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troubles bipolaires et estime de soi
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liseron65
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liseron65
Dernière activité le 18/10/2024 à 09:34
Inscrit en 2015
56 commentaires postés | 27 dans le groupe Recherche et liens utiles - Troubles bipolaires
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Bonsoir à toutes et tous.
Je suis maniaco-dépressive type II (je n'aime pas le terme de bipolaire, qui veut tout et rien dire, à mon avis - tout, dans le vivant ou dans l'univers, est bipolaire !) diagnostiquée en 1992. J'ai eu une période stable qui a duré 10 ans. Avant et après j'ai connu 9 hospitalisations. Aujourd'hui, je ne peux toujours pas me dire stabilisée (la dernière remonte à ce début d'année). J'ai connu des phases maniaques aiguës, des dépressions, des états mixtes.
J'ai été sous Tégrétol, Dépamide, Dépakote, Lamictal (arrêté il y a peu), Abilify ; je suis actuellement sous lithium et Valium. Avec des épisodes Xanax, Rivotril, Théralène, Tercian, Xeroquel (très mal supporté), Solian... - un vrai cobaye, je ne me rappelle pas tout. C'est le Solian qui me fait grossir chaque fois. Sous lithium, j'ai peut-être pris 2 ou 3 kg, et encore, je n'en suis pas sûre - pas sûr que ce ne soit pas l'âge qui m'ait fait forcir (j'ai 50 ans).
Bref, voilà pour la présentation.
Comme dit Clash, on est tous différents, et on ne réagira pas tous de la même façon à une molécule.
Par contre, notre maladie nous fait nous rencontrer sur beaucoup de points communs : hypersensibilité, hyperémotivité, grosse tendance à l'empathie, souvent perfectionnisme, sensibilité aux dépendances, et certainement déficit de l'estime de soi (pas sans lien avec le perfectionnisme).
Pour ma part, je ne suis jamais "assez bien pour moi-même", très rarement "assez bien pour les autres". Je me dis que je mets la barre trop haut, est-ce de la prétention ? Être si rarement satisfaite de moi-même est usant, déprimant, et contreproductif au bout du compte. Apprendre à être indulgent-e, bienveillant-e avec soi-même est difficile mais sûrement salvateur - bon... j'enfonce des portes ouvertes, désolée...
Je ne crois pas qu'en phase down ou up on écoute trop Pierre, Paul, Jacques ; au contraire, je crois qu'on est hermétiques à tout ce que les autres peuvent nous dire de nous, obnubilé-es que nous sommes par notre auto-exigence, par notre auto-jugement (surpuissant-e en phase up, moins que rien en phase down - dans le doute, valse hésitation en phase stable, en ce qui me concerne...).
Utilisateur désinscrit
Bonjour'
je suus femme et maman de bipolaires , preparatrice en pharmacie depuis 30 ans, je connais parfaitement les effets secondaires de ce que je vends et ce que prennent mes proches.
Peut importe le coût de la stabilisation, ( poids) car une fois stabilisée la maladie, on arrive a vivre en ce disant que le premier problème a surmonter c'est la bipolarité.
Cette foutue maladie n'est tout simplement pas reconnue et malgré tout c'est un handicap, qui ne se voit pas autant qu'un fauteuil roulant, mais qui fait tant souffrir, car on va plaindre une personne en chaise roulante (légitime ), mais un bipolaire, sa souffrance ne se voit pas autant, mais elle est si réelle, si douloureuse et vue par autrui, c'est dans votre tête et pas ailleurs. Le grand public ne vous comprends pas, je le sais, je côtoie suffisamment de personnes bipolaires tous les jours, a qui je délivre, xeroquel,lithium, et autres neuroleptiques, anti psychotiques , et tous souffrent de l'incompréhension des autres.
D'ailleurs pour l'entourage, c'est souvent pareil, moi j'aime profondément mon mari et mon fils malades, je me sens parfois impuissante face a leur mal être, je souffre aussi de les voir ainsi et parfois je suis épuisée aussi, ça nous bouffe tant d'énergie. ...
