Hépatite B
Qu’est-ce que l’hépatite B ?
L'hépatite B est due à un virus, le VHB, qui est très contagieux. Le corps peut éliminer le virus naturellement, mais dans 10 % des cas, l'hépatite B peut évoluer en maladie chronique. Parmi ceux-là, environ 20% des cas développent une cirrhose hépatique. Cette phase chronique peut être plus ou moins active en fonction des patients, mais nécessite un suivi et un traitement parfois lourd.
Lorsque l’on souffre d’une hépatite aiguë, le foie peut subitement s’enflammer et provoquer nausées, vomissements, fièvre, et douleurs musculaires. Souvent, il arrive aussi qu’aucun symptôme de l’hépatite ne se manifeste ; la majeure partie des personnes arrive à surmonter l’inflammation aiguë en plusieurs jours, ou quelques semaines. Il arrive cependant que l’inflammation ne guérisse pas ; si l’inflammation ne disparait pas au bout de 6 mois, il s’agit alors d’une hépatite chronique.
La prévalence de l’hépatite B
En Europe, l’hépatite B est considérée comme peu endémique, et on estime que les porteurs chroniques de l’infection ne dépassent pas les 2 millions de personnes. En France, on estime la prévalence de l’infection par le VHB (antigène HBs positif) à 0,65%, ce qui correspond à environ 300 000 personnes infectées, dont plus de 50% d'entres elles l'ignorent. L’incidence de l’hépatite B serait d’environ 41 cas pour 1 millions d’habitants, avec une moyenne de 2 500 infections par an. Il existe cependant un vaccin pour prévenir de l’hépatite B, qui réduit son incidence ; mais moins de 50% des nourrissons et adolescents sont vaccinés contre le VHB.
Les symptômes de l’hépatite B
Les symptômes de l’hépatite B sont variés et souvent difficiles à déterminer, et il arrive aussi que les patients ne présentent aucun symptôme évident dans la phase aiguë d’infection par le VHB, même s’il est en mesure de transmettre la maladie : on parle alors de porteur sain.
Le début de l’infection peut dans certains cas être lié à :
- L’altération de la coloration cutanée, c’est-à-dire la jaunisse (coloration jaune de la peau et des muqueuses, due à une augmentation de la bilirubine dans le sang qui dépasse 3mg/100ml)
- Une fatigue intense
- De la fièvre
- Des démangeaisons
- Des nausées et des vomissements
- Des selles claires
- Des urines foncées
- Une douleur projetée à l’hypocondre droit (où est positionné le foie) et éventuellement à l’épaule droite
Lors du diagnostic de l’hépatite B, l’augmentation des transaminases et de la bilirubine est toujours observable ; cependant, le diagnostic de l’hépatite B ne peut être confirmé qu’au moyen du dosage des marqueurs viraux spécifiques à travers un examen sanguin.
Comment dépister l’hépatite B ?
L’examen sanguin est le seul moyen permettant de détecter l’hépatite B car la majorité des personnes porteuses du virus ne ressentent pas de symptômes.
C’est un médecin généraliste qui prescrit l’examen après avoir évalué les risques pris par le patient. Le patient a aussi la possibilité de se rendre dans un Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG). Il sera alors reçu par un médecin du CDAG. Si ce dernier estime qu’un test de dépistage est nécessaire, le patient pourra le faire directement dans le centre en question. Le dépistage est gratuit dans les Centres Anonymes et Gratuits (CDAG). Il est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale s’il est effectué dans un laboratoire de biologie médicale.
Une fois la prise de sang effectuée, les médecins vont rechercher la présence de l’antigène Hbs qui est l’un des composants du virus de l’hépatite B. Leurs recherches vont aussi se porter sur les anticorps produits par l’organisme afin de lutter contre cette infection. Suivant la variété de ces anticorps, les biologistes seront capables de savoir si l’infection est récente ou ancienne.
Combien de temps attend-on les résultats ?
Le résultat du test est rendu quelques jours après la prise de sang. Qu'il soit positif ou négatif, c’est au médecin prescripteur d’en expliquer le sens au patient et de lui donner la marche à suivre (examens complémentaires, vaccination contre l’hépatite B, conseils de prévention …).
Quand faire le test ?
Le test ne doit pas être effectué à n’importe quel moment. Juste après la contamination, rien ne pourra apparaitre sur les analyses pendant une période s’étalant de dix jours à un mois. C’est ce qui est appelé la « fenêtre sérologique » (période pendant laquelle une personne infectée par un virus est indétectable). C’est pourquoi, en cas de prise de risque, il est nécessaire d’en parler le plus rapidement possible à son médecin. C’est lui qui décidera, si nécessaire, du moment le plus propice pour réaliser le test.
Comment se transmet l’hépatite B ?
De petites quantités de liquide biologique sont suffisantes pour transmettre le virus de l’hépatite B ; de plus, le VHB est très résistant même dans des environnements extérieurs, et peut ainsi rester infectieux durant environ un mois en dehors du corps humain.
La transmission de l’hépatite B se fait principalement par voie sexuelle. Le VHB est ainsi capable de pénétrer dans l’organisme à travers de microscopiques lésions cutanées ou des muqueuses. La transmission de l’hépatite B peut aussi se faire à travers des instruments qui peuvent potentiellement entrer en contact avec du sang, comme les rasoirs, les seringues, les brosses à dent, etc. Les instruments utilisés pour effectuer les tatouages et piercing sont aussi à risque.
L’hépatite B se transmet chez les nouveau-nés par la mère. Le virus ne peut cependant pas se contracter à travers la transpiration ou encore les larmes d’une personne infectée.
La prévention de l’hépatite B
La vaccination contre l'hépatite B constitue le premier pilier pour la prévention de cette maladie, c'est pour ça que l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) suggère la vaccination contre ce virus après la naissance, en différents doses. La vaccination protège durant 8 ans, après lesquels un rappel est nécessaire pour prolonger la protection de huit années supplémentaires.
Il existe également d'autres mesures qui peuvent être nécessaires, tels que le respect des mesures hygiéniques spécifiques, surtout pour les personnes plus vulnérables : les personnes fréquemment en contact avec du sang (dont les transfusions sanguines), les consommateurs de drogues par seringue ou encore les personnes ayant des relations sexuelles non protégés avec différents partenaires, ainsi que celles qui réalisent des voyages dans des zones épidémiques de cette maladie.
La prévention par gammaglobulines est efficace pour l’hépatite virale B. Elle doit être effectuée sous 48 heures après une possible contamination : cette prévention du VHB est indiquée chez les personnes particulièrement exposées au sang contaminé (personnel de santé, etc.).
Le traitement de l’hépatite B
Le traitement devient nécessaire quand l’hépatite est devenue chronique car l’organisme n’a pas éliminé le virus seul. Le traitement de l’infection chronique de l’hépatite B nécessite la connaissance du virus et de son histoire naturelle, c’est-à-dire de son évolution et des potentiels bénéfices du traitement choisi. L’objectif principal du traitement de l’hépatite B va être de prévenir les complications, alors que le second objectif est de diminuer le nombre de porteurs chroniques qui peuvent transmettre le virus.
En fonction des caractéristiques de l’infection de l’hépatite B, le médecin pourra choisir un traitement médical comme l’Interféron, Lamivudine, Adéfovir, Entécavir, Telbivudine, Ténofovir, Emtricitabine.
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