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Quelle prise en charge pour quel type de douleur ?

Publié le 17 oct. 2023 • Par Candice Salomé

La douleur a longtemps été banalisée par les professionnels de santé. Ce n’est qu’en 1995 qu’elle a fait son apparition dans un texte de loi français. Il a été alors établi que les établissements hospitaliers doivent faire le nécessaire pour prendre en charge, de façon adéquate, la douleur des patients. 

En effet, la douleur chronique impacte grandement la qualité de vie des patients. Le choix du traitement dépend du type de douleur ressenti par le patient. 

Mais alors, quels sont les différents types de douleur ? Quelle est leur prise en charge ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Quelle prise en charge pour quel type de douleur ?

Selon une vaste étude menée en France, la douleur chronique affecterait environ 30% des adultes. Dans 2/3 des cas, les douleurs sont d’intensité légère à modérée. Les douleurs chroniques ont tendance à augmenter avec l’âge et touchent davantage les femmes. Les douleurs qui ont été répertoriée touchent principalement le dos, le cou, les épaules, la tête et l’abdomen. Elles sont souvent associées à des dépressions, des troubles du sommeil et, bien sûr, une altération de la qualité de vie.

Les différents types de douleur 

La douleur repose, avant tout, sur le ressenti du patient. Selon la définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), il s’agit d’une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée, ou ressemblant, à celle liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle.   

La douleur est classifiée selon sa nature (aiguë ou chronique) et sa durée. Ainsi : 

La douleur “aiguë” 

La douleur aiguë est là pour agir comme une “alarme” et va signaler à l’organisme de réagir et de se protéger face à un stimulus chimique, mécanique ou thermique. Elle est liée à une stimulation intense qui déclenche, de façon immédiate, un mécanisme de transmission d’informations depuis les terminaisons nerveuses. 

Les récepteurs de la douleur sont appelés “nocicepteurs”. Ils sont localisés au niveau de la peau, des muscles, des articulations… et envoient un message au cerveau. Il existe différents types de nocicepteurs, chacun est spécialisé dans la transmission d’une sensation particulière (brûlure, piqûre, températures, etc.). Lorsqu’ils sont activés, ils transforment l’information reçue en impulsions électriques

Lorsque la douleur dite “aiguë” dure plus de 3 mois, on la considère comme une douleur chronique. Elle n’est plus perçue comme étant un signal d’alarme. La douleur n’est donc plus un symptôme mais devient une maladie. 

La douleur chronique 

Lorsqu’une douleur est chronique, on la classifie selon les mécanismes physiopathologiques qui entrent en jeu. 

La douleur inflammatoire 

Ce type de douleur est associé à des phénomènes d’inflammation qui durent dans le temps. On peut citer, par exemple, les douleurs articulaires. 

La douleur neuropathique 

Elle est liée à des atteintes du système nerveux central ou périphérique, de la moelle épinière, à une amputation ou encore à un AVC (accident vasculaire cérébral). Ces lésions concernent directement le système de détection de la douleur. Ainsi, le “système d’alarme” est défaillant et devient incontrôlable par les antalgiques classiques. 

La douleur mixte 

Elle associe une composante inflammatoire à une composante neuropathique. Ces douleurs sont souvent rencontrées dans le cadre d’un cancer ou après une chirurgie. 

La douleur nociplastique (ou douleur centralisée) 

Elle a été définie plus récemment et est liée à des altérations de la nociception - le système de détection de la douleur – dans lesquelles aucune lésion n’est trouvée. La douleur nociplastique repose sur une modification des systèmes de contrôle et de modulation de la douleur. 

Ce type de douleur se retrouve chez les patients atteints de fibromyalgie, de troubles fonctionnels intestinaux, ou dans certaines céphalées chroniques

Quelle prise en charge pour quel type de douleur ? 

La prise en charge médicamenteuse 

Aujourd’hui bien prises en charge, les douleurs inflammatoires sont traitées grâce aux antalgiques de référence que sont le paracétamol, l’aspirine, les anti-inflammatoires, ou encore la morphine et ses dérivés pour les douleurs sévères. 