On survie grâce aux médicaments quand même, car sans eux?
Je souhaite à tous les bipolaires ou maniaco dépressifs, tout le bonheur qu'ils pourront trouver, on y a tous droit.
Que la paix, la sérénité soient avec vous , ainsi que de bonnes âmes pour vous soutenir et faire en sorte que la vie soit plus douce .
Utilisateur désinscrit
Je tiens à remercier tous les participants de cette discussion, car le sujet me touche beaucoup. Je vous donnerais peut être mon avis sur la question, mais sur l'instant, il m'est difficile de le faire car je ne veux vraiment pas induire d'autres personnes en erreur....
Je pense qu'il faut faire très attention à ce que l'on dit à d'autres bipolaire, car il faut absolument garder à l'esprit que nous sommes tous différent, que nous ne réagirons pas de la même manière aux divers traitements, et que point primordial pour guérir et donc d'avoir confiance en son psychiatre, de tout lui dire (surtout sur la façon dont on vit les traitements), et de bien garder à l'esprit que notre traitement et totalement personnel, et qu'il ne faut pas conseillé son traitement à d'autre.
Je vous donnerais donc mon avis, si j'arrive à trouver les mots juste. L'estime se soit est tellement importante pour aller mieux.
Utilisateur désinscrit
Bonjour, vos derniers messages font écho dans ma tête , je ressens de la tristesse en moi aujourd'hui car je suis restée à la maison et rien fait de la journée . la maladie tourne en permanence dans ma tête .. Que faire ou ne pas faire , comment ce dire que toute notre vie sa sera comme ca, un jour bien , deux moins bien , la crainte des phases hautes, des bassed etc...
Je vous lis attentivement et ça me fais du bien,
me reconnais bien aussi dans le questionnement est-ce que je fais bien? Suis-je digne d être regardée, aimée, écoutée .
je me pose toujours mille questions sur la vie en général , ma vie, mes choix , tiens parlons -en.
J ai le sentiment de ne plus rien arriver à choisir car je me fais pas assez confiance , je pense à acheter ou faire un truc et je me rétracte toujours en me disant est-ce bien ce que je veux? Est-ce que j en ai vraiment besoin,suis-je digne de me faire plaisir ? Est-ce exagérer ....
conflit en tête à tête avec moi même non stop .
je me sens lessivée ce soir, ma tête me fais mal et j ai qu une envie m isoler et dormir pour ne pas être blessante envers les miens .
je vais prendre la case dodo .
une belle soirée à tous
Utilisateur désinscrit
En fait je pense aussi qu'un des traits de la maladie c'est que l'on a tendance à interpréter trop négativement les choses, les paroles, les evenements et que c'est très difficilement controlable vu que nous fonctionnons le plus souvent en phase down, donc des qu'un doute surgit, une remarque, une observation, on stresse, on s'inquiète, on se pose un tas de questions alors que nous en avons déjà une tonne en stock et cela perturbe notre "petit vélo de réflexion, qui va dejà à 200/h, on rentre dans sa coquille en faisant le hérisson et ça pique. D'où les répercussions négatives qui ne manque pas d'arriver. Qui nous blessent inutilement et nous font prendre de la distance avec les choses et les gens. Qu'en pensez-vous?
