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60% des malades chroniques se sentent seuls : 5 solutions pour aider les patients et leurs proches

Publié le 23 janv. 2019 • Mis à jour le 1 août 2019 • Par Louise Bollecker

Étude menée en janvier 2019 auprès de 1531 membres Carenity en France, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et aux États-Unis.

Être atteint d’une maladie chronique ou s’occuper d’un patient est souvent un facteur d’isolement et de solitude. À l’occasion de la Journée des Solitudes, ce 23 janvier 2019, nous avons souhaité vous donner la parole : quel est l’impact d’une maladie chronique sur la solitude ressentie par le patient ou son proche aidant ? Comment se sentir moins isolé ? Quelles solutions mettre en œuvre pour être davantage écouté et compris ? Voici vos réponses.

60% des malades chroniques se sentent seuls : 5 solutions pour aider les patients et leurs proches

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60% des patients se sentent seuls face à la maladie et l’incompréhension

60% des patients ont répondu lors de notre enquête qu’ils se sentaient « beaucoup » ou « énormément » seuls. Être atteint d’une maladie chronique fait peser un lourd poids sur la vie quotidienne des patients. Il est difficile d’expliquer ce que l’on ressent à des personnes qui ne partagent pas sa souffrance, d’autant plus que les traitements peuvent être contraignants, empêchant par exemple une sortie au restaurant ou une promenade en famille.

En effet, beaucoup de membres nous ont fait part de la fatigue intense qui mine leur énergie et ainsi leur sociabilité, ainsi que de la douleur qui les paralyse : 54% des patients estiment qu’ils se sentiraient moins seuls s’ils étaient moins fatigués, et 53% se sentiraient moins seuls si leur maladie était moins douloureuse. Les symptômes de leur maladie peuvent ainsi physiquement les empêcher de sortir de chez eux et, de fait, les isoler.

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Au-delà de ces handicaps, les patients déplorent surtout l’incompréhension dont ils sont victimes, en particulier lorsque la maladie ne se voit pas extérieurement. Les personnes extérieures ne prennent pas la mesure de leur maladie : « Cette maladie est « invisible » et on se retrouve seule face à ses douleurs, l’entourage a juste l’impression que l’on se plaint constamment et qu’on en rajoute ». Beaucoup de patients n’osent pas ou plus aborder le sujet avec leurs proches, de peur d’être encore plus isolés : « Mon entourage ne connaît pas la gravité de la maladie. J’essaye de ne pas embêter mes proches avec ça », nous a confié une patiente. Expliquer sa pathologie à son entourage est un défi quotidien usant qui, au bout d’un moment, peut conduire les malades à s’isoler.

45% des patients ont même caché leur maladie à leur entourage pour ne pas les inquiéter, pour ne pas être pris en pitié, pour obtenir un emploi ou la garde des enfants, mais aussi, comme le résume une patiente, parce que « face à l’ignorance, à la méchanceté gratuite, aux raccourcis, je suis épuisée ».

 

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Les proches des patients, plus isolés que les malades eux-mêmes : 60% des patients et 63,2% des proches se sentent seuls

Si 60% des patients se sentent seuls, pas moins de 63,2% des proches interrogés se sentent « beaucoup » ou « énormément » seuls.

>> Aider un proche en fin de vie, l’émouvante histoire d’Émilie

En France, l’écart entre les patients et leurs proches est encore plus important : 62% des patients se sentent seuls contre 66% des proches ! Les émotions des patients seraient-elles davantage prises en compte par les professionnels de santé que celles de leurs aidants ? Ces derniers doivent également faire bonne figure pour ne pas perturber le patient qu’ils aident : « Je me sens proche de mon épouse, ensemble nous restons unis, mais face à l’ampleur de la maladie qui la prive de sa mobilité, je me sens seul car je dois tout gérer, sans perturber le moral de mon épouse qui a besoin de calme et de tranquillité », explique un membre.

Les proches mettent souvent leurs activités de côté pour s’occuper du patient. Ils voient moins leurs amis et sont parfois victimes d’incompréhension, même si pour 80% des aidants, il n’a jamais été question de cacher la maladie de leur proche. Le pire rejet demeure peut-être celui du patient aidé lui-même : « son affection pour moi a diminué de manière significative en raison de la lutte qu'elle mène contre sa maladie », nous a confié un répondant.

 

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La vie quotidienne des patients et leurs aidants bouleversée par la maladie

Seuls 14% des patients et 20% des proches n’ont pas diminué la fréquence de leurs séances de sport, de sorties en ville ou au restaurant et de leurs voyages. Une grande majorité de nos membres ont vu leur vie quotidienne être directement bouleversée par la maladie : 67% des patients ont diminué la fréquence de leurs activités physiques, 59% ont ralenti la fréquence de leurs repas au restaurant et 57% leurs sorties en ville.

