Comment stimuler sa mémoire ?

Qu’est-ce que la mémoire et pourquoi diminue-t-elle avec le temps ?

La mémoire porte plusieurs dimensions : la mémoire de travail (mémoire à court terme), la mémoire sémantique (mémorisation de nos connaissances sur le monde), la mémoire procédurale (mémoire à long terme qui permet la motricité automatique) et la mémoire perceptive (qui est liée aux sens). Elles sont toutes reliées entre elles par des interactions neuronales complexes. 

Prendre de l’âge entraîne une diminution des capacités physiques et cérébrales. En effet, le vieillissement cellulaire vaut aussi pour les neurones. 

Ainsi, la vitesse de traitement de l’information ralentit et exécuter des tâches complexes peut devenir plus difficile. La mémoire de travail, celle qui traite les informations à court terme, devient moins performante avec les années. 

Le déclin naturel des capacités cognitives touche deux dimensions de la mémoire : 

• L’encodage et la récupération qui caractérisent la capacité à enregistrer et à se remémorer une information, 
• Les stratégies mises en place par le cerveau pour mémoriser de nouvelles informations. 

Avec l’âge la mémoire s’altère et, selon différentes études, cela viendrait d’un dérèglement dans la coordination des différentes régions cérébrales. Ce dérèglement serait induit par la dégradation de la substance blanche, qui est un tissu essentiellement composé d’axones (fibres nerveuses), responsable de la circulation des informations dans le système nerveux. 

Néanmoins, contrairement aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, le déclin normal des fonctions cognitives est plutôt minime. 

Il faut également savoir que des pertes de mémoire peuvent être associées à des situations bénignes ou réversibles telles que : 

• La prise de certains médicaments comme les antidépresseurs, les anxiolytiques, les somnifères, les myorelaxants ou encore les antihistaminiques, 
• La fatigue et le manque de sommeil qui peuvent entraîner une baisse de la concentration et des pertes de mémoire, 
• Le stress et la dépression ainsi que les évènements traumatisants, 
• Certaines carences alimentaires comme la vitamine B1 ou la vitamine B12, 
• La consommation de drogues, d’alcool ou de tabac. 

Quand les pertes de mémoire ont un impact sur la vie quotidienne ou qu’elles s’intensifient, il est important de consulter son médecin traitant pour lui en parler. Les pertes de mémoire peuvent avoir de réelles conséquences sur les activités quotidiennes et sur la vie familiale et peuvent même être dangereuses (oublier d’éteindre la cuisinière par exemple). 

Comment stimuler sa mémoire naturellement et efficacement ? 

La mémoire constitue la base de notre identité puisqu’elle rassemble nos connaissances et nos souvenirs. Il peut néanmoins lui arriver de nous jouer des tours ! 

Il existe de nombreux moyens de la stimuler et de la booster afin de la protéger et, d’ainsi, ralentir le déclin cognitif pouvant survenir avec l’âge. 

Voici nos conseils : 

Stimuler ses sens 

Plus vous combinez les informations entre elles, plus il est simple de mémoriser ce que vous avez appris. Il est ainsi conseillé de solliciter tous vos sens dans le but de les associer aux événements vécus. 

Par exemple, les zones olfactives, dotées d’une connectivité unique avec l’hippocampe et d’autres zones du cerveau impliquées dans la mémorisation des souvenirs, sont à utiliser tout particulièrement pour exercer votre mémoire. Le parfum d’un proche, l’odeur d’un gâteau ou encore l’odeur de la lessive de votre grand-mère peuvent s’avérer particulièrement marquants.

Bien dormir 

C’est durant les heures de sommeil que le cerveau trie les souvenirs créés durant la journée afin de les mémoriser de façon durable. Afin que ce processus puisse se concrétiser sereinement, il est conseillé de dormir entre 7 et 8 heures par nuit. 

Fuir la routine 

Afin d’entretenir sa mémoire, il est essentiel de la stimuler en pratiquant des activités multiples. Toutes les possibilités s’offrent à vous : jardiner, danser, lire un livre, jouer aux échecs, écouter de la musique… C’est à vous de trouver les activités avec lesquelles vous avez le plus d’affinités ! Plus vous serez passionné, plus vous pourrez facilement focaliser votre attention sur cette activité et donc, par conséquent, faire travailler votre cerveau ! 

Retracer sa journée 

Chaque soir, entraînez-vous à reconstituer le fil de votre journée : les discussions que vous avez eues, les personnes rencontrées, les activités effectuées… Cet exercice simple vous aidera à fixer l’information et vous permet de construire des chemins de récupération qui pourront ensuite être utilisés pour restituer une autre notion que vous aurez acquise ! 

Faire de la méditation 

Plusieurs études ont démontré que la pratique de la méditation pouvait stimuler la création de nouvelles connexions neuronales et améliorer le fonctionnement du cortex préfrontal. 

Chaque jour, à raison de 30 minutes, essayez de vous focaliser sur votre posture et votre respiration afin de vous débarrasser des pensées négatives et de vous libérer l’esprit. 

Consommer du bon gras 

L’alimentation joue un rôle important. En effet, pour fabriquer des neurotransmetteurs, le cerveau a besoin d’Oméga-3. Ces acides gras renforcent la capacité des neurones à se connecter entre eux. On les retrouve notamment dans les huiles telles que les huiles de colza, de lin ou de noix ainsi que dans les poissons gras comme le saumon, le thon, les sardines ou encore les anchois. 
 

En adoptant ces gestes simples au quotidien, vous verrez des résultats concrets sur votre mémoire ! Néanmoins, si vous constatez des pertes de mémoire importantes, il est conseillé de demander rapidement l’avis de votre médecin.