Utilisateur désinscrit
Bonjour clash1973,
je rejoint ton texte , ayant étais diagnostiquée en 2003 .
j ai du m éloigner de la maison à 16 ans car ma mère ne me voulais plus , je pensais que c était ma faute mais bien plus tard j ai compris qu elle aussi était malade , et pleins de douleurs durant ma plus petite enfance mais malgré tout j essayais toujours du survivre et trouver des stratégies pour m en sortir ,je vivais déjà tous cela intensément les emotions démultipliée , irassionnel et je pensais que c était ça la vie , ma vie. Je me suis toujours sentie différente , souvent dans la solitude , je n arrivais pas à faire des choses en groupe, me suis toujours sentie exclue le vilain canard .
quand des mots on étais posé sur ma maladie en 2003, d abord borderline avec phase hypomane et ensuite bi-polaire ce fut un choc mais je me reconnaissais dans tous ces traits et cela m'a permise de comprendre que c était une maladie .mais j ai jamais trop voulu l'accepter , elle est source de honte pour moi ,j essaie de gérer en silence mais mon entourage très proche le remarque et je supporte pas cela .
je me met aussi dans ma coquille dans ma bulle pour me protéger vis mes émotions à fond bien trop à fond , un rien peu me faire tomber en larmes, et un rien peut me faire me fâcher fort à l interieur de ma tête ça bouillonne fort dans un sens et dans l autre .
je n ose l exprimer car quand ça Pete dans mon cerve je vais loin. Je cherche à blesser mon conjoint pour qu il aie mal comme moi , je dis des paroles blessantes, que je vais le quitter et vivre seule comme ça je n embêterai plus personne , j ai même chercher un autre logement , voulu mettre fin à mes jours car je ne me sens qu un poison pour les gens que j aime . Mais en fait je pense que si je vivais seule ça serai la fin pour moi car je ne me fais pas confiance dans mes choix et on me disouade toujours que j ai tort . J ai le sentiment de ne plus être maître de moi c est insupportable , mon cerveau cogite a 200 à l heure et tous ce mélange .
Utilisateur désinscrit
@titoune05 bonjour !
Votre experience fait complètement écho à ce que je vois.
l'eclairage du je fais souffrir l'autre autant que moi me parle vraiment.
ma question c'est pourquoi reste-t-on ? Est ce de la manipulation? De la faiblesse ?
Bref c'est pas clair, car après tout on devrait prendre nos jambes à notre cou.
Utilisateur désinscrit
Coucou moumoune22230.
ton texte me fais aussi vraiment me dire pourquoi je dois faire mal parce que j ai mal.
je suis sur ma 40 eme année , j ai étais mise dans la case "pas apte au travail " depuis mes 28 ans env..
Et maintenant que mes enfants on grandit, que mes journées sont longue à mourir , j me dis que je voudrai retrouver une activité . Ma psy n est pas de cette avis . Et encore une fois ça me révolte de ne pas être comme les autres, de vivre dans mon coin.
parfois quand j ai une période où je vais mieux j essaie de me mettre des projeté tel du bénévolat ou autre. Mais je ne me fais tellement pas confiance , me sens tellement nulle que j abandonne l idée après quelques jours . Je ne comprend pas pourquoi je commence les choses et je lache tout.plus jeune rien ne me faisait peur , quand je decidais quelqu chose c était comme ça et pas autrement .
je me sentais maitre de ma vie ce qui n est plus le cas depuis fort longtemps .
J ai l impression d avoir des goûts de M. Que ce soit si je dois acheter un cadeau, acheter un habits, j essaie 10 fois les mêmes choses, j achete , souvent je ramène car je trouve que ça me va pas , je déteste mon apparence etcc..
et comme tu dis dans ton texte je ne sais plus si c est plus non plus pourquoi je reste .. La trouille... La peur... De la faiblesse ou est-ce parce qu on me fait comprendre que sans lui je serai juste perdue dans ma vie , que j ai un tellement gentil mari.
dans ma maladie il ne me suis pas , il parle très peu et je souffre bcp en silence , pleur bcp .
je sais pas si j ai peut-être peur de ne pas être assez à la hauteur pour mes enfants et que si je quitte mon mari ils m en voudront.. Ça je ne le supporterai pas... Est-ce que je serai mieux sans lui..? Parfois ma réponse est non car il est bcp présent pour les devoirs des enfants , moi je capte pas la moitié des choses qu ils ont à faire, je me sens incapable ...
et parfois ma réponse est oui car je voudrai vivre ma vie , sans son regard extérieur , sans devoir faire la bobonne a la maison pour lui , son dîner ... Et n être qu une potiche ou celle qui assouvit ses envies ..
chuis nulle , je lui en veux même d avoir un job, de ne pas être malade.
parfois je voudrai que juste une journée il puisse rentrer dans ma tête et voir comment je suis ..
et que moi je prenne sa place au job.