Du côté de leurs proches, 53% vont moins souvent au restaurant et 52% ont limité le nombre de leurs voyages. Certaines maladies peuvent en effet induire l’adoption d’un régime alimentaire particulier, de la fatigue et un traitement trop contraignant pour continuer des activités extérieures. Ralentir la fréquence de ces activités n’est pas anodin : cela participe à isoler les patients et leurs aidants, leur laissant peu de respirations loin de la maladie.

La quasi-totalité des patients et proches interrogés ont vu un impact de la maladie sur leurs vies au quotidien : 98% des patients jugent que leur vie sociale a été perturbée par la maladie et 96% des proches ont constaté un impact sur leur vie familiale. Même la vie professionnelle des participants à notre enquête a été bouleversée pour 81% des patients et 77% des proches. Il est difficile pour les patients et leurs proches de faire abstraction de la maladie qui s’impose dans tous les aspects du quotidien.

 

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La famille, un rempart contre la solitude des patients et de leurs proches

Si le sentiment de solitude est partagé par beaucoup, nos membres ont mis en place des solutions pour s’en protéger. Malgré les difficultés à expliquer la maladie, 40% des patients voient tout de même leur famille comme une aide pour se sentir moins seuls. Pour 31% d’entre eux, les amis sont également une aide majeure – et même les amis virtuels puisque 31% estiment que Carenity leur permet de lutter contre la solitude. L’entourage immédiat des patients est donc la clé pour qu’ils se sentent soutenus et compris. D’ailleurs, pour 38% des répondants, inclure davantage les proches dans le parcours de soins serait une solution pour se sentir moins seuls.

Du côté des aidants, c’est Carenity qui permet en premier lieu de se sentir moins seul (31%). Viennent ensuite la famille (29%) et les amis (28%). Les forums (26%) et les associations de patients (20%) sont également des solutions prisées par les aidants qui cherchent à se renseigner sur la pathologie de leur proche et à améliorer son quotidien.

>> Prenons soin de nos aidants !

 

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Le rôle ambigu du médecin et des professionnels de santé

La relation entre les patients et leurs médecins n’est pas un long fleuve tranquille. 27% des patients se sentent proches de leur médecin traitant et considèrent qu’il leur permet de se sentir moins seuls. 39% de l’ensemble de nos répondants considèrent les professionnels de santé comme étant à l’écoute de leurs difficultés : la confiance envers les médecins est même majoritaire en Espagne, où 52% des patients et proches jugent leur professionnel de santé à l’écoute.

En revanche, au Royaume-Uni, ce score encourageant tombe à 28%. Face au manque de temps du médecin lors des consultations et à son potentiel manque d’empathie, de nombreux patients et leurs aidants n’osent pas aborder le sujet de leur solitude. « Le système médical ne me prend pas au sérieux » s’est plainte une patiente ; « peu de réponses de la médecine face à la douleur » déplore une autre ; « aucun professionnel de santé n’a pris le temps de m’écouter », ajoute un autre membre.

>> 70% des patients ont déjà menti à leur médecin, découvrez pourquoi !

Pour 37% des membres Carenity, obtenir des rendez-vous médicaux plus longs et plus réguliers serait une bonne solution pour se sentir moins seuls face à la maladie. Au Royaume-Uni, une majorité des membres (56%) juge que ce serait nécessaire. Sans remettre en cause le rôle primordial du médecin, nos membres semblent plaider pour une relation de confiance plus apaisée et plus humaine.

 

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En bref : 5 solutions pour être mieux compris et soutenu

Face à l’isolement, nos membres, qu’ils soient proches ou patients, nous ont donné leurs idées pour améliorer leur quotidien. Voici les cinq solutions qu’ils ont classées :

    1. Faire connaître les différentes maladies chroniques au grand public : cela permettrait d’éviter la méconnaissance et les maladresses des personnes extérieures (51%)

    2. Bénéficier d’un soutien psychologique afin d’extérioriser ses émotions en tant que patient ou proche (39%)

    3. Inclure les proches dans le parcours de soins pour partager le fardeau de la maladie chronique et épauler patient et aidant (38%)

    4. Avoir des rendez-vous plus longs et plus réguliers afin que le médecin soit un réel soutien face à la maladie (37%)

    5. Avoir plus d’informations sur les groupes de parole et associations : 72% des patients et leurs proches n’y ont pas eu accès (36%)

 

De notre côté, nous sommes fiers que Carenity aide 66% d’entre vous à se sentir moins seul ! Nous continuerons nos efforts pour vous aider à trouver du soutien et des informations utiles.

 

 

Et vous, vous sentez-vous isolé ?
Quelles solutions avez-vous mises en place ?

