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E-santé : les patients veulent un dossier médical digital et partagé

Publié le 6 avr. 2018 • Par Léa Blaszczynski

E-santé : les patients veulent un dossier médical digital et partagé

A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé ce samedi, Carenity a lancé une enquête auprès de sa communauté. Objectif : découvrir comment les patients perçoivent la santé du futur et comprendre ce qu’ils attendent d’elle.

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Aujourd’hui, il existe une quantité de solutions digitales et de services en ligne à la disposition des patients pourtant, même sur Carenity, 50% de nos répondants déclarent n’en avoir jamais entendu parler ! Moins de 10% connaissent une application mobile, un carnet de santé en ligne ou un objet connecté… Et à peine 24% se sert des groupes sur les réseaux sociaux comme Facebook. Enfin, même parmi ceux qui sont au fait de ces outils, 20% n’ont jamais utilisé une solution digitale.

Autant dire que la santé connectée, malgré ses nombreuses innovations, ne fait pas encore partie des acquis chez les patients. Ceux-ci peinent à s’informer sur Internet (15% via un moteur de recherche ou une communauté de patients en ligne comme Carenity, 13% via un réseau social ou un site spécialisé santé). Quant aux professionnels de santé, nos répondants estiment qu’ils ne les informent pas sur cette thématique. Celle-ci pourrait pourtant faciliter leur quotidien.

Santé connectée : réfractaires mais confiants

Parmi les « réfractaires du numérique », certains déclarent n’y avoir pas pensé tout simplement alors que d’autres ne savent pas quel outil existe pour leur maladie. 23% estiment qu’ils n’en ressentent pas le besoin et 36% avouent préférer une rencontre physique à une solution virtuelle.

Les patients sont pourtant bienveillants puisque 49% seraient « tout à fait » prêts à conseiller un outil digital. De même, nos répondants sont plutôt confiants puisque quand on leur demande quel serait le meilleur gage de fiabilité pour utiliser un service, un hypothétique label de l’Assurance maladie ne recueille que 17% des voix. 24% se contenteraient d’un commentaire positif sur Carenity et 23% d’une simple approbation d’un professionnel de santé.

Enfin, nos répondants ne sont pas contre faire entrer un objet connecté dans leur quotidien à condition que celui-ci soit remboursé par la Sécu (à 98%). Quant au contrôle à opérer par l’Assurance maladie, 42% se baseraient sur les résultats obtenus et 32% sur la fréquence d’utilisation. Certains membres soulignent pourtant que cela doit dépendre de l’usage de l’objet. Par exemple, une machine pour l’apnée du sommeil sera utilisée tous les soirs à l’inverse d’un objet en lien avec une poussée inflammatoire plus sporadique.

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Télémédecine : le e-dossier et les ordonnances en priorité

Plusieurs services devraient logiquement apparaître dans le futur grâce à la télémédecine : la téléconsultation (plébiscitée par nos membres à 36%) soit une consultation médicale par visioconférence, la télésurveillance (21%) soit une surveillance via des données d’outils connectés ou encore le téléconseil (45%) soit la possibilité d’obtenir une information par téléphone ou mail.

Malheureusement les deux services les plus importants selon nos répondants ne font pas encore partie du vrai projet. En effet, 49% militent pour une « téléordonnance » qui permettrait de recevoir ses ordonnances par mail et 65% désirent avoir accès à leur dossier médical en ligne. Ils imaginent même un outil encore plus développé qui stockerait toutes leurs données de santé (effets secondaires, symptômes, résultats d’examens, imageries, bilan de consultations…). Un dossier très complet qui serait partagé immédiatement entre tous leurs médecins et auquel eux-mêmes auraient accès tout le temps.

Et nos répondants ne manquent pas de bonnes idées ! Certains rêvent d’une solution digitale qui mesurerait leur tension ou leur taux de cholestérol ou encore qui calculerait leur taux de glycémie en contenu. Un autre évoque un agenda qui rappellerait toutes les consultations à faire en fonction de l’âge, du sexe, de l’état de santé et des dernières analyses. Un autre encore souhaite un guide d’informations interactif et mis à jour sur toutes les pathologies. D’autres encore aimeraient une séance d’hypnose en ligne ou des exercices d’étirement à faire en fonction des maladies.

Quant aux nouveaux services de télémédecine, la moitié de nos répondants estime qu’ils devraient être réservés en priorité aux personnes isolées, aux personnes résidant dans un « désert médical » ou encore aux malades chroniques. Finalement, même si notre communauté n’est pas encore totalement « connectée », 47% se disent favorable à cette évolution des nouvelles technologies.

