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Antidépresseurs : le point sur les idées reçues

Publié le 26 mai 2014

Antidépresseurs : le point sur les idées reçues

Une dépression sur deux n'est pas correctement diagnostiquée, selon l'Académie de médecine qui vient en défense des antidépresseurs à l'occasion de la publication d'un rapport sur ces médicaments. L'occasion de revenir sur les idées reçues les concernant.

Les antidépresseurs, ces médicaments qui agissent sur le cerveau pour toucher l'humeur et traiter la dépression, ont prouvé leur efficacité. Pourtant, ils font l'objet d'une importante défiance et on leur prête de nombreux effets néfastes. Pour défendre l'efficacité de ces traitements, l'Académie de médecine a publié un rapport qui ne manque pas de tordre le coup aux idées fausses.

Les Français, champions de la consommation d'antidépresseurs ?

Non, répond l'Académie de médecine. En 2000, la France était placée en cinquième position parmi les plus gros consommateurs au niveau mondial. Elle est aujourd'hui rattrapée par ses voisins européens comme l'Islande et l'Allemagne qui en consomment de plus en plus. Selon l'Académie, la comparaison est faussée par la plus grande facilité d'accès aux soins et en particulier aux médicaments pour les Français.

Dans le même temps, elle rappelle qu'une maladie dépressive sur deux n'est pas correctement diagnostiquée. En cause : le temps consacré au diagnostic qui serait insuffisant pour dépister une maladie dépressive.           
                                                                                    
Qui peut prescrire un antidépresseur ?

Dans la majorité des cas, les prescriptions d'antidépresseurs sont effectuées par le médecin généraliste, en particulier chez les personnes âgées. Ce qui est important, c'est d'arriver à faire le repérage des symptômes et surtout de prendre le temps de dépister les pathologies nécessitant un traitement. Toutefois, l'Académie de médecine insiste sur le fait que le repérage de la symptomatologie et la prise de bonnes décisions thérapeutiques exigent une formation spécifique qui n'est pas suffisamment dispensée actuellement.

En revanche, chez les moins de 18 ans, la première prescription d'un antidépresseur est réservée aux médecins spécialistes en pédiatrie et/ou psychiatrie.

Les antidépresseurs pour qui ?

Un traitement antidépresseur est prescrit à toute personne touchée par un épisode dépressif ou un trouble anxieux, puisque ces traitements sont utilisés dans l'anxiété.

Mais le recours à un traitement antidépresseur n'est justifié que pour certaines formes précises d'anxiété, c'est-à-dire à partir du moment où l'on est face à un trouble obsessionnel compulsif (TOC), par exemple, ou une anxiété généralisée qui nécessitent de porter le diagnostic sur une durée suffisante pour proposer un traitement antidépresseur. En revanche, une simple réaction de stress ou des difficultés liées à l'environnement ne nécessitent pas la prescription d'antidépresseurs.

Les antidépresseurs augmentent-ils le risque de suicide ?

Le rôle éventuellement déclencheur de conduites suicidaires d'un traitement antidépresseur est connu depuis l'origine de ces médicaments. Il pourrait s'expliquer par la levée de l'inhibition dépressive en début de traitement.

Toutefois, l'Académie de médecine souligne que la majorité des sujets déprimés qui se sont suicidés ne recevaient pas d'antidépresseurs. En réalité, le taux de suicide dans un pays est inversement proportionnel au taux de prescriptions d'antidépresseurs.
Malgré tout, le risque est bien présent, d'où la nécessité d'une surveillance très rapprochée tout au long du traitement et même après.

L'OMS estime à 1 million le nombre de morts par suicide chaque année dans le monde : 5 à 20% des patients déprimés se suicident.

Les antidépresseurs induisent-ils une dépendance ?

Non, selon l'Académie de médecine, car en cas de dépendance le patient a besoin d'augmenter les doses pour un même résultat (c'est l'effet de tolérance) et il existe un syndrome de sevrage en fin de traitement. Ce qui n'est pas le cas pour les antidépresseurs. Pour autant, ils nécessitent un suivi régulier par le médecin et il ne faut pas interrompre le traitement du jour au lendemain mais diminuer progressivement la dose.
Quelle différence avec les anxiolytiques ?