Je ne lui souhaite pas d être malade loin de là, mais ça serai plus pour qu il me comprenne et sois différent envers moi... Ses silences me tue...
Je ne sais plus ce qui m arrive les autres disent : vous avez une belle maison, deux beaux enfants .. Qu est ce qui te fait de plus ? Ma réponse est que je préférerai vivre dans une petite cage pourvu que mes pensées s arrêtent, que le dialogue s installe ,que nos regards ce croise .. Enfin que je me sente existais pour celle que je suis..
prendre mes jambes à mon cou.. La question tourne toujours en boucle dans ma tête .
me réjoui de te lire a tout bientôt
Utilisateur désinscrit
@titoune05 Donc en définitive, il y a bien un problème d'estime de soi....
En fait, j'ai tellement morflé que je pense qu'il m'a transmis ses troubles.
En tout cas, je me sens un peu à bout.
C'est intéressant de te lire car oui moi aussi je tiens car j'ai de beaux enfants, une maison mais entre nous, ça ne fait pas tout
Je prends soin de lui mais être bobonne me saoule
Utilisateur désinscrit
Le problème c'est que l'on a des up et des downs même avec un traitement adapté si j'ai bien compris. Ils sont moins forts mais il faut apprendre à les gerer et c'est vraiment pas facile.
L'estime de soit est très haute quand on est en up, on se sent Très sur de soi, en pleine forme. Mais quand on est diagnostiqué et que l'on connaît bien la maladie et bien cela nous rend anxieux, on a peur, car on sait qu'on va le payer et que plus on sera monté plus on va le payer cher en descendant.
Une autre chose qui sera peut être le sujet d'une prochaine discussion mais je trouve que c'est un peu lié à celui-ci c'est pourquoi les Bipos sont des éternels insatisfait, comme un puis sans fond, un manque, une fuite en avant, souhaiter intensément quelque chose d'impossible ou d'inaccessible, parfois l'obtenir et Apres s'en désintéresser, voir le détruire. J'ai vraiment l'impression que c'est tres masochiste. Cela n'est pas une généralité mais c'est une réflexion qui m'interpelle. C'est la même chose pour avoir l'art la manière de se trouver dans des situations complexes ou qui engendre de la souffrance comme si on ne se donnait pas le droit de vivre heureux et que notre inconscient trouvait un malin plaisir à nous torturer l'esprit.
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Utilisateur désinscrit
Bonjour,
Comment faire pour qu'une personne bipolaire puisse avoir une estime de soi satisfaisante.
Entre mégalomanie et dévalorisation chronique, ces personnes sont parfois difficiles à cerner et à suivre.
Dans une phase up, la personne va se voir telle qu'elle est (voire un peu mieux encore) dans une phase down, c'est tout juste si elle ne se considère pas comme la lie de l'humanité qui ne mériterait pas de vivre presque.
C'est extrêmement troublant pour l'entourage qui bien souvent doit composer avec cet égo en dents de scie, brutal et dont l'oscillation peut survenir d'un instant à l'autre.
La vérité, c'est que la personne semble être sourde à la perception que les autres se font d'elle comme si elle était frappée d'une forme d'hyper lucidité sur elle même et qui ferait qu'elle ne peut se voir comme quelqu'un dans la norme.
Si vous ajouter à ceci, une conscience morale exacerbée faisant que la personne ne se tolère aucun écart, ne se pardonne rien, versant parfois même dans une forme de masochisme (on dirait qu'elle prend plaisir à se faire souffrir) c'est difficile à gérer.