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Quels médicaments faut-il bannir en 2020 ?

Publié le 7 janv. 2020 • Par Camille Dauvergne

Plus de 100 médicaments présenteraient plus de risques que de bénéfices pour les patients ! Découvrez l'étude de la revue Prescrire et ses recommandations en ce qui concerne les traitements médicamenteux.
Attention, n'oubliez pas de parler à votre médecin avant toute modification de votre traitement ! 

Quels médicaments faut-il bannir en 2020 ?

Le bilan 2020 des médicaments à écarter

Depuis 8 ans, Prescrire publie un bilan des médicaments « à écarter », à cause de leurs effets indésirables disproportionnés face à leur efficacité ou bien face à la bénignité de la pathologie traitée. Une analyse a été faite de 2010 à 2019 ; elle recense 105 médicaments dont 92 commercialisés en France, qui présentent plus de risques que de bénéfices pour les patients, dans l’indication clinique pour laquelle ils sont autorisés (en France et en Europe).

Comment déterminer la balance bénéfices-risques d’un médicament ?

Il est tout d’abord important de noter que toutes les informations données par Prescrire sont indépendantes des conflits d’intérêts commerciaux ou corporatistes.

Les médicaments sont évalués en s’appuyant sur une recherche documentaire poussée, méthodique et vérifiable comprenant :

  • - Une hiérarchisation des données d’efficacité du médicament
  • - Une comparaison du médicament au traitement de référence (médicamenteux ou non) quand il existe, pour une indication donnée
  • - Une recherche des critères d’évaluation cliniques les plus pertinents et présentant une preuve d’efficacité sur la qualité de vie des patients
  • - Une analyse des effets indésirables recensés pour ce médicament, lors des essais cliniques et après sa mise sur le marché

Quels sont les différents types d’effets indésirables considérés ?

Cette évaluation prend en compte tous les types d’effets indésirables recensés chez les patients. On considère à la fois la gravité de l’effet indésirable, sa fréquence d’apparition et l’imputabilité (c’est-à-dire la possibilité que le médicament soit responsable de l’effet indésirable observé).

Il existe différents niveaux de gravité :

  • - Les effets indésirables graves comprenant ceux provoquant la mort du patient ou une mise en jeu de son pronostic vital, une hospitalisation (ou une prolongation d’hospitalisation), une invalidité ou une incapacité significative, des séquelles, des malformations ou des anomalies congénitales
  • - Les effets indésirables non graves s’ils ne répondent à aucun des critères de gravité ci-dessus

Certains effets indésirables rares mais graves peuvent parfois passer inaperçus lors des essais cliniques et être repérés des années après la mise sur le marché du médicament. L’évaluation du médicament comprend donc également cette part d’inconnues en ce qui concerne ses effets indésirables. Un effet indésirable peut également être attendu, c’est-à-dire qu’il est mentionné dans le Résumé des Caractéristiques du Produit, ou bien être inattendu s’il n’y est pas mentionné.

La pharmacovigilance est la démarche de recueillir / détecter, d’évaluer et de prévenir ces effets indésirables, dans le but de choisir le meilleur traitement pour un malade donné et de maintenir ou non un médicament sur le marché, d’informer les médecins d’un risque potentiel… En France, elle est réalisée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM)

Quels médicaments sont concernés ?

Les médicaments présentés par la revue Prescrire peuvent être :

  • - Des médicaments actifs : qui exposent le patient à risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent dans une situation clinique donnée
  • - Des médicaments anciens : dont l’utilisation est dépassée car de nouveaux médicaments ont une balance bénéfice-risque plus favorable
  • - Des médicaments récents : dont la balance bénéfice-risque est moins favorable que celle de médicaments plus anciens et mieux connus
  • - Des médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà de l’effet placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves
  • - Des médicaments sur ordonnance ou sans ordonnance

Quelles sont les principales évolutions entre le bilan 2019 et le bilan 2020 ?

Chaque année, Prescrire est amené à ajouter ou retirer des médicaments de cette liste. Certains médicaments ont été retirés de la liste 2020 suite à leur retrait du marché Français comme le DECONTRACTYL ou bien parce qu’ils ont été réévalués avec une balance bénéfices-risques plus favorable comme UPTRAVI.

En parallèle, douze médicaments ont été ajoutés à la liste 2020 :

  • - Pour leur balance bénéfice / risque défavorable : le MAXILASE pour les maux de gorge, le TANAKAN dans les troubles cognitifs chez les patients âgés, le PRAXILENE dans la claudication intermittente ischémique liée à une artériopathie des membres inférieurs, l’ELMIRON dans le syndrome de la vessie douloureuse, VICKS pour la toux sèche, le TILCOTIL un anti-inflammatoire non stéroïdien ou encore la XYLOMETAZOLINE pour décongestionner le nez.
  • - A cause d’une contamination par du plomb : l’ACTAPULGITE, le SMECTA, le RENNIELIQUO, le BEDELIX ou encore le KAOLIN, qui sont des argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux comme les diarrhées.