Bien qu'ils appartiennent tous deux à la famille des psychotropes et qu'ils sont prescrits pour les épisodes d'anxiété généralisée, les anxiolytiques et les antidépresseurs n'ont les mêmes mécanismes d'action et leur mise en place est différente. Les anxiolytiques agissent sur des symptômes précis et ont une efficacité très rapide. Quand on prend un comprimé de benzodiazépine, la famille d'anxiolytiques la plus couramment utilisée, l'effet est ressenti dans la demi heure ou l'heure qui suit.

Les antidépresseurs indiqués dans le traitement de troubles anxieux ont quant à eux un délai d'action beaucoup plus long, de quatre à six semaines. Pour compenser ce délai, il est fréquent que le début de traitement soit associé à la prise d'anxiolytiques en attendant les effets à long terme de l'antidépresseur.

En France, une personne sur cinq consomme des benzodiazépines au moins une fois par an. Des crises d'angoisse à la dépression, en passant par les insomnies ou certaines maladies neurologiques, les occasions de prendre ces médicaments sont nombreuses. Pourtant, ces molécules présentent des effets secondaires. À commencer par une dépendance quand le traitement dépasse douze semaines. Or, en 2010, une étude a montré que la moitié des patients qui prenait ce médicament en consommaient depuis plus de deux ans.

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22 commentaires


erwannono
le 31/07/2017

Merci tu es bien gentille @Bipnadou c'est avec plaisir tu sais si je peux contribuer à redonner espoir, nous nous soutenons mutuellement, et souvent à tour de rôle. Bonne fin de journée et bisous à toi, ainsi qu'à toutes et tous


34totoche
le 07/08/2017

Bonjour,

Je n'arrive pas à me sortir d'une dépression qui dure depuis de nombreuses années, mon psy n'arrive pas aussi à trouver le bon antidépresseur car j'ai beaucoup d'effet secondaire, notamment des nausées qui ne s’arrête pas malgré plusieurs mois de prise, pour le moment je ne prends que du xanax, mais cela n'ai pas suffisant.

La dépression est un mal de l’intérieur, que son entourage ne comprend pas toujours; Mon épouse, n'accepte pas ma maladie, et cela me fait encore plus souffrir. Quel antidépresseur est le mieux supporté, et comment faire comprendre cette souffrance à son entourage?

Merci de vos réponse


erwannono
le 07/08/2017

Bonsoir @34totoche, c'est sûr qu'il est difficile de trouver le bon traitement, j'en ai eu un qui ne m'a pas réussit du tout. Celui que je prend actuellement est rispéridone parles en à ton psy. As tu essayé de voir un psychologue pour parler de ton mal être ? N'est ce pas parce que tu te dévalorises ? Prend conscience que tu es aimé, cherche à faire des choses qui t'apportent du plaisir, sport, jardinage, écriture, lecture, petit à petit le gout, l'envie vont arriver. Je te le souhaite sincèrement, bonne soirée. Pour te faire sourire, choisis toi un joli "avatar" à la place de "totoche" qui fait tristounet tu crois pas ???

Pour ton entourage tu leur dis que la dépression est une maladie "des neurones" qui sont fragilisées par des raisons que l'on ne connait pas vraiment. Que tu les aimes beaucoup et que tu as énormément besoin de leur compréhension et de leur soutien. Courage Totoche


34totoche
le 10/08/2017

Merci de votre réponse, cela aide beaucoup de se savoir écouter en toute sincérité. Un psy j'en vois un depuis très longtemps mais cela ne m'apporte absolument rien, avant qu'il ne me réponde je sais ce donc il va me dire. Faire une chose qu'il me fait plaisir , hélas je n'ai gout à rien , aucune envie, le dégout permanent, j'ai 58 ans un boulot qui me pèse, une vie sans couleurs, mais je fais beaucoup semblant par moment pour les autres que je vais bien, je mets un "masque", je joue un rôle, et je fais croire que je m'amuse, je participe au conversation, je rigole, et pourtant au fond de moi, mon âme est noire, pourquoi ? je ne le sais toujours pas !!!


avatar
Utilisateur désinscrit
le 28/08/2017

@34totoche  Voilà  ce q'il faut dire à ceux qui ne comprennent pas la dépression : la depression n'est pas un signe de faiblesse mais plutôt  un signe d'avoir essayer d'être  fort très  longtemps . Bon courage et bisous   

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