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Dénutrition à l’hôpital : un patient sur deux concerné»

Publié le 24 mars 2015

Dénutrition à l’hôpital : un patient sur deux concerné»
Quinze ans après le rapport dénonçant la dénutrition à l'hôpital, l’Académie de Pharmacie dénonce une prise en charge toujours insuffisante. Avec des complications pour les patients.

Lorsqu’on parle de dénutrition, on entend « pays en développement », « pauvreté », « famine »… Pourtant, la dénutrition touche aussi les pays développés comme la France. Ce déséquilibre durable entre les apports énergétiques de l'alimentation et les dépenses atteint les malades souffrant de pathologies chroniques, les personnes âgées, mais aussi les enfants et les adolescents. En France, c’est dans les établissements de santé que la dénutrition est la plus importante.

Entre 30 et 60 % des patients hospitalisés sont dénutris, souligne l’Académie de pharmacie qui tient ce mercredi une séance sur ce problème majeur de santé publique. L'institution rappelle que la dénutrition « peut tuer plus que la maladie elle-même ». 
Chez l’enfant, la dénutrition affecte 15 à 30 % des malades, et plus de 65 % des personnes âgées hospitalisées en long séjour en souffrent. Or, la dénutrition au cours d’une hospitalisation ou son aggravation entraîne une augmentation des complications, de la durée moyenne de l’hospitalisation et de la morbidité.

Sur-risque de complications

« Un malade dénutri a 4 fois plus de risques de faire une complication infectieuse qu’un malade normo-nutri », indique l’Académie de pharmacie. Chez les malades atteints de cancers, près de 50 % sont dénutris, et entre 10 et 20 % d’entre eux décèdent des conséquences de leur dénutrition.

Dans le cas des cancers, « l’alimentation est un facteur clé dans le parcours de soins », souligne la Fondation ARC. Les malades sont souvent dénutris et épuisés avant même d’avoir commencé leur traitement, car le cancer affaiblit l'organisme au bénéfice de la croissance tumorale. Une perte de poids aggravée par les traitements anti-tumoraux, qui provoquent un stress thérapeutique favorisant une dépense énergétique supplémentaire. Or, la dénutrition diminue la tolérance aux traitements (chimiothérapies et radiothérapies) et leurs bénéfices.

Améliorer le dépistage

« La dénutrition majore le coût d’une hospitalisation de plus de 1 000 euros », estime l’Académie. Aussi dénonce-t-elle « des surcoûts hospitaliers importants qui pourraient être évités » en ne considérant plus la nutrition et l’état nutritionnel des patients comme un élément secondaire de la prise en charge. Elle pointe du doigt le manque de dépistage et de diagnostic, notamment à l’admission des malades, entraînant, de fait, une méconnaissance des besoins du patient. Et de citer l'exemple des « repas qui ne sont pas adaptés au goût et à l’appétit de ceux à qui ils sont destinés, qui, de fait, ne les consomment pas. »

Pourtant, en 2002, un premier pas avait été franchi avec la création des Comités de Liaison Alimentation Nutrition (CLAN) dans les établissements de santé. Ils ont pour mission d’améliorer la restauration et la qualité nutritionnelle des plats servis aux malades. Mais force est de constater que la question reste un enjeu majeur de santé publique
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Pourquoidocteur.fr

15 commentaires


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Utilisateur désinscrit
le 24/03/2015

C'est vrai que les repas servis à l'hôpital sont loin d'être appétissants et/ou bien cuisinés...


scoobidoo
le 24/03/2015

Pour moi, c'est presque ce qui me coûte le plus quand je suis hospitalisée.

La dernière fois que je suis allée au CHU, un jour on m'a servi un steak haché, dur comme une semelle et cuit depuis 48 H. Sur l'étiquette la date limite était le lendemain ! Rien qu'à le voir, je n'avais plus faim. HO, vous n'avez pas mangé dit la personne qui ramasse les plateaux, mais aucun signalement aux soignants.

Les patients dénutris dans les HEPAD, déjà que la nourriture est .... mais il n'y a pas de personnel pour aider les personnes âgées. La plupart sont incapables de manger seules. Si les familles ne viennent pas aider, on leur donne facilement une boite de complément alimentaire et ils se débrouillent. C'est peut-être une manière de faire de la place pour les autres !

Francine


LadyKat
le 24/03/2015

Bonsoir à tous,

Il est évident quand on est hospitalisé qu'on ne s'attend pas que les repas soient aussi savoureux qu'au restaurant....mais parfois je ne comprends pas la raisonnement de dépenser de l'argent pour servir un repas que personne puissent manger tellement ce n'est pas bon. Même quand on est affamé on n'arrive pas à terminer son assiette. Et ça, ça passe à peu près.....mais quand on est mis au régime après une césarienne, ou quand j'ai passé trois jours à l'hosto pour une gastrite.....houlàlàlà. Un soir on a servi des haricots verts avec...désolée je ne sais plus. Par contre je me rappelle que le lendemain pour midi, l'entrée était.....une soupe aux haricots verts. C'est ma faute si je n'ai pas pu la manger parce que je n'arrivais pas à ôter de ma tête l'image de l'équipe en train de racler les assiettes des patients de la veille pour faire de la soupe. Raaaaaaaah! Pourtant je savais pertinemment que ce n'était pas vrai, mais rien à faire, je n'ai pas pu avaler une seule cuillère. Pour moi le meilleur repas était le petit déjeuner, on était certaine de ne pas être déçu...biscottes, un peu de beurre et confiture avec café...Miammm Et dans le temps on avait droit à un petit pain les dimanches.

C'est l'heure de dîner, bon appétit à tous et bonne soirée


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Utilisateur désinscrit
le 24/03/2015

C'est clair qu'à l'hosto c'est pas top et même pas appétissant. Après le personnel n'y ait pour rien quand même, ce n'est pas de leur faute si ce n'est pas bon. De plus, le personnel mange la même chose que les patients dans les hostos, sauf s'ils veulent apporter eux même leur repas.
Pour aider les patients à manger il faudrait déjà du personnel ... Mes patients handicapés quand ils sont hospitalisés font appel à leurs auxiliaires de vie habituels pour les repas et d'autres petits trucs.
Je ne suis pas certaine que les soignants dans les hostos pensent à informer les patients et leurs familles qu'un frigo commun est disponible dans chaque service, mais c'est de plus en plus souvent le cas. En fait il y a une petite salle des familles (je crois que c'est comme ça qu'ils l'appellent) avec à disposition micro ondes et frigo. Chaque famille peut apporter des collations, repas.. au malade et les conserver dans ce frigo commun. Une étiquette au nom du patient est apposée sur chaque plat, et il suffit plutôt que de passer commande d'un repas hosto, de dire aux soignants que le repas est dans le frigo commun. Au CHU de Rennes par exemple, ça fonctionne comme cela. C'est bon à savoir je pense....


scoobidoo
le 25/03/2015

Rassures toi Mocouk, personne ne met en cause le personnel pour ça.

C'est bien ce qu'ils font au CHU de Rennes, je n'ai jamais rien vu de tel où je suis allée.

L'hôpital de plus proche de chez moi est à 50 km et mon mari est ma seule famille proche, les autres sont au moins à 250 km. Qui, à ton avis pourrait m'apporter à manger ?

Il n'est pas normal que les familles aient à faire ça, je pense que tu pourrais moins suivre les personnes si elles étaient hospitalisées à plus d'une heure de chez toi, non ?

Francine

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