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Comment prévenir des maladies cardio-vasculaires
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Maintenant, Maritima n'a pas totalement tort : à négativiser à longueur de temps en redoutant le pire, celui-ci arrive parfois.....D'où le slogan, bien récupéré de CARREFOUR : " Il faut positiver ".
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Utilisateur désinscrit
Le Pr André Vacheron de l'Académie de médecine explique comment prévenir ces pathologies qui « ne préviennent pas toujours mais ne frappent pas au hasard ».
Le XXIe siècle devrait être marqué par le passage d'une médecine de soins à une médecine de prévention. S'il n'est pas possible de tout prévenir, dans bien des cas, la prévention dépend d'une modification des comportements. Longtemps en tête de la mortalité en France, les maladies cardio-vasculaires sont passées au second rang derrière le cancer depuis quelques années. Elles sont responsables de 29 % des décès. Cette baisse s'explique par la prise en charge plus efficace de l'hypertension artérielle, des dyslipidémies avec l'avènement des statines et par les progrès de la cardiologie interventionnelle dans le traitement de la maladie coronaire et de l'infarctus du myocarde.
Mais les maladies cardio-vasculaires, auxquelles il faut associer les maladies cérébro-vasculaires, restent la première cause de mortalité après 65 ans et sont la source de lourds handicaps: insuffisance cardiaque, hémiplégie… Leur prévalence augmente régulièrement. Ces maladies ne préviennent pas toujours mais ne frappent pas non plus au hasard. Elles ont des facteurs de risque bien identifiés et corrigibles: tabac, hypercholestérolémie, surcharge pondérale, diabète, faible consommation de fruits et de légumes, consommation excessive d'alcool, de sel, de graisses riches en acides gras saturés, sédentarité et surtout hypertension artérielle qui atteint 70 % des individus après 70 ans et est un facteur de risque majeur de l'accident vasculaire cérébral. L'étude Hyvet a parfaitement démontré que, non contrôlée, l'hypertension artérielle augmente significativement l'incidence de l'insuffisance cardiaque et des accidents vasculaires cérébraux qui conduisent irrémédiablement à la dépendance fonctionnelle.
Des facteurs de risques psychosociaux
Le dépistage à mi-vie (45 à 55 ans) et le contrôle des facteurs de risque vasculaire sont essentiels. Leur association est grave comme l'a démontré le suivi pendant 38 ans de 19 019 fonctionnaires anglais âgés de 40 à 69 ans (Whitehall study, BMJ 2009). Ainsi, un adulte de 50 ans, fumeur, hypertendu et hypercholestérolémique, a une espérance de vie réduite de 10 ans. S'il est en plus obèse et diabétique, cette réduction d'espérance de vie atteint 15 ans. Il faut rappeler que les facteurs de risque vasculaire et l'hypertension artérielle conduisent également à l'insuffisance rénale chronique par néphroangiosclérose longtemps silencieuse et méconnue. Il est maintenant démontré que les facteurs psychosociaux: pauvreté, isolement, stress au travail ou en famille, chômage, dépression, agressivité, sont également des facteurs majeurs de risque vasculaire.
Les recommandations élaborées à partir des données scientifiques accumulées depuis des années sont insuffisamment suivies et les objectifs parfaitement définis sont rarement atteints même dans le domaine de la prévention secondaire où les preuves des bénéfices sont les mieux démontrées. Ainsi, pour les facteurs de risque principaux: tabagisme, hypercholestérolémie, hypertension artérielle, la moitié seulement des coronariens sont correctement pris en charge dans l'étude Euroaspire III. C'est dire la nécessité de développer une véritable culture de prévention commencée dès l'enfance et l'adolescence et sous-tendue par une volonté politique forte. Une étude réalisée en Écosse durant les dernières décennies démontre que plus de 50 % de la diminution de la mortalité cardio-vasculaire sont liés directement à la lutte contre le tabagisme, l'hypercholestérolémie et l'hypertension artérielle.
Si comme l'a écrit Sainte-Beuve, vieillir est la seule manière de vivre longtemps, le bien-vieillir doit être préparé très tôt, dès la jeunesse et l'âge moyen de la vie.
Source : FigaroSanté