Paludisme : comment se protéger en voyage et se faire soigner à temps ?
Publié le 12 juil. 2024 • Par Somya Pokharna
Le paludisme est une maladie grave causée par des parasites, principalement transmise par la piqûre de moustiques infectés. Que l'on vive ou que l'on voyage dans des zones sujettes au paludisme, il est essentiel de connaître cette maladie pour éviter les complications potentiellement graves qu'elle entraîne, telles que des difficultés respiratoires, des lésions cérébrales, des défaillances d'organes, voire la mort.
Quelles sont donc les causes du paludisme ? Quels sont ses symptômes et qui est à risque ? Comment le paludisme est-il diagnostiqué et traité, et que peut-on faire pour s'en protéger ?
On vous dit tout dans notre article !
Qu'est-ce que le paludisme ? Et quelles en sont les causes ?
Le paludisme est une maladie infectieuse causée par les parasites Plasmodium. Ces parasites sont transmis à l'homme par les piqûres de moustiques anophèles femelles infectés, par l'intermédiaire de la salive. Une fois à l'intérieur du corps, les parasites se déplacent vers le foie, où ils mûrissent et se multiplient. Ils quittent ensuite le foie et infectent les globules rouges, provoquant des symptômes tels que fièvre, frissons et syndrome grippal.
Il existe cinq types de parasites Plasmodium qui provoquent le paludisme chez l'homme, le Plasmodium falciparum étant le plus mortel. Toutefois, le paludisme peut également être contracté lors de transfusions sanguines, de transplantations d'organes ou d'une mère à son enfant à naître, mais ces cas sont rares.
Quels sont les facteurs de risque du paludisme ?
Certains facteurs augmentent le risque de contracter le paludisme, tels que :
- Vivre ou voyager dans des régions où le paludisme est courant, en particulier en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et dans certaines parties de l'Amérique du Sud.
- Les personnes immunodéprimées et celles qui n'ont jamais été exposées au paludisme sont plus vulnérables, comme les voyageurs en provenance de régions non endémiques.
- Les femmes enceintes sont plus exposées au risque de paludisme grave, qui peut également affecter le fœtus.
- Les nourrissons et les jeunes enfants ont un système immunitaire plus faible, ce qui les rend plus vulnérables au paludisme.
Quels sont les symptômes du paludisme ?
Les symptômes du paludisme apparaissent généralement 10 à 15 jours après la piqûre du moustique infecté. Ils comprennent :
- Une forte fièvre,
- Des frissons et des tremblements,
- Des sueurs,
- Des maux de tête,
- Des douleurs musculaires et articulaires,
- Une fatigue,
- Des nausées et vomissements,
- Une anémie,
- La jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux).
S'il n'est pas traité rapidement, le paludisme peut entraîner des complications graves telles que le paludisme cérébral (affectant le cerveau), une anémie sévère, une détresse respiratoire, une défaillance des organes et la mort.
Comment le paludisme est-il diagnostiqué ?
Le diagnostic précoce du paludisme est essentiel pour assurer un traitement efficace et prévenir les complications. Il fait appel à plusieurs méthodes :
- Examen microscopique : un frottis sanguin est examiné au microscope pour détecter les parasites du paludisme.
- Tests de diagnostic rapide (TDR) : ces tests détectent des antigènes spécifiques produits par les parasites du paludisme.
- Réaction en chaîne de la polymérase (PCR) : cette méthode détecte l'ADN du parasite du paludisme et est très sensible.
Comment traite-t-on le paludisme ?
Le traitement du paludisme dépend du type de parasite, de la gravité des symptômes et des caractéristiques du patient, telles que l'âge et l'état de grossesse. Les traitements les plus courants sont les suivants :
Médicaments antipaludiques :
- Combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT) : traitement de première intention du paludisme à Plasmodium falciparum.
- Chloroquine : efficace contre Plasmodium vivax et Plasmodium ovale.
- Quinine : utilisée pour les cas graves de paludisme.
Soins de soutien :
- Hydratation : maintien des niveaux de liquide.
- Transfusions sanguines : en cas d'anémie grave.
- Oxygénothérapie : en cas de détresse respiratoire.
Un traitement rapide et approprié est essentiel pour réduire le risque de maladie grave et de décès.
Comment prévenir le paludisme ?
La prévention du paludisme fait appel à de multiples stratégies :
Éviter les piqûres de moustiques
Les piqûres de moustiques peuvent être évitées en restant à l'intérieur pendant les périodes d'activité maximale des moustiques, généralement tard dans la soirée et la nuit. L'utilisation de répulsifs approuvés par l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et contenant du DEET, le port de vêtements de protection tels que des chemises à manches longues, des pantalons longs et des chaussettes, et le fait de dormir sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide peuvent réduire de manière significative le risque de piqûres de moustiques.
Il est également essentiel de veiller à ce que les espaces de vie soient exempts de moustiques. Pour ce faire, on peut utiliser des moustiquaires aux fenêtres et aux portes et réparer toute moustiquaire cassée afin d'empêcher les moustiques de pénétrer dans la maison. Les pulvérisations intradomiciliaires à effet rémanent peuvent tuer les moustiques, et l'élimination de l'eau stagnante autour de votre maison peut empêcher les moustiques de se reproduire, car c'est là qu'ils se reproduisent.
Prophylaxie antipaludique et vaccinations
Pour les personnes voyageant dans des zones où le paludisme est endémique, la prise de médicaments préventifs tels que l'atovaquone-proguanil, la doxycycline ou la méfloquine peut s'avérer très efficace pour réduire le risque de contracter le paludisme. Ces médicaments doivent être commencés avant le voyage, poursuivis pendant le séjour dans la zone endémique et pendant une certaine période après le retour, le moment de commencer et d'arrêter ces médicaments variant en fonction du médicament spécifique.
Récemment, le vaccin RTS,S/AS01 a été approuvé pour les enfants vivant dans des zones où le paludisme est endémique, offrant ainsi une protection supplémentaire contre la maladie. Il s'agit d'une avancée significative dans la lutte contre le paludisme, qui peut s'avérer essentielle pour réduire l'incidence de la maladie parmi les populations les plus vulnérables.
Quand faut-il consulter un médecin ?
Consultez un médecin si vous présentez des symptômes de paludisme, en particulier après avoir visité une zone propice à cette maladie. Un traitement précoce est essentiel pour éviter les complications. Consultez votre médecin si vous prévoyez de voyager dans des régions où le paludisme est courant, afin de discuter des mesures préventives et des médicaments. Restez informé, protégez-vous et agissez contre le paludisme !
Sources:
Malaria — Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
Malaria: Causes, Symptoms, and Treatment — Mayo Clinic
Malaria Facts — World Health Organization
Malaria: Overview and Prevention — National Health Service (NHS)
RTS,S/AS01 Malaria Vaccine Implementation Programme — World Health Organization
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