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Carenity

avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

436 commentaires


Mathilde 68100S
le 22/02/2019

@AMOILAVIE 

Bonjour vous avez raison je veux dire sur le bouleau j'ai fait semblant longtemps le médecin m'a dit votre maladie c'est la fatigue, le crohn c'est difficile à vivre sa vous bouffe l'intestin et vous bouffe les articulations . Mais le pire c'est lorsque vous avez des collègues en qui vous aviez confiance qui vous ont harcelée comme moi je l'ai vécu je lui faisait confiance je la prenais pour une amie et lorsque pendant trois mois j'étais bloqué je n'ai plus pu aller aux celles je vomissais , elle elle me téléphoner tous les jours pour savoir quant je reviens car elle en avait marre de faire mon boulot qu'elle aimait pas. Voila j'étais très rapide efficace et j'y croyais mais lorsque vous avez un problème comme celui-ci ne compter pas sur le patron les chefs les collègues ils ne voient que le chiffre d'affaire le reste c'est du blabla. Résultat des courses j'ai fait un burnout et j'ai fini chez un psychiatre qui m'a arrêté complètement. Par la suite j'ai été licenciée pour inaptitude et j'ai changé de voie. Puis l'opération entre deux formation après avoir marcher 489 km sur le chemin de Compostelle. Finalement suite à tout ceci j'ai écris un tout petit livre pour expliquer aux gens ce qu'ils ne voulaient pas entendre ni voir  . Ces cents exemplaires m'ont fait un bien fou sa a ouvert les yeux aux personnes de ma famille de certains amis(e) aussi et en même temps j'ai pu leur faire faire le chemin de Compostelle un peu avec moi. A l'heure d'aujourd'hui je vis seule j'ai des amis(e) mais je relativise l'amitié humaine je pense à prendre un chien . Pour ma vie sentimentale je n'en n'ai plus et je crois que c'est plus simple pour le moment. 


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Utilisateur désinscrit
le 22/02/2019

@Guillemi Bonjour très cher,  ne désespère pas ! J'ai 51 ans, handicapée depuis la naissance par la maladie de Blount. J'ai vécu des horreurs durant toute ma vie, le rejet des camarades de classes, les déceptions amoureuses et aujourd'hui je suis en instance de séparation avec mon 2ème époux. Je souffre depuis 2011 quasiment de la tête aux pieds (tout le rachis, les sacro-iliaques, hanches, genoux, tibias, péronés, mains poignets doigts, pieds chevilles orteils, et de temps en temps se rajoutent les épaules, le thorax... Mes jours et mes nuits sont un enfer ! Ce n'est qu'en août 2018 que mon rhumato a diagnostiqué une SPA associée à une fibromyalgie le tout sur les séquelles invalidantes du Blount. Donc ne désespère pas ! Redresse toi et dis toi que la vie est belle et vaut la peine d'être vécue malgré les soucis, les difficultés, les humiliations, la solitude. 

J'ai trouvé une jolie petite maison dans les hauteurs, avec une superbe vue sur mer et montagne et crois moi j'en ferai MON havre de Paix ! MON chez moi ! MON espace bien-être et tant pis si je suis seule ! Dis toi qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné. Trouves toi des activités (sport en salle, musique, yoga, peinture, couture etc), Habille toi et sors, va prendre un thé petits gâteaux sur la terrasse d'un café, bouquine, balade toi dans un parc, mais VIS !!! Respire à plein poumon et apprends à t'aimer et à aimer ta vie !

Je suis de tout cœur avec toi, tu peux m'écrire si tu le souhaites. Je ne viens pas souvent sur le forum car un peu débordée par mon déménagement mais je prendrai toujours le temps de te lire et de te répondre.

Je te souhaite une bonne journée ! Bisous 


pomme123
le 23/02/2019

j'ai une auxiliaire de vie pour m'aider 4h par semaine


bsaid50
le 23/02/2019

@Guillemi 

Salut ,c'est dure de trouver des mots pour communiquer ,mais en tout cas ,l’espoir est toujours là!! réessayez l'ouverture de vos portes fermées ,surement ,il y a un fil de lumière qui pénètre ,suivez le  !!peut être vous emmène à une communication non violente avec les proches ,à changer d'idées et d'esprit ,à vous vous  réajuster ,à adopter une philosophie religieuse pour évaluer à nouveau l’existence et donner à votre un poids nouveau ..............  


avatar
Utilisateur désinscrit
le 24/02/2019

@dinouille Bonjour, c'est pas une honte d'avoir un parent malade comme nous tous ici pour les enfants ! Il faut quand même penser qu'ils ont leur vie à faire aussi ! Ils ne peuvent pas tout abandonner pour nous ! On les freine sans doute. On les empêche d'avoir une vie "normale" . Et ça je refuse de leur infliger quoique ce soit concernant ma sclérose. Ma fille a décidé de prendre un appartement. Je trouve qu'elle a raison. J'ai 2 enfants et très franchement je ne pense pas qu'ils aient honte de moi et ils font leur vie chacun à leur manière et ça ne me dérange pas du tout ! Ma fille respecte mes moments de fatigue mais il est hors de question qu'elle s'inquiète pour ma santé. 

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