La dépression, une autre vie.

État des lieux : moral en berne  , obligée d'aller sur réseau social pour savoir qu'on existe encore , plus de,amis ni de famille si un fils malade car sa femme l'a quittee . Mon mari décédé de toute façon je l'aurais quitté je le remercie de m'avoir arrangée comme ca . Personne pour m'aider a retrouve la mémoire car j'ai fait genre amnésie partielle le nom médical trop compliqué . Je dois avoir des defauts et quelques qualités je les ai oubliés comme beaucoup de choses.helas . Je ne sais pas ce que j'aime faire dans la vie pour l'instant rien  j'ai 2 3TS a mon actif évidemment ratees la derniere avec une grosse bronchite depuis je vivote 

@mum_fi bonjour, oui j'ai également ce sentiment, pourtant ça ne fait que quelques mois que je suis en dépression. Meme si avant cela j'étais mélancolique, parfois très solitaire, j'avais ce désir de vivre, pleins d'espoirs, un grand humour, des idées pleins la tête et j'adorais le contact humain et découvrir des choses.. Aujourd'hui j'ai perdu toutes ces choses... que ce soit sortir de chez moi, m'occuper avec une activité, plus rien ne me fait plaisir ou me permet de m'évader. Et je ne profite plainement de rien

Bonjour,

je viens de créer mon blog sur la dépression.Je suis toujours en train d'écrire et cela peut vous aider et eventuellement, il y a des liste des informations utiles. Si cela pout te soulager.

http://placeboyuko.simplesite.com

cordialement

Bonjour à tous et à toutes,

Comment allez-vous en ce moment ? 

Comment s'est installée la dépression dans votre quotidien ? A quel moment avez-vous décidé de consulter ? Trouvez-vous les traitements et suivis psychologiques efficaces ? Quels bienfaits en tirez-vous ?

N'hésitez pas à partager et à échanger en commentaire ci-dessous !

Belle journée,

Candice de l'équipe Carenity

Oui la dépression,c'est une autre vie.On ne peut pas vivre comme une personne normale et bien sur on laisse passer beaucoup de choses

Pour ma part, je remets en cause le conditionnement de la vie moderne que nous considérons comme normal et acquis. J'ai besoin de liberté, de tranquilité, vivre à mon rythme, rechercher une forme d'authenticité dans mon rapport aux autres et au monde, voyager (que ce soit à travers une rencontre, un film, un bouquin ou hors de nos frontières) pour me nourrir intérieurement. Ne plus être la chose de mes parents, d'un patron ou d'une compagne. Bref je souhaite me détourner du stress que je n'ai pas choisi, quitte à perdre en intégration, pour me laisser guider par l'inspiration.

A mes yeux, ce qui a le plus de valeur, n'est ni utilitaire, ni marchand. J'aspire à vivre un pied dans la société, un pied en dehors, retrouver une qualité de vie plus proche de mes besoins fondamentaux. Mon projet est donc de me professionnaliser dans le trading en compte propre à mi-temps, pour bosser de façon plus ou moins bénévole dans une association ou fondation de défense des animaux, mais pas derrière un bureau. Je veux pouvoir conserver ma capacité à dire non et vivre où bon me semble. En attendant, je me reconstruis doucement, "baby steps", entre bouddhisme, boxe thaï et perspective de voyage en Asie. Enfin, si les conditions sanitaires le permettent.

Je n'attends pas grand chose des autres, quelques moments de grâce aussi éphémères qu'inattendus. Aussi dois-je me mettre en position de les collecter, car mis bout à bout, ils me permettront peut-être de vivre plus sereinement. Ce qui a changé en moi, c'est qu'il y a des moments où je suis disposé à affronter le monde, d'autres pas. Aussi suis-je bien obligé d'adapter mon mode de vie en conséquence.

