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Diabète et permis de conduire : pourquoi et comment déclarer son diabète en préfecture ?

Publié le 1 oct. 2020 • Mis à jour le 5 oct. 2020 • Par Candice Salomé

Vous ne le saviez peut-être pas, mais en tant que diabétique, il vous faut déclarer votre diabète en préfecture afin de pouvoir passer votre permis et conduire une voiture. La réglementation en vigueur encadre l’obtention et la conservation du permis.
Mais alors, que doit-on faire pour passer son permis ? Pourquoi et comment doit-on déclarer son diabète à la préfecture ? Qu’encoure-t-on si les démarches ne sont pas faites dans les temps ?

On vous dit tout dans notre article !

Diabète et permis de conduire : pourquoi et comment déclarer son diabète en préfecture ?

Quelles sont les conditions pour qu'une personne diabétique puisse passer le permis de conduire ?

La conduite est un élément important de la vie professionnelle et sociale. Cependant, certaines affections, médicaments et produits psychoactifs tendent à modifier les capacités requises pour la conduite.
Certaines pathologies sont incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire et peuvent donner lieu à la délivrance d’un permis avec une durée de validité limitée. Il s’agit notamment des pathologies suivantes : le diabète de type 1 et de type 2, les altérations visuelles, les troubles de l’équilibre, les pratiques addictives et l’épilepsie.

Pour le diabète (de type 1 ou de type 2), deux situations sont à prendre en compte :

  • les hypoglycémies en lien avec un traitement hypoglycémiant,
  • les complications liées à un diabète de stade avancé (neuropathie, rétinopathie, maladies cardiovasculaires par exemple).

Ainsi, les conditions pour l’obtention du permis de conduire pourraient ne pas être réunies, si vous présentez l’un des cas suivant :

  • vous êtes traité par un médicament susceptible de provoquer une hypoglycémie (médicament hypoglycémiant et/ou insuline) et vous ne démontrez pas que vous comprenez le risque d’hypoglycémie ou que vous maitrisez ce risque de manière adéquate.
  • vous souffrez d'hypoglycémie sévère ou récurrente,
  • vous rencontrez d’autres problèmes de santé susceptibles d’être incompatibles avec la conduite,
  • votre médecin ne se prononce pas quant à votre risque en matière d’aptitude à la conduite.

Déclarer mon diabète en préfecture :

Le diabète est une maladie qui nécessite certaines formalités médicales pour pouvoir conserver une vie quotidienne normale. Lorsque le traitement est bien suivi, conduire ne représente pas le moindre danger ni pour la personne atteinte de diabète ni pour les autres usagers de la route.

Cependant, les personnes diabétiques doivent déclarer leur pathologie en préfecture afin d’être en règle avec la loi et d’être couvert par son assurance auto.
Pour les prétendants au permis de conduire, la déclaration se fait directement sur le formulaire d’inscription à l’auto-école. Une case spécifique est prévue à cet effet et doit être cochée. Le diabète n’est pas cité directement. Il est stipulé : “le candidat est atteint à sa connaissance d’une affection et/ou d’un handicap susceptible d’être incompatible avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire ou de donner lieu à la délivrance d’un permis de conduire de validité limitée”.

Passer une visite médicale :

Avant de se présenter à l’examen final du permis de conduire, la personne atteinte de diabète devra fournir sa déclaration en préfecture ainsi qu’un certificat médical du médecin généraliste ou spécialiste en charge du suivi attestant de l’aptitude à la conduite du patient.

Passer devant la commission médicale primaire :

Une fois l’examen réussi, le candidat diabétique devra passer devant la commission médicale primaire sur convocation. Cette commission détermine la validité du permis de conduire pour une durée allant de 6 mois à 5 ans.

Que dois-je faire si j’ai déjà mon permis de conduire ?

Si au moment de l’obtention de votre permis, vous n’étiez pas atteint de diabète ou que votre état de santé a évolué, il vous faudra régulariser la situation.
Ainsi, il vous faut passer une visite médicale auprès d’un médecin agréé. Cette visite sera à réitérer tous les 5 ans pour un permis véhicule léger et tous les 3 ans pour un permis véhicule lourd.
La visite auprès d’un médecin agréé est également obligatoire avant la fin de validité de votre permis s’il comportait initialement une date de fin de validité.
La liste des médecins agréés est disponible sur les sites Internet des préfectures. Le médecin agréé ne peut pas être votre médecin traitant. Ce médecin agréé va évaluer votre vision, vos risques cardiovasculaires et le risque d’hypoglycémie.

Comment bien préparer votre visite médicale chez le médecin agréé ?

Il faut, au préalable, demander à votre médecin, généraliste ou diabétologue les éléments de votre dossier médical qui seront utiles lors de votre visite chez un médecin agréé de la préfecture. Les éléments que doit fournir votre médecin concernent : le suivi des recommandations de la Haute Autorité de Santé, l’autosurveillance glycémique, l’équilibre du diabète, la bonne sensibilité aux premiers signes de l’hypoglycémie et l'absence de complications avec des conséquences cliniques.