 

N’hésitez pas à consulter le bilan intégral !
Cet article est général et ne remplace une prescription médicale : n'arrêtez jamais un traitement médicamenteux sans autorisation préalable de votre médecin.

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La revue française Prescrire édite depuis 1981 une revue mensuelle papier et maintenant numérique, qui participe à l’actualisation des connaissances scientifiques et à la formation continue des professionnels de santé. Ses rédacteurs, majoritairement des professionnels de santé, œuvrent en toute indépendance dans l’intérêt premier des patients, par la formation, la sensibilisation, l’information et l’amélioration des pratiques.

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Auteur : Camille Dauvergne, Junior Community Manager France

Etudiante en 4ème année de pharmacie, Camille participe à la rédaction d’articles du Magazine Santé et à la mise à jour des fiches maladies et médicaments... >> En savoir plus

46 commentaires


24052012
le 06/06/2020

euh par contre, beaucoup d'entre vous prennent du tramadol. Perso j'en ai pris pendant plus de 4 ans, maintenant je suis passée à l'oxynorm (morphine) 20 mg. Je n'avais pas lu que le tramadol posait problème (quels types)


manou60
le 03/08/2020

Bonjour , moi je prends du tramadol LP 100 depuis 15 ans et je n’ai aucunS soucis du moins pour l’instant, je gère mon dosage en fonction de mes douleurs avec du tramadol 50 en cas de douleurs et quand je suis en poussée je prends du 200 matin et soir. Par contre j’ai arrêté les anti inflammatoires car je commençais à avoir des douleurs à l’estomac malgré la protection gastrique  et pour remplacer je prends de l’harpagophytum. 


lechaunois
le 03/08/2020

La Metformine provoque en principe des diarrhées   mon épouse qui prend ce traitement est au contraire  génée  par la constipation .D'autres personnes connaissent elles ce problème?


elocinycarf
le 03/08/2020

J' ai remarqué que certains médicaments au bout de quelques années d'utilisation sans trop de problèmes un beau jour je ne sais pour quelle raison nous donnent des symptômes qui peuvent aller jusqu'à l' hospitalisation. Pour exemple le "trulicity" une fois les nausées du début atténuée utilisation pendant 4 ans et un jour problèmes d'arythmie, de tachycardie... après plusieurs arrêt momentanée de mes médicaments "habituels" pour le diabète, pour la tension les uns après les autres pendant quelques temps je me suis rendu compte que le trulicity était la cause de mon problème, j' en parle avec ma diabétologue qui me prescrit "Victoza" ça n' a pas fait un pli au bout d'une prise seulement les mêmes symptômes multiplié par 10 qu'avec le "trulicity" coeur à 140 avec des arythmies tous les 5 ou 6 coups, tension à 14... une nuit épouvantable et 24 heures de problèmes.... arrêt et plus jamais ces symptômes ne sont revenus... Je fais gaffe aussi avec les génériques car selon leur excipient l'efficacité, n'est pas la même quant il ne pose pas d'autres problèmes (intestinaux, nausées, maux de tête intenses, toux, tachycardie, augmentation de la glycémie) en définitive avec les médicaments je vais sur la pointe des pieds et fait très attention (j'ai été hospitalisé bien que les médecins disent :"mais non ce n' est pas le médicament qui a causé ce problème, alors pourquoi modifient ils la prescription ou stop le médicament en question ?") J' en ai pris mon partie je n' accepte plus les génériques pour le coeur, le diabète, la tension, les reins... je paie mon traitement pour ces pathologies pour avoir les princeps et me fait rembourser par la SS sur leur base du prix des génériques mais sachant que le pharmacien facture pour ces princeps ordonnance compliqué pour plus de 4 médocs, âgés de plus de 70 ans, etc... deux fois !!! une fois pour les princeps et une autre fois pour l'ordonnance habituelle avec les génériques.  Où est l'économie pour la SS ? Nos politiques manquent parfois d'un peu de "gingin" !!!!


ELLEMA
le 03/08/2020

Bonjour

Mon exemple: sans thyroïde et parathyroïdes abîmées ne diffusant plus le calcium , je suis sous calcidia 1,54g depuis mon opération en 2011 sans aucun effet secondaire. Hors depuis le mois de février , il y a rupture de calcidia. On m'a prescrit du Cacit 1000 à la place . Ce médicament me provoque des effets indésirables. Il n'y a pas beaucoup d'autres solutions pour moi au regard de la dose de calcium dont j'ai besoin par jour.  Ces ruptures de médicament mettent des patients comme moi en danger. Patients impuissants face aux laboratoires. J' alerté le ministère de la santé ,l' Agence du médicament , le laboratoire Bayer qui fabrique le calcidia...Pot de terre contre pot de fer!!!

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