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La résilience : qu’est-ce que c’est et comment l’améliorer ?

Publié le 25 déc. 2022 • Par Candice Salomé

La résilience est, à l’origine, un terme de physique qui définit la capacité de résistance d’un corps ou d’un matériau à un choc ou à une déformation. Depuis, le champ lexical s’est étendu à d’autres domaines que sont la biologie, la psychologie, l’économie, la sociologie ou encore l’écologie. 

En psychologie, la résilience se définit par un phénomène qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre conscience de cet évènement de façon à ne plus vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon plus au moins acceptable. 

Mais alors, qu’est-ce que la résilience ? Peut-on l’améliorer ? Et comment peut-elle aider les patients atteints de maladies chroniques ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

La résilience : qu’est-ce que c’est et comment l’améliorer ?

Qu’est-ce que la résilience ?

Le terme “résilience” a été largement médiatisé par le livre Un Merveilleux Malheur de Boris Cyrulnik et est désormais très utilisé dans le langage courant. 

Selon la définition du Larousse, la résilience est “l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques”. Selon le Robert, en psychologie, la résilience est “la capacité à surmonter les chocs traumatiques”. 

Ainsi, la résilience peut se définir comme étant la capacité à retrouver un équilibre après avoir été stressé, bousculé par un choc ou un traumatisme. Cette notion signifie le fait de pouvoir panser les blessures du passé afin de les alléger et de les vivre autrement, qu’il s’agisse de blessures de l’enfance, de l’adolescence ou de la vie adulte. 

La résilience n’est pas un phénomène inné. C’est une qualité que les individus tendent à développer tout au long de leur vie. Certaines personnes sont d’ailleurs plus avantagées que d’autres. Celles qui ont grandi dans un climat familial et social sécurisant et encourageant auront plus de chance d’être résilientes. Encore une fois, ce n’est pas une vérité absolue. 

Ainsi, la résilience : 

  • N’est jamais absolue, totale ou acquise. Cette capacité à surmonter les épreuves résulte d’un processus dynamique et évolutif au cours duquel l’importance d’un traumatisme peut être dépassé par les ressources de l’individu, 
  • Varie selon les circonstances, la nature des traumatismes, les contextes et les étapes de vie

Peut-on apprendre à devenir plus résilient ?

Comme nous l’avons vu, la résilience n’est pas innée. C’est une capacité du cerveau qui peut être modifiée mais surtout qui s’entraine !  

Les experts expliquent la résilience grâce à un concept nommé “le locus de contrôle”. Les individus peuvent avoir un locus de contrôle interne, externe ou qui se situe quelque part entre les deux. 

Il existe donc deux types de locus

  • Le locus de contrôle interne. Les individus qui ont un locus de contrôle interne développé sont convaincus que leurs performances et leur sort dépendent surtout d’eux-mêmes, 
  • Le locus de contrôle externe. Ces personnes pensent, au contraire, que les évènements qui les affectent dépendent avant tout de facteurs externes, qui sont hors de leur contrôle. 

Plus concrètement, le locus de contrôle, qu’il soit interne ou externe, indique la manière dont un individu se perçoit comme exerçant une influence sur les évènements de sa vie et sur leurs résultats. Une personne dont le locus de contrôle est externe attribuera à la chance, au hasard, au monde, le contrôle des évènements de son existence. Quant aux personnes ayant un locus de contrôle interne, elles penseront que leurs actions déterminent ce qui se passe dans leur vie. 

Mais alors, est-il possible d’augmenter sa résilience et déplacer son locus de contrôle vers l’intérieur quand il est plutôt tourné vers l’extérieur ? 

Voici quelques mesures qui peuvent vous aider à développer votre résilience : 

Se fixer des objectifs réalistes, réalisables et les concrétiser 

Pour cela, vous pouvez utiliser la technique SMART : Spécifique, Mesurable, Accessible, Réaliste et Temporellement raisonnable. En vous fixant des objectifs répondant à cette technique, ils deviennent plus faciles à atteindre

Plus vous concrétisez vos buts et objectifs, plus vous apprenez à vous faire confiance et à gagner en estime de vous

Cultiver une image de soi positive et avoir confiance en ses propres capacités 

Les individus ont tendance à être plus durs avec eux-mêmes qu’avec leur entourage. Il est essentiel de ne pas tomber dans l’autocritique. Diriez-vous à un proche qu’il n’est bon à rien ? Ainsi, pratiquez envers vous-même l’auto-encouragement et ayez confiance en vos capacités

Comprendre et gérer ses émotions 

Il est vrai que les émotions sont complexes mais il n’est pas nécessaire de les rendre encore plus complexes qu’elles ne le sont. Il est essentiel de prendre du recul et d’apprendre à analyser ses émotions. Pourquoi la tristesse apparaît-elle dans cette situation ? En développant une meilleure compréhension de soi, vous devenez maître de vous-même et pouvez ainsi échapper à l’emprise d’émotions que vous ne parvenez pas à identifier. 