@Gilles92 

je partage bcp votre point de vue et votre philosophie de vie. Je  compte d’abord sur moi, mes décisions, mes actes pour être plus heureuse et puis seulement après, sur les autres pour avoir du lien et ne pas rester dans ma caverne, mais seulement si nous sommes compatibles, c’est -a-dire si nous partageons un grand nombre de valeurs , à défaut de toutes. Un peu de différence est aussi enrichissant mais point trop s’en faut. Je ne veux pas passer ma vie à polémiquer, débattre, je veux échanger dans une compréhension mutuelle et une certaine sérénité.Ça réduit les possibles et c’est mieux ainsi, la qualité plutôt que la quantité, Avec l’expérience, je deviens plus exigeante, je ne m’embarasse plus de choses ou de gens qui m’indisposent, qui m’énervent, qui ne sont pas dans la même humanité que moi.
Je voyage aussi -le Corona est une parenthèse imposée - car dans les pays dits sous-développés, les gens sont me semble-t-il, pour la plupart, plus authentiques, moins corrompus par «  la modernité « , le stress, l’argent, le pouvoir, l’envie de puissance.
Les sentiments, les émotions sont plus sincères . La solidarité a encore du sens, comme la bienveillance, le partage  ou la gratitude. Hors de mon cercle familial, je n’ai que peu d’amertume par rapport aux autres car je n’en attends généralement pas beaucoup, ainsi je n’ai pu être que rarement surprise ou déçue. La nature humaine est si diverse et pas souvent glorieuse, notamment dans les pays riches. Il y a des abus de toutes parts, c’est devenu la normalité, hélas, personne ne s’en émeut plus !
Faire au quotidien que ses propres valeurs ne soient pas gâchées par son environnement est un travail permanent et salutaire. Rester soi, ne pas se faire polluer par des « faux » humains dont le seul centre interet est eux -même. L’individualisme a triomphé mais ne passera pas par moi.. J’y veille tous les jours

Bonjour Béatrix. J'ai parcouru rapidement votre profil et crois comprendre que vous souffrez d'une maladie orpheline qui a mis fin à votre carrière. L'impuissance a conduit à la dépression. Vous tentez de reprendre le contrôle avec des lectures scientifiques sur votre pathologie et des ouvrages de développement personnel. Ai-je correctement résumé la situation ?

"Je suis, j'étais une cadre dynamique foudroyée par cette maladie invalidante (...)" constitue l'introduction de votre présentation. Voyons la sémantique. D'abord, je suis toujours étonné que les gens se définissent par leur fonction sociale. L'allocution "je suis, j'étais" montre votre difficulté à vous représenter ou à tourner la page. L'expression "cadre dynamique" indique votre attachement aux conventions et au mérite. La maladie est comparée à un coup du sort, évènement extérieur et aléatoire. "Invalidante" signifie que vous vous sentez diminuée, amputée d'une part de vous-même. Cette perte d'intégrité justifie les maux que vous énoncerez : souffrance, culpabilité, isolement, regrets. Vous leur opposerez votre fierté d'Amazone et votre volonté de comprendre.

Ce qui m'a frappé chez vous, c'est votre côté Don Quichotte. Un esprit volontaire face à une maladie orpheline. Mais pas au point de servir de cobaye. Vous vivez en prime votre affaire Dreyfus : "carrière brisée et exclusion sociale". Face à ce sentiment d'injustice, vous tentez de vous affirmer. Prenez garde à ne pas vous transformer toutefois en videur de boite de nuit. Vous avez perdu au Monopolix. Soit, jouez à autre chose qui vous remplit davantage. Soyez ouverte pour voir ce que le monde à vous offrir, ne vous refermez pas comme une huitre.

Vous payez cher votre liberté. Croyez vous qu'on soit libre quand on est un cadre courant derrière la queue du Mickey pour satisfaire aux conventions de réussite et de reproduction ? Etait-ce là votre rêve d'enfant ? Votre maladie vous permet de sortir du cadre pour être autre chose. Embrassez cette différence chez vous et chez les autres. c'est ce qui vous rend originale. Le débat ou la polémique ne sont pas le problème. Au moins dans le conflit on reconnait l'altérité  - puisqu'on la combat, je ne suis pas sûr qu'on puisse en dire autant du chien de Pavlov. 

Qui est Béatrix ? Elle ne peut être définie par sa maladie. Elle ne peut être définie par son statut social. poutant c'est tout ce que j'entends à votre sujet. Il me semble que vous avez tout un continent de vous-même à explorer. Comme vous le dites, vous avez filé comme une flèche au boulot, laissant en jachère des pans entiers de votre personnalité, occultant votre jardin intime et des aspirations profondes. Je ne crois pas que la maladie survient par hasard. En Occident, si nous savons chirugicalement réparer un coeur, nous sommes bien incapables de recoller les morceaux d'un individu pris dans sa globalité. Pourtant, partout ailleurs on ne compartimente pas l'esprit et le corps. La Nature, dont vous faites partie, fonctionne sur des principes d'harmonie et d'équilibre. L'ignorer, c'est en payer le prix tôt ou tard. Il s'agit moins d'une sanction qu'un rappel aux fondamentaux.

