Origines psychologiques et spirituelles de la SEP ?

@Guerrison‍ Je te remercie pour ton retour et je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu écris  D'ailleurs j'aime l'idée d'un post comme celui-ci sur les forums ☺️

C'est marrant que tu parles de l'abandon. Dans le récit (sur mon blog) de mon parcours vers la compréhension de ma SEP je raconte à quel point la phobie de l'abandon a fait partie intégrante de ma vie. Pour aller plus loin je me suis aussi beaucoup penchée sur les mémoires transgenerationnelles en creusant sur mon histoire familiale et je me suis rendue compte que j'étais au croisement de deux branches (celle de ma mère et celle de mon père) où l'abandon de la part du père était omniprésent.

Il y a aussi cette dimension très forte dans les maladies  Et ce n'est pas seulement un choc émotionnel vécu un peu avant la maladie mais un choc qui réveille une faille déjà très profonde. Parfois l'événement en question n'est pas si intense (pour ma part une simple rupture amoureuse d'une histoire qui n'était pas sérieuse qui m'a renvoyée à un abandonnisme très très profond. J'ai perdu pied ... Et mon corps aussi) 

@LisaMaMeilleureEnnemie 

Hello,

Peux tu stp développer ce que tu veux dire par "abandon"? (abandon de ta famille? de ton conjoint?)

Merci

@LisaMaMeilleureEnnemie 

C'est tout à fait, c'est le stimulus qui réveille et fait tout ressurgir. Mais parfois il est tout petit et on peu ne pas s'en rendre compte, juste un malaise si dur à gérer qu'il est rapidement renvoyer à l'inconscient, de la même manière automatique que l'on prise depuis longtemps à faire pour cette chose qui fait mal. Sauf que là c'est la goutte d'eau. Et le corps dit stop. C'est exactement ce qui m'est arrivé, relativement à l'abandon aussi.

@john2000‍ l'abandon se situe toujours dans l'enfance et peut être réel, fortement ressenti ou caché. Ainsi quand on parle d'un parent absent on parle de son attitude et non pas forcément d'une absence physique. Il peut aussi s'agir d'une figure parentale forte et non d'un des 2 parents. Ensuite tout dépend de la façon dont ce sentiment a été géré.

A bientôt 

@john2000‍ : Ce que j'entends par abandon, c'est le sentiment de me sentir abandonnée. En fait, c'est un ressenti très fort car dans ma famille, toutes les femmes ont été abandonnées. Et moi aussi un petit peu étant enfant (pour des raisons qui sont entièrement justifiées d'un regard adulte mais que l'enfant en moi n'a jamais accepté. 
A partir de là en tant qu'abandonnique, j'ai rejoué ce scénario pendant des années. je n'allais que vers des hommes qui allaient "m'abandonner", c'est à dire qui ne voulaient pas s'engager, qui cessaient de m'aimer (car j'étais en demande constante de signes d'amour, j'épuisais tout le monde). 
J'ai énormément travaillé là dessus en thérapie, pendant des années. je ne dis pas que je suis entièrement "guérie" mais je suis plus apaisée et moins en demande. D'ailleurs, une fois que j'ai été mieux, j'ai pu rencontrer mon mari. Etre temps, j'avais vécu seule pendant deux ans, pour apprendre à être bien seule. 
Si ça t'intéresse, je raconte tout à partir de ce chapitre : https://www.bien-vivre-avec-sa-maladie.fr/2018/04/18/la-peur-de-labandon/   et sur les chapitres suivants.  

@Guerrison‍ : après une grande enquête depuis que j'ai commencé mon blog et toute cette activité, je remarque que la SEP est le lot de beaucoup beaucoup d'abandonniques. Beaucoup de sépiens ont cette faille ! C'est un sujet qui me passionne !

@LisaMaMeilleureEnnemie Bonjour, 

Quand tu parles d'une grande enquête, de combien de personnes parles tu et as tu pu faire des statistiques ? Sais tu si et combien d'autres ont pu faire comme toi, en apprenant à le gérer, à se débarrasser de ce sentiment ou à commencer à réaliser leur vie veritable, à faire faire stagner la maladie?

Je suis comme toi, ce sujet m'intéresse énormément ☺

Bonsoir, je suis convaincu qu'il n'arrive rien par hazard, il y'a beaucoups de choses en nous et autour de nous que nous ne comprenons pas où pas comme il faudrait, même dans la maladie il y a du bien. Je dis juste qu'il faut accepter chaque jours comme il est et faire de notre mieux pour être bien, même si cela n'est pas Tjr facile des content, c'est mon plus gros problème. Je fais l'ascenseur. J'aime ta façon de penser je te souhaite beaucoup de bien être et une grande quiétude. 

@Guerrison‍ : ce n'est malheureusement pas une "grande" enquête comme tu dis, il faudrait pour cela que je puise avoir plus de retours suite à mon blog ;-)
Cela étant, je m'en rends compte en discutant avec ma communauté sur facebook et je le lis aux travers des différentes échanges sur les groupes associés à cette maladie. Très souvent je n'interviens pas car tout le monde n'est pas à même d'accepter de faire ce lien. Très souvent, il y a une forme de fatalité et, aussi, mais je le dis à demi-mot, une certaine forme de satisfaction à se positionner dans ce statut de "victime de la maladie". cela permet trop souvent malheureusement d'obtenir l'attention dont manquent cruellement les personnes qui se débattent avec un conflit d'abandon (et encore plus souvent, ce n'est pas le genre de problème dont nous avons forcément conscience, c'est souvent quelque chose qui remonte suite à une thérapie par exemple). 
Enfin, une fois j'ai été contactée par un jeune homme touché lui aussi par la SEP qui faisait un travail de recherche là dessus alors qu'il souhaitait préparer un concours pour intégrer une école d'audiovisuel. Et il m'a alors confirmé que parmi toutes les sépiens qu'il avait contacté (dont Dominique Farrugia), lorsqu'il leur avait demandé leur plus grande peur, il avait obtenu à 100% la réponse : être abandonné, être laissé pour compte, être rejeté.

@Dalila78‍ : je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis. J'irais même plus loin en disant que les hauts et bas sont souvent caractéristiques des hypersensibles, lorsque nous n'arrivons pas à contenir (ou à exprimer) tout ce flot d'émotions. Moi aussi j'ai cette tendance à être soit très joyeuse, soit très déprimée. Mais en en prenant conscience, j'apprends à lisser un peu tout ça. Et mon leitmotiv est : cela ne dure pas. Même es moments très difficiles comme j'ai pu traverser ont une fin, à condition de savoir se faire ader si vraiment on ne trouve pas la porte de sortie seul(e) :-)

Belle soirée à vous deux ! 

Lisa

@LisaMaMeilleureEnnemie Bonjour,

Oui il y a les bénéfices secondaires qui nous mettent des battons dans les roues.

Ce qui m'effraie c'est que même si j'ai mis le doigt dessus depuis très longtemps et que je travail dessus depuis 1 an 1/2 , ça ne freine pas la maladie. Je fais du sport, le régime Seignalet, cuisson à j'ai japonaise, enfin tout ce que je peux et rien ne semble avoir d'effet sur moi. Mes douleurs ne partent plus depuis un mois et je ne peux plus marcher plus d'une heure. Je ne sais pas ce que j'ai loupé ! Pourtant ce dont nous parlons me semble logique,  alors je ne comprends pas.

☺