VIH : adhésion et résistance au traitement

Même si les médicaments pour lutter contre le VIH sont de plus en plus efficaces, il arrive que le patient présente une résistance au traitement. Pourquoi et comment la limiter ?
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Deux facteurs peuvent considérablement influer sur le succès de la thérapie contre le VIH : l’adhésion et la résistance. L’adhésion correspond à la possibilité de suivre le traitement de manière correcte et continue. On parle de résistance lorsque le virus du SIDA se reproduit dans l’organisme malgré les médicaments administrés.

Le rapport entre ces deux facteurs est essentiel afin d’assurer le succès d’une thérapie, car si les médicaments sont correctement pris suivant la prescription, les probabilités que le virus devienne résistant aux médicaments seront moindre.

La plupart des associations de médicaments antirétroviraux comprennent 3 ou plusieurs médicaments, donc chacun doit être pris 1 à 2 fois par jour. Chaque médicament peut avoir différentes exigences en ce qui concerne la nourriture (certains doivent être pris le ventre vide alors que d’autres non). Ainsi, être attentif à la bonne prise du traitement comme indiqué par les médecins peut faire la différence.
Ainsi, il a été démontré que l’adhésion a des effets sur la capacité des médicaments antirétroviraux à stopper la réplication du VIH. Lorsque l’on saute une dose d’un médicament, le virus a alors l’opportunité de se reproduire très rapidement.

Lorsque cela arrive, la charge virale augmente, ainsi que le risque de rejoindre l’état clinique défini comme SIDA, développant alors de graves pathologies opportunistes et augmentant ainsi le risque de mort.

Le manque d’adhésion peut entrainer la résistance aux médicaments du VIH.

La résistance aux médicaments s’observe lorsque le VIH n’est pas contrôlé de manière correcte et se réplique rapidement. Le patient est considéré comme résistant aux médicaments lorsque le virus du VIH ne répond plus aux médicaments consommés.
Lorsque le VIH effectue des copies de lui-même, cela peut créer des copies ayant subi des mutations. Celles-ci se produisent lorsque le VIH se reproduit très rapidement, causant alors des erreurs dans le processus. Certains de ces virus mutés par erreur sont inoffensifs car trop faibles pour survivre et/ou ne sont pas en mesure de se reproduire. D’autres virus cependant, peuvent se reproduire rapidement et se répandre dans le corps comme le type le plus fréquent de VIH.

Lorsqu’une résistance aux médicaments s’observe, la charge virale augmente, et une nouvelle association de médicaments antirétroviraux doit alors être prescrite. L’unique moyen pour éviter la résistance aux médicaments est d’empêcher que le virus ne se réplique. C’est la raison pour laquelle l’adhésion au traitement est extrêmement importante.

L’objectif du test de résistance est de déterminer quelle partie du virus VIH a subi une mutation et si ces mutations influent sur l’efficacité d’un ou de plusieurs médicaments antirétroviraux.
Le test de résistance est devenu une pratique standard et est très important lorsque le patient entre dans une de ces catégories :

Il n’a jamais suivi de traitement antirétroviral : même si le patient n’a jamais consommé de médicaments antirétroviraux, la personne qui lui a transmis le VIH pourrait en avoir consommé et être devenue résistante à un ou plusieurs de ces médicaments. Cette résistance peut avoir été transmise.
- La charge virale du patient augmente durant le traitement;
-Si le patient doit changer de traitement;
- Si la patiente est enceinte et allaite au sein.

Dernière mise à jour : 28/06/2018

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Auteur : Équipe éditoriale de Carenity, Rédaction

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