Comment voyager avec un handicap ?
Publié le 1 déc. 2017 • Mis à jour le 30 janv. 2020 • Par Andrea Barcia
Près de 15% des habitants de la planète soit un milliard dans le monde souffrent d’un handicap. Ils sont pourtant nombreux parmi eux à tenter chaque année l’aventure du voyage. Focus sur les meilleures astuces pour globe-trotter avec son fauteuil.
Quelles précautions médicales ?
Le formulaire IncAd (Incapacited passengers handling Advice) autorise un médecin à donner des informations sur l’état de santé du voyageur. Le médecin de la compagnie de voyage peut ainsi en informer tous les services concernés par le transport et l’accompagnement du passager.
Pour les personnes qui voyagent souvent, mieux vaut prendre la carte FreMec (Frequent traveller Medical Card). Celle-ci est délivrée par le médecin de la compagnie de voyage pour une durée de cinq ans. Le passager n’a plus qu’à communiquer son numéro à la compagnie et le tour est joué.
Comment se déplacer en fauteuil roulant ?
De nombreuses gares et trains sont désormais adaptés aux personnes handicapées. En France, la Sncf a développé son offre de services pour tous les handicaps – notamment un service de téléconseil en langue des signes. La compagnie propose également le service d’assistance Accès Plus – sept jours sur sept, de 7 heures à 22 heures – sur l’ensemble du réseau national, trains régionaux compris.
Tous les aéroports européens offrent également une assistance aux personnes à mobilité réduite selon le règlement du 5 juillet 2006. A bord de l’avion, de nombreux services sont disponibles – parfois payants selon les compagnies. Par exemple : des chaises de transfert pour emmener le passager aux toilettes sur les vols long-courriers ou la gratuité pour un voire deux accessoires de mobilité en soute (chaise roulante, scooter, béquilles…).
Quelle que soit la compagnie aérienne, mieux vaut les informer de la situation au plus tard quarante-huit heures avant le départ pour éviter les mauvaises surprises. Il s’agit de leur préciser la nature du handicap et les éventuels éléments (chien d’assistance, accompagnateur, fauteuil roulant avec ses dimensions, etc.).
Zoom sur Mon Copilote : cette start-up lancée en juillet 2016 propose aux personnes handicapées de trouver un accompagnateur pour les aider à se déplacer. Celui-ci n’est pas payé (il peut cependant bénéficier d’une réduction de transport voire de la gratuité de son billet), il doit être majeur et sensibilisé au handicap. Pour cela, la plateforme propose d’ailleurs des journées de formations.
Où trouver un logement adapté ?
Pour éviter les déconvenues en arrivant sur place, quelques solutions existent. La plus simple consiste à partir en séjour avec une organisation spécialisée dans le handicap. L’Association des Paralysés de France propose par exemple une centaine de séjours APF Evasion chaque année pour quelques 1.200 personnes avec l’aide de 1.500 accompagnateurs bénévoles. De nombreux site Internet proposent des formules de séjours adaptés : Treize voyages, Séjours pour Tous ou encore Vacances adaptées par exemple.
Sur les plateformes d’hébergements classiques, il vaut mieux poser beaucoup de questions avec un maximum de détails pour éviter tout problème d’accessibilité. D’ailleurs, pour trouver des logements accessibles aux personnes en fauteuil roulant, rien de mieux que Mobee Travel, une jeune start-up. Ce site, inspiré du système d’Airbnb, propose une multitude de logements privés en Europe.
Zoom sur Handiplanet : ce guide de voyage collaboratif en ligne créé par un frère et une sœur et destiné au baroudeur en situation de handicap moteur. La plateforme propose ainsi des informations sur l’accessibilité des lieux (bars, restaurants, musées, etc.) en fonction du degré de mobilité mais aussi des photos et des commentaires de voyageurs.
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Accessibilité : le palmarès européen de Handilol
Top : Barcelone
La capitale catalane cumule les bons points. Tous les trottoirs sont abaissés, les allées au bord des plages sont goudronnés, les bus sont accessibles (deux emplacements fauteuil roulant avec ceintures sont même disponibles), les quais des métros sont rehaussés pour être à la même hauteur que la rame.
Flop : Bruxelles
La capitale européenne n’est pas digne de son rang. Les trottoirs sont très rarement abaissés. Il faut parfois même circuler directement sur la chaussée. Très peu de bus sont accessibles. Et il y a une lacune importante entre le quai et la rame de métro ou de tramway.
Découvrez tous les conseils de voyage de ces deux frères passionnés sur Handilol.
Carenity
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