Vous devrez aussi apporter les éléments de votre suivi ophtalmologique et cardiologique.

Il appartient au patient de télécharger le formulaire cerfa n°14880*02 « Permis de conduire - Avis médical »  et de le pré-remplir avant la visite médicale avec le médecin agréé par la préfecture. 

Il faudra vous munir des pièces suivantes lors du contrôle médical :

  • le formulaire cerfa,
  • le permis de conduire,
  • 1 pièce d’identité,
  • 1 photographie d’identité récente.

Le coût d’une consultation chez un médecin agréé est de 36 €, et elle n’est pas remboursée par l’Assurance Maladie. Seules les personnes présentant un taux d’invalidité supérieur ou égal à 50%, reconnus par la CDAPH (Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées) sont exonérées du montant de la consultation. Elles ne devront pas avancer les frais mais doivent cependant présenter un document attestant de cette invalidité.

Qu’est-ce que je risque si je ne déclare pas le diabète à la préfecture ?

En cas d’accident de la route, la personne diabétique qui n’aura pas fait sa déclaration en préfecture (ou aura réalisé une fausse déclaration) sera reconnue responsable et ne sera, de ce fait, pas couverte par l’assurance automobile. En outre, son permis de conduire sera déclaré invalide. Elle s’expose également à une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 € et jusqu’à deux ans de prison.

Enfin, quelques petits conseils :

  • ne prenez pas le volant sans avoir mesuré votre glycémie (> 1,00 g/l requise),
  • vérifiez votre glycémie toutes les deux heures pendant vos longs trajets,
  • ayez toujours du sucre ou une boisson sucrée à portée de main.

Être diabétique et conduire un véhicule n’est donc pas incompatible. Pour être en règle, il vous suffit seulement de déclarer votre pathologie en préfecture et d’effectuer un contrôle régulier (tous les 5 ans, sauf cas particuliers).

 

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27 commentaires


virgo34
le 22/01/2022

@Hookette Et les gens alcooliques, ceux qui se droguent ? Ont-ils la même obligation de se déclarer dangers publics au volant ?


Hookette • Membre Ambassadeur
le 22/01/2022

@virgo34 Déjà quand ont leurs enlèvent leurs permis ils conduisent sans


Chanchan 27
le 22/01/2022

il ne s'agit pas de déclarer son diabète à la préfecture, mais de passer une visite chez un médecin agréé par la préfecture qui vous remet un certificat d'aptitude ou non à conduire. Ce qui est valable pour bien d'autres pathologies : AVC, épilepsie, prise de psychotropes, etc...la liste est longue.

Tant qu'il ne se passe rien, personne ne vous dira quelque chose, mais si vous avez un accident grave et que vous blessez quelqu'un, voire DC, ce sont les assureurs qui, après enquête, risquent de se retourner contre vous et ne pas contribuer aux frais du sinistre. Alors il vaut mieux se mettre à jour. C'est la 2ème fois que je passe cette visite et honnètement c'est rassurant


virgo34
le 08/02/2022

Il faudrait accorder vos violons. Et je répète ma question : pourquoi les alcooliques et les drogués ne subissent-ils pas la même pression ? Il s'agit bien de déclarer votre maladie en préfecture... puisqu'ils vous convoquent à une visite médicale, C'est bien vous qui leur en donnez l'occasion. Et je ne vois pas quel genre de visite peut aider au problème.


Dansesociety
le 07/11/2022

Bonsoir,

Pourriez-vous mettre cet article à jour ? Il n'est pas obligatoire de passer devant des médecins dits "agréés", seulement si on a connu des complications.

Cette nouvelle règle reste toutefois discriminante et elle n'assure en rien une bonne évaluation puisque les généralistes assurant cette fonction de contrôle ne suivent pas en continu les personnes leur rendant visite. On peut très bien avoir été soigné d'une complication mais, pour l'Etat, on est marqué à vie et on doit payer éternellement. Dans une société se disant bienveillante....on a vraiment l'impression d'être pris dans les mailles du filet et punis pour avoir été honnête.

Cette maladie, je la surveille, j'y pense 24h/24 et je trouve lamentable de devoir payer des médecins généralistes inconnus (puisque pour cette maladie, le patient est le seul à bien la connaître, le spécialiste vu 3-4 fois par an ensuite) qui vont décider de ma capacité à conduire alors que leur seule compétence est de valider les papiers rédigés par les spécialistes connaissant le patient. 36€ non remboursés... Ou comment le patient est transformé en client. Je ne comprends pas que des généralistes participent à ce vol organisé par l'Etat. Seuls les spécialistes peuvent être garants d'un avis éveillé sur leur patient et la validation/prolongation du permis de conduire ne doit se faire que lors d'une visite de contrôle chez son diabétologue comme lorsqu'on a aucune complications !

Vivement que ce sujet provoque une protestation nationale car des sujets bien plus minimes font beaucoup de bruit dans les media. L'impression, depuis que j'ai pris conscience de cette société incohérente, que la vie est une mauvaise blague. Vous souffrez, on vous met le pied sur la gueule. Merci l'Etat français.

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