l'humour. Je prends tout au premier degré et prend tout personnellement. Une simple remarque me blesse vraiment profondément et ce n'est qu'après que je réalise que ce n'est pas si grave. Avec mon compagnon on se dispute maintenant tous les jours poir des broutilles heureusement. Je pense que je suis hypersensible. Peut-on diagnostiquer cela? Avez-vous des pistes pour le faire le deuil et moins prendre les choses pour soi?

Belle soirée.

Ille faut s'accepter tel qu'on est avec nos pathologies et s adapté en permanence aux autres personnes lambda....ne jamais dire que t es bipolaire on croit que t es 😜 folle à part avec les soignants il fo être honnête et se remettre en question...si on veut avancer moi j ai lourd traitement pour diverses raisons mais je suis pas rassurée car il y a des surdosages ou sous dosage j ai été diagnostiquée à l âge de 30 ans abilify 20mg m à permis de reprendre une vie active une voiture ect...mais pédant 6 ans le surdosage qui m à beaucoup diminuer physiquement et mentalement d'un psychiatre qui voulait me calmer et le Dr a repris l ordo ss rien vérifier. Donc quoi faire je me pose des questions qui croire des psychologues j en ai vu tte ma vie était ce vraiment nécessaire. Je désespére de trouver un bon psychiatre

Bonjour,

Pour m'accepter je suis passé par la méditation/ introspection,

L'acceptation n'est pas forcément un acte/un "faire" mais plutôt un laisser être, une non résistance à ce qui apparaît en vous.

Quelque-chose en vous ne veut pas accepter l'image que la maladie à fait de vous et c'est tout a fait légitime, quelque-chose en vous demande à être reconnu comme souffrant et écouté tel quel, c'est comme si vous aviez devant vous un enfant qui pleure et qui demande simplement de l'attention bienveillante, il ne vous viendrait pas a l'idée de le repousser n'est ce pas ?

Lorsque vous pensez à vous il peut y avoir toutes sortes de pensées et de croyances qui viennent filtrer la realité de ce que vous êtes en fonction de vos expériences passées. Si vous les prenez tel quelles sont, c'est a dire des mémoires, des traumatismes qui s'expriment à travers vous alors ils est possible de vivre un certain détachement puisque dans cette perspective ce que je pense de moi n'est pas de mon ressort, ce sont des mécanismes qui peuvent être vus comme étant justement des mécanismes et non vous.

La plupart de temps pour éviter de vivre des émotions fortes l'attention de dirige dans les pensées qui viennent raconter une histoire pour justifier tel ou tel comportement que "je" peux avoir , mais ici l'invitation serait plutôt d'aller voir l'émotion et de la décrire intérieurement., un peu comme un scientifique, pour qu'elle perde de son pouvoir.

Par exemple plutôt que de dire "je suis triste" et de passer a autre chose en voulant que ça parte vous pouvez essayer de décrire comment ça se manifeste, c'est chaud ? C'est froid ? Où c'est dans le corps ?

Voyez aussi l'espace qui entoure la sensation, cela permet d'eviter le zoom sur l'émotion qui peut être trop forte, c'est comme si la fourmi que l'on observe a la loupe paraissait si grosse et si méchante mais qu'une fois "dézoomé" on se rends compte que ce n'est pas grand chose.

Pour m accepter je me suis oriente vers la psychologie cognitivo comportementaliste. Je mene un petit journal ou j observe mes pensees et essaie de les corriger avec l aide des techniques enseignees par la psychologue Marion Martinelli sur la chaine you tube de la Psychiatrie du soleil. Les enseignements sont gratuits et s adressent auss bien aux professionnels du soin qu aux patients. Il y a aussi des cours sur votre pathologie et des seances de meditation pour debutants. Personnellement je n ai pas de problemes a accepter ma maladie , leplus difficile est d accepter ou de supporter le fardeau social, l immense stigmatisation, les prejuges des gens famille et proche, l Etat déplorable de la psychiatrie francaise, les derapages autoritaires a l hopital , les violations des droits des patients, l incompetence de beaucoup de medecins qui ont trop de pouvoirs. Je suis favorable a l empowerment des patients. Nous devons construire des contre pouvoirs.