A noter qu’un de nos membre nous a confié espérer avoir dans un futur proche un robot pour faire le ménage et la cuisine. On l’attend aussi.

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Enquête Carenity mars 2018

avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

76 commentaires


Hookette • Membre Ambassadeur
le 18/04/2018

@Guy.Belgique Tu as raison car je m'occupe de ma sœur donc je suis bien au courant des problèmes qu'elle rencontre car handicapée mentale


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Utilisateur désinscrit
le 20/04/2018

@Hookette‍ , c'est assez regrettable lorsque l'on voit l'extravagance des moyens à notre disposition, de constater que le modèle économique ne suit pas. On a des projet de "smart cities", des moyens technologiques qui bien que chics à la sortie proviennent de tristes colonies de travailleurs, lointains, et bien éloignés des plus-values.

À quand une appropriation "citoyenne" de ces technologies ? Dans un marché finalement pas si cloisonné, il devrait y avoir une offre sérieuse de produits plus adaptés les uns que les autres à répondre à ces besoins societaux. Or, on retrouve bien peu de réalisations sur le marché. 

La jeunesse à en main un potentiel fou de moyens. Cela devrait devenir des hobbies. Soutenons l'imagination pour répondre à une solidarité, ou simplement un marché, qui doit trouver sa part dans les évolutions (en marche) ou en cours.

Il devrait déjà y avoir de nombreuses filières de formation genre : ergonomie et validité, technologie et ortho mobilité, bien-être et technologies au profit des personnes âgées, éducation au vieillissement,... Le marché est, déjà, sans limite. Qui sait, peut-être que cela arrive. De micro initiatives peuvent conduire à de mega résultats si l'on sort des sentiers battus. Comme toujours, le monde est à réinventer. Mais pour l'instant, l'intelligence reste un peu... poussive et bébête dans bIen des domaines si ce n'est pour aller sur Mars. Sorry pour ce jugement de valeur qui n'a pour but que de titiller le ronron de nos convenances.

En tous les cas, félicitation pour le soutien apporté à ta sœur. Tu as une vie nécessairement bien occupée. Je ne connais pas la situation et ne souhaite être ni intrusif, ni maladroit. Merci de m'avoir signalé ce fait. Derrière nos pseudos ou nos message, cela nous rappelle qu'il y a la vrai vie à organiser. 

Il m'est arrivé plusieurs fois de visiter des expositions d'art "dit en marge" ou d'art "dit brut". Notamment à Lille, mais aussi à Bruxelles. J'y suis assez sensible. Bien entendu, il s'agit de personnes pouvant s'exprimer et de profils spécifiques. Forcément.

Toujours à propos, je suis content de savoir que la France compte faire de l'autisme une grande cause. Il reste tellement de cas de figure dans la maladie mentale. Je suis moins mal à l'aise avec ces questions. C'est triste notre ignorance de tous ces mondes qui nous sont assez proches. 

Mais passons à l'offensive, l'escrime doit être salutaire contre l'adversité. C'est un état d'esprit habitué à faire mouche. Pour moi, à 60 ans passés, c'est un peu tard :-) 

Bonnes joutes - ou engagements, si cela se dit et dans tous les domaines qui t'importent.


Hookette • Membre Ambassadeur
le 21/04/2018

@Guy.Belgique‍  Tu as bien située la situation dans ce monde plein de technologie où malheureusement rien n'est vraiment mis en place.

Qu'allons nous laisser à nos très jeunes ?


Pierre2
le 22/04/2018

@Etiennou Il ne faut pas oublier que la sécu est faite pour les français , donc exit tous les étrangers qui viennent se faire soigner en France au titre de l'AME. Certains pays ont même prévu des voyages organisés pour cela . Il y en a ras le bol de l'africaine qui vient pour une insémination in vitro, d celles qui viennent se faire remonter les seins , les fesses, ou je ne sais quoi, bref, qui viennent profiter. Sans parler de Boutéflicka qui nous maudit mais qui vient se faire soigner en France (sans payer ) et à grand frais .


avatar
Utilisateur désinscrit
le 22/04/2018

À noter : les frais de cures thermales, les actes techniques et les examens de biologie médicale spécifiques à l'assistance médicale à la procréation ainsi que les médicaments et produits nécessaires à leur réalisation, et les médicaments à service médical rendu faible remboursés à 15% sont exclus du dispositif de l'AME : ils restent donc intégralement à votre charge (pour les bénéficiaires majeurs).

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