Néanmoins, ces traitements présentent des effets indésirables s’ils sont pris de façon prolongée, voire de façon chronique, tels que des troubles gastriques, des troubles rénaux, une tolérance et/ou une dépendance

A contrario, les douleurs neuropathiques répondent très mal aux antalgiques, hormis à certains opioïdes, mais les effets indésirables de ces derniers ne permettent pas de les utiliser sur le long terme. 

Ainsi, les principaux traitements utilisés dans la prise en charge des douleurs neuropathiques sont des antidépresseurs et des antiépileptiques. Ces deux catégories de médicaments n’ont qu’une efficacité modérée, même s’ils présentent moins d’effets indésirables. 

Des traitements locaux tels que des patchs anesthésiques ou de capsaïcine, ou des injections peuvent être utilisés si la douleur n’est pas trop étendue. 

Depuis peu, la toxine botulique sert à lutter contre les douleurs neuropathiques périphériques lorsque les traitements précédents n’ont pas suffisamment fonctionné. L’administration de la toxine botulique se fait par injection sous-cutanée et a une durée d’action de 3 mois, sans effet indésirable notoire. Mais, de par son mode d’administration, elle est réservée aux douleurs neuropathiques superficielles, qui ne concernent pas un trop grand territoire. 

La prise en charge non médicamenteuse 

Plusieurs approches non médicamenteuses ont pris place dans les centres antidouleur comme, par exemple, la sophrologie, l’acupuncture, la relaxation, ou encore l’hypnose. Ces approches permettent, chez certains patients, de diminuer le nombre de médicaments utilisés. 

D’autres approches, telles que la neuromodulation transcutanée électrique externe (TENS) permet de soulager la douleur grâce à des électrodes collées sur la peau. 

Pour aller plus loin… 

Les structures d’étude et de traitement de la douleur chronique (SDC) ont pour mission principale d’appréhender la douleur des patients en prenant en compte les facteurs psychologique, sociale et biologique de la pathologie. Cette prise en charge repose, dans un premier temps, sur l’évaluation de la douleur, puis sur un traitement, souvent multiple, dont l’objectif est la réadaptation. 

Les structures d’étude et de traitement de la douleur chronique (SDC) sont organisées en deux niveaux : les consultations et les centres. Elles reposent sur une organisation pluridisciplinaire grâce à un trinôme composé d’un médecin, d’un infirmier et d’un psychologue. 

Les SDC sont toutes hébergées en établissement de santé et labellisées par les agences régionales de santé (ARS) et doivent répondre à des critères bien précis. 

Ces structures sont accessibles sur avis préalable d’un médecin, n’hésitez donc pas à en parler à votre médecin traitant. 


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

11 commentaires


lahmar
le 17/10/2023

qui prendra soin des douleurs des enfants de Gaza

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1059075510792581&set=a.144822475551227