Voyez-vous ma philosophie se rapproche du bouddhisme. Dans l'abnégation, j'ai ressenti le besoin de sens. Pour expliquer et être utile à d'autres, autant ne pas me prendre au séreux. Nous sommes dans une machine à laver. Vous l'ignoriez ? Les cycles représentent les réincarnatins successives. Le roulement du tambour, les aléas de la vie. Et le détergent, ce sont les leçons d'humilité. Nous nous acquittons tous ensemble du pêché originel. D'ailleurs nous cumulons les impers à ce jour : nous défions la Nature pour imposer celle de l'homme, adorons les marchands du temple autant que le Veau d'Or, Sodome et Gommorhe, c'est notre quotidien. Autant vous dire qu'on va mijoter un bon moment pour rattraper le linge sale. Maintenant tous les vêtements n'ont pas été jeté au même moment dans la cuve, certaines tâches sont plus difficiles à dissoudre et les textiles ne sont pas tous identiques. Pas question d'en sortir tant que les vêtements ne sont pas propres. Ainsi en a décidé la ménagère Créateur. Vous n'avez toujours pas compris ? Ecoutez "l'envie" de Johnny. Il est donc inutile de nous comparer, puisque chacun n'est pas au même stade de rinçage.

Cette logique métaphysique ne me parait pas plus aberrante que l'obsession de notre toute puissance avec le libre arbitre qui va avec. En gros je crois que ce qui arrive doit arriver. Au moins là-dessus, toutes les religions font le même constat : Inch' Allah pour les Musulmans, "les voies du Seigneur sont impénétrables" chez les Cathos, le karma pour les Hindouistes et les Bouddhistes. C'est ainsi que je m'explique les emmerdes dans cette vie, ou dans une autre : nous avons tous à expier sans que nous comprenions vraiment pourquoi. Chacun son tour, nous y aurons droit. J'espère au moins que mon explication sur ce fameux "mystère" vous aura fait sourire.

Et puis de toute façon avec ce pseudo de maitresse SM, vous espériez quoi ?

@Gilles92 

Merci beaucoup pour avoir pris tant de soin à me répondre, pour ce feedback  - exceptionnellement, j’emploie le mot anglais au lieu de « retour » car,  plus explicite avec l’idée de NOURRIR.

Vous avez un excellent esprit de synthèse, ma situation est résumée en quelques mots justes.

Moi aussi j’aime la sémantique : ce n’est pas par hasard que j’ai effectivement écrit «  je suis, j’étais... ». Mais je crois aujourd’hui qu’il serait plus juste de l’envisager au 2nd degré car j’ai cheminé depuis et je ne suis pas mécontente ( pas encore heureuse), désormais , d’avoir quitté cet environnement professionnel où j’ai eu des jouissances,  au prix de tant de souffrances.
Pour rester dans le conventionnel, mon gros « défaut ».

A ma décharge, il a toujours été plus difficile de faire sa place pour une femme que pour un homme, à qualités égales, convenez-en.
Les stéréotypes ancestraux ont la vie dure. Ma mère qui travaillait dans les années 60, était une avant-gardiste même si c’était par nécessité et non par choix. Faudrait  vous mettre à la place de la moitié de l’humanité, quelques heures pour comprendre que nous n’avons pas le même regard posé sur nous par la société civile depuis des millénaires. Faire sa place est un combat plus dur pour les femmes. Vous qui aimez lire,le sociologue, Jean-Claude Kaufmann, directeur de recherche au CNRS, le décrit bien dans tous ses ouvrages

Rien de ce que vous concluez ne me surprend : je suis arrivée, grosso modo à ce stade de ma réflexion, à la même analyse, vous êtes plus rapide mais c’est plus facile de parler d’un tiers que de soi- même.
Juste un bémol: je me suis proposée plusieurs fois comme cobaye pour faire avancer la science et j’ai espoir que sur ce site, on puisse un jour me le proposer car personne n’a répondu en consultation, à mes propositions à ce jour. J’écris pour partager un vécu, des astuces pour soulager la douleur, pour chercher des pistes de compréhension. Je ne me limite pas à la glossodynie. Par exemple, la fibromyalgie a excessivement bcp de points communs à mon avis, sauf la localisation. Calmer ce volcan buccal est mon but. Pour les 80% de femmes et 20% d’hommes qui en souffrent.

