La discrimination liée au VIH se base sur des préjudices moraux et sociaux. Elle est favorisée par la présence de « signes physiques » reconnaissables. Une personne affectée par le VIH vit alors cette discrimination au quotidien, que ce soit au travail ou en présence de ses proches. Ce sentiment de discrimination s’accompagne souvent d’un sentiment d’exclusion sociale fort.
Plusieurs raisons favorisent cette stigmatisation :
- Le VIH est une maladie dangereuse, dont on ne guérit pas ;
- Le VIH est une maladie infectieuse, transmissible par des comportements à risques, comme le sexe non protégé, l’utilisation de drogues, etc.
Ainsi, le SIDA est considéré comme une maladie qui touche les personnes déjà marginales. Cette maladie est généralement interprétée comme une punition ou une juste condamnation pour ne pas avoir suivi les règles et avertissements de bonne conduite.
La discrimination des séropositifs représente un danger
La discrimination associée au VIH a un coût élevé tant au niveau communautaire qu’au niveau individuel. Inutile et dangereuse, elle est pourtant très difficile à éradiquer.
En effet, la discrimination favorise le VIH plutôt que de le prévenir. Par peur d’être associées au SIDA, les personnes séropositives nient parfois leur propre condition. Cela signifie que les personnes affectées du VIH ne se préoccupent pas de protéger leur propre santé et celle des autres avec les moyen nécessaires, comme l’utilisation de préservatifs ou de seringues jetables, mais pensent plus à cacher leur maladie aux autres.
La discrimination liée au SIDA signifie aussi que les personnes pensent rarement à se soumettre au test, risquant de contaminer d’autres personnes sans même avoir conscience d’être infectées.
Sur le plan personnel, la discrimination liée au VIH peut conduire à une mauvaise estime de soi. Ainsi, la découverte de la maladie peut engendrer des bouleversements identitaires et des inquiétudes face au futur. Le patient se sent alors inutile, malade, non productif, potentiellement à risque pour les autres. De nombreuses personnes affectées par le VIH décident d’abandonner leur travail, leurs contacts sociaux, les rapports familiaux, etc.
Il est donc important de rappeler que le VIH est seulement une infection, et non pas un jugement moral ou une punition liée à son comportement. C’est uniquement un virus qui se transmet de manière déterminée.
Pour de nombreuses personnes, se pardonner soi-même d’avoir contracté l’infection est un processus long et douloureux, qui peut nécessiter la présence de groupes de soutien ou de support psychologique.
Pour combattre la discrimination, il est essentiel de faire un travail sur soi-même, en combattant ses peurs et sa propre discrimination. En prenant soin de soi, en se soumettant régulièrement aux examens, en écoutant les conseils du médecin et en s’informant sur les traitements le patient accepte sa maladie et est plus à même de s’assumer face aux autres.
Dernière mise à jour : 22/06/2017
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