Maria Guardiola, la fille de Pep,

« Mon Dieu.Alors, est-ce vraiment ce que nous allons faire maintenant ? Nous asseoir et regarder un génocide se dérouler à la télévision ? Puis des décennies plus tard, quand ce sera dans les livres d'histoire, regarder autour de nous et nous demander : "Comment cela a-t-il pu arriver ?"Pour la première fois, je comprends vraiment comment des atrocités de masse ont pu se produire tout au long de l'histoire, encore et encore. Nous n'apprenons jamais. Quel doit être le nombre de morts avant que quelqu'un parle enfin contre cette folie et plaide pour la retenue, plutôt que pour plus d'armes ? 10 000 ? 100 000 ? Un million ? Plus ? Combien de Palestiniens doivent mourir ?Je comprends que beaucoup d'entre nous ont peur de parler. Je comprends que nous avons peur de dire quelque chose de mal. Mais je ne resterai pas silencieux et je ne vivrai pas avec le fait de n'avoir jamais parlé alors qu'une atrocité de cette ampleur a été commise par peur. Nous pouvons exprimer notre condamnation totale pour ce que fait le gouvernement israélien et affirmer notre conviction inébranlable dans la valeur égale des vies palestiniennes, sans inciter à la haine contre les communautés juives - un autre peuple persécuté. En effet, de nombreux Juifs et Israéliens, au milieu de leur profonde douleur et connaissant trop bien la douleur de la persécution, ont eu le courage et la force d'être les premiers à le faire.C'est assez simple. Nous regardons un peuple occupé et opprimé faire face à l'annihilation par un État nucléaire avec le plein soutien du monde occidental.Ce n'est pas - et n'a jamais été - un "combat égal". En ce moment, c'est un massacre à une échelle que je ne pense pas avoir jamais vue de ma vie. 6 000 bombes larguées en 6 jours déjà. Sur une bande de terre de seulement 25 miles de long et 7,5 miles de large à son point le plus large. Des quartiers entiers détruits. Des familles décimées. Des hôpitaux s'effondrant sous le poids des victimes. Sur une population de 2 millions - dont la moitié sont des enfants. 70 % d'entre eux sont des réfugiés. Et maintenant, le déplacement forcé d'un million de personnes. Le choix entre la migration forcée ou la mort est un nettoyage ethnique. Le fait qu'il soit impossible pour autant de personnes de partir dans ce laps de temps signifie que c'est maintenant un génocide.Nous avons largement dépassé les déclarations vagues du genre "prions pour la paix", "toute vie est précieuse" sur Instagram, publiées pour montrer que vous avez fait votre part d'activisme de façade. Montrez que vous le pensez vraiment. Si vous avez n'importe quel type de plateforme en ce moment, veuillez l'utiliser. Parlez. Parce qu'il devient de plus en plus évident que le monde est prêt à entrer dans une horreur indicible que nous n'avons même pas pris la peine d'essayer de prévenir. »


GérardC
le 18/10/2023

Bonjour,

Nous sommes témoins d'horreurs.

A côté de chez nous comme à l'autre bout du monde se produisent des faits auxquels nous ne devrions pas rester insensibles.

Les progrès de la communication font que nous en sommes de plus en plus les témoins. Les informations qui nous sont données suscitent nos émotions. Quitte à mettre en boucle et à verser dans un voyeurisme honteux.

Nous sommes pris à partie et incapables d'agir. Indignons-nous comme nos dirigeants ? : "Je condamne avec la plus grande fermeté !". Qui nous écoute ? Pour être écoutés, certains recourent à la violence... Faut-il nous y mettre ? Ce serait le comble de condamner la violence par la violence. Manifestons ? Pour être débordés par des voyous profiteurs qui incendient et pillent ? Le bulletin de vote devrait nous permettre de nous exprimer. Mais les politiques nous promettent n'importe quoi pour être élus.

Beaucoup de ces malheurs trouvent leurs racines dans des luttes d'intérêts et d'influence. Nos gouvernants s'indignent mais sont eux-mêmes prisonniers de considérations d'intérêt, d'influence, de pouvoir. La politique encore. Pas celle qui définit des directions, mais la girouette qui ne voit pas loin que l'intérêt étroit et à court terme.

Entre les médias qui nous balancent le malheur spectacle et les décideurs qui ont peur de décider, nous sommes des spectateurs impuissants des dérivent qui mettent en péril l'humanité et l'Humanité.

J'ai souvent envie de crier ma douleur devant ce triste monde.

Je suis preneur de toute vision constructive qui me permettrait de regarder ce monde avec plus de plaisir.



Detchen
le 21/10/2023

@GérardC tout à fait d'accord et en Union de commentaire avec un esprit-coeur de pensée solidaire pour tous ceux qui subissent les décisions violentes qui poussent les êtres sensibles frères et sœurs à être partisans et ennemis pour de simples profits financiers sans éthique.

Tant qu'il y aura un marché des armes et des médicaments il y aura des victimes de guerres de génocides et des malades.

Un monde tel que celui-ci me laisse stérile car je ne veux pas y voir vivre mes enfants.

Ce monde tue sa propre vie.

Et des acteurs sont inconscients ou psychosociopathes plutôt.

Que dire d'autre. Sinon de changer notre regard sans pour autant le détourner, de manière à rester solidaire et compassionnés face aux souffrances endurées par les peuples et leurs dirigeants tous tellement manipulés.

Puissent ils être rapidement et durablement bien puissent ils être rapidement et durablement en Paix.

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