Vous remarquerez que j’évite de citer mon poste, je ne parle que sa catégorie socio-professionnelle, cadre. Un cadre, c’est l’opposé de la liberté, c’est à l’opposé de mes rêves d’enfant. Cadre, contenu et contenant, limitatif.comme une prison psychique.et,  ma créativité, mon exubérance mises au service de l’économie.. Celle de l’entreprise et la mienne. Sacrifice pour une vie plus facile pour mes enfants, comme avant, mes parents pour moi,  mais dans un autre contexte, une autre époque.J’ai le sentiment d’avoir gardé des gants de boxe 24h/24.

J’ai été KO mais je me suis forcée à me relever, avec l’énergie du désespoir..

Helas, un autre événement m’a cueillie alors que  j’avais encore un genou à terre.  Celui de trop ? L’inflammation buccale s’est déclenchée, me privant de parole, goût ( de la vie aussi), d’ affection ....

Puis, j’ai fini par reprendre le dessus. J’ai fait seule un travail de réflexivité. Et je suis arrivée au point où je suis aujourd’hui. 
je suis convaincue - et je me bats au quotidien pour le faire admettre - que l’esprit et le corps ne font qu’un. Non, ce n’est pas que hormonal, que psychologique, que neurologique , que... Mais je prône dans le désert, souvent.

Je suis attirée par le bouddhisme mais je ne connais pas assez le sujet.

Il y a d’autres convictions,que je ne partage pas ( encore ?), sans doute ne suis-je pas arrivée à votre niveau d’éveil. Pourtant, je passe des nuits blanches  ! ;-).
Merci aussi pour votre humour. Culture et humour, tout ce qui me sauve, tout ce que j’aime. 
Bon week-end.
ps : j’ignorais que mon pseudo avait la connotation que vous m’indiquez. Dommage pour la confusion ! Son histoire est tout autre et bcp + en adéquation avec ma personnalité et histoire véritables. 

Bonsoir Béat....

C'est ce que je vous souhaite, bien que je n'y crois pas trop. Nous savons tous deux que le bonheur comme le père Noël n'existent pas. Quoi que j'ai cru comprendre que vous étiez capable d'orgasmes au bureau. Vous méritez finalement bien votre X à la fin. ;-)

Comme vous aimez les mots, en voici un : "content(e)". Il est simple, ne paye pas de mine, on croit même le connaitre. Pourtant sa définition peut vous laisser songeuse ; "se dit de quelqu'un satisfait de son propre comportement". Cet état peut se cultiver unilatéralement, indépendamment de Maman, votre patron ou la société civile. il ne dépend que de vous, ce qui le rend d'autant plus accessible et durable.

En tant que boxeur amateur, je suis obligé de rectifier quelque chose. On ne se relève pas d'un KO (Knock Out), mais bien d'un Knock Down, quand l'arbitre vous compte. Et je ne crois pas qu'il soit plus difficile à une femme d'exister. Beaucoup d'hommes aimeraient avoir votre droit à la fragilité, vos orgasmes, se faire inviter au resto, vivre plus longtemps, disposer du droit de garde (85%), se foutre à poil en appelant ça de l'art ou éviter de finir à la rue (9 SDF sur 10 sont des hommes) ou dans une tranchée.

Voici également un peu de lecture sur l'aspect professionnel : https://www.atlantico.fr/decryptage/520300/egalite-hommes-femmes--le-film-norvegien-qui-fait-voler-en-eclat-40-annees-de-certitudes-arthur-vivien

Revenons à nos moutons. La dérision est une bonne chose. Et je vois que vous n'en manquez pas. Je pense qu'elle est aussi importante que votre combativité. Des études très sérieuses démontrent que ceux qui s'en servent sont moins atteints par la dépression que les autres et rebondissent plus vite. Ne vous en privez pas. Foutez-vous ouvertement de vous, de vos problèmes, de la maladie, de la dépression elle-même, comme pour la chambrer. Vous remarquerez que j'ai déja commencé à vous montrer la voie.

Le petit Bouddha éveillé que je suis, vous explique également que tout n'est pas que combat. Savez-vous quel est le remède à la peur, à l'anxiété, au désespoir ? S'AMUSER ! Il s'agit également d'une donnée scientifique. Depuis quand Béatrix ne vous êtes-vous pas véritablement amusée ? Ce qui me ramène au 1er mot dont je vous ai parlé.

PS : pour les nuits blanches essayez la teinture de pavot de Californie et mettez vous d'urgence au Yoga. De mon côté je chausserai mes lunettes noires.