Adopter un dialogue honnête et calme avec soi-même 

Parler avec les autres est tout aussi important que de se parler à soi-même. En tentant de dialoguer calmement et de façon douce avec vous-même, vous pourrez accepter plus facilement vos émotions. Il sera aussi plus facile d’en faire de même avec votre entourage, sans tenter de dissimuler vos intentions, vos rancœurs ou vos attentes

Augmenter sa capacité à résoudre des problèmes 

Lorsque vous êtes face à un nouveau défi, il est essentiel de l’accepter et de faire de son mieux pour le résoudre. En consacrant du temps et de l’énergie à résoudre un défi, vous développez votre capacité à surmonter les épreuves de la vie. En réussissant ne serait-ce que de petits défis, vous reprendrez confiance en vos capacités

Maintenir des liens forts avec son entourage 

Parfois, malgré tous les efforts que nous pouvons déployer, nous avons simplement besoin de support. Ainsi, le fait de cultiver des relations fortes avec son entourage nous permet de nous sentir bien et en sécurité. Une connexion forte avec les autres peut apporter d’énormes bénéfices en ce qui concerne notre capacité à nous remettre des épreuves difficiles. 

Le concept de résilience peut-il s’appliquer aux patients atteints de maladies chroniques ? 

Quand on est atteint d’une maladie chronique, il est essentiel de distinguer l’affrontement de la maladie dans la synchronie, c’est-à-dire l’annonce du diagnostic, les traitements… et la résilience. Après cette annonce, il faut se reconstruire. La vie ne sera plus la même, le patient va devoir composer avec la maladie

Pour cela, il doit se sentir en sécurité. Les patients qui, dans le passé, ont été sécurisés, auront davantage de résistance à la douleur. L’inverse est tout aussi vrai. 

Il est donc important d’identifier le lieu dans lequel on se sent le plus sécurisé. 

Pour certains patients, l’hôpital peut être source d’angoisse, ils seront donc mieux chez eux dans la mesure du possible. Pour d’autres, l’environnement médicalisé peut être plus sécurisant car ils s’y sentent davantage pris en charge et épaulés. 

De la même manière, il est nécessaire de choisir les personnes avec lesquelles on se sent le mieux. Pour certains patients, ce sera le psychiatre, pour d’autres le compagnon ou la compagne… C’est au patient de décider. Il n’y a pas de réponses dans l’absolu. 

Un patient qui ne se laisse pas envahir par la maladie, par la détresse qu’elle peut susciter et qui mobilise des stratégies pour réguler ses émotions négatives, pour résoudre les problèmes que peut poser la maladie dans la gestion du quotidien, dans sa vie familiale, sociale ou professionnelle, ou encore qui suivra correctement les traitements qui lui seront proposés, se montrera plus résilient et donc, acceptera plus facilement cette dernière. 


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

13 commentaires


maya78
le 25/12/2022

 Celles qui ont grandi dans un climat familial et social sécurisant et encourageant auront plus de chance d’être résilientes.

moi j'aurais tendance à penser le contraire !!!! les gens qui vivent dans leur un petit cocon auront bien plus de mal à surmonter les traumatismes survenant dans leur vie d'adulte............. .mais là ce n'est que mon point de vue et non une vérité absolue 😉


SepSepien
le 26/12/2022

Bonjour @Candice.S , à tous,

https://jocenko.com.au/never-ever-give-up/

😉!


olympepower
le 26/12/2022

Pour moi la définition de la résilience c est la prière de la sérénité même si je suis agnostique, j ai une version plus méditative :

-donnez moi la sérénité d accepter les choses que je ne peux changer ,

-le courage de changer celles qui peuvent l être .

-la sagesse de les distinguer l une de l autre .


BABARD
le 01/01/2023

Je pense comme olympepower bien que ce soit malaisé ! J'entre dans un magasin, ne sens rien, ne voit rien, ne sait rien pendant UNE seconde (estimation ?) pour me retrouver dans les bras d'un chef de rayon fort aimable , durant 30 minutes dans l'attente des pompiers.... qui s'entretiennent avec les médecins de l'hôpital.....Ils me déposent à mon domicile dans l'attente des réactions (à 200 m) Le lendemain dirigé à l'hôpital, car pris de tremblements et hospitalisé pendant 3 semaines ! A cette heure je n'ai aucune info, j'ignore la cause de cette chute..... Je crois qu'il va me falloir un vélo à pédale (pour aborder ma nouvelle jeunesse, j'aborde mon grand âge de 80 ans !!! La vie passe si vite ? Je l'ignorais jusqu'à présent ! Avez vous accédé cette période ? MERCI et bonne Année 2023 !


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Utilisateur désinscrit
le 06/01/2023

J'ai souffert de gros traumatisme enfants, et j'ai été en analyse toute ma vie. Le jour où j'ai vraiment profiter au mieux de ma vie mon corps m'a lâché. J'ai appris au bout de 5 longues années que je souffrais de fibromyalgie, encore aujourd'hui, et de gastroparesie. J'essaie de garder le moral mais j'avoue il y a des jours c'est bien difficile.

Je crois que ma résilience est très mauvaise et je lutte mais c'est dur d'y arriver.

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