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Médicaments mal pris : 9 milliards d'euros d'économies possibles

Publié le 18 févr. 2015

Médicaments mal pris : 9 milliards d'euros d'économies possibles
Quelque 60% des personnes atteintes d'une maladie chronique ne respecteraient pas leurs prescriptions médicamenteuses, générant des complications coûteuses, soutient une étude.

Plus d'un Français sur deux atteint d'une maladie chronique ne prend pas, ou prend mal, son traitement. Ce phénomène engendre plus de 9 milliards d'euros de dépenses évitables, selon une étude commandée par le cercle de réflexion de l'industrie pharmaceutique (CRIP) à l'institut d'études et de conseil américain IMS Health.

Durant 12 mois, 170 000 personnes qui venaient de commencer leur traitement ont été suivies au quotidien. L'étude s'est focalisée sur des patients atteints d'une des six pathologies chroniques représentant le quart des dépenses en médicaments en France et enclines à des risques de complications graves: l'hypertension artérielle, l'asthme, le diabète de type 2, l'ostéoporose, l'insuffisance cardiaque et l'hypercholestérolémie. Un patient est considéré comme «non observant» dès lors qu'il prend son traitement à moins 80%, que ce soit dans la durée ou en termes de dose.

Résultat: 60% des patients ne suivent pas correctement leur traitement. Seuls 13% des asthmatiques respectent les indications du médecin à la lettre, suivis par les insuffisants cardiaque (36%), les diabétiques de type 2 (37%), les hypertendus (40%), les patients souffrant d'hypercholestérolémie (44%) puis d'ostéoporose (52%).

Effort pédagogique

Selon les auteurs de l'étude, la mauvaise observance des traitements entraîne des coûts évitables très importants, liés principalement aux complications. En 2012, une enquête mondiale d'IMS Health avait révélé que plus de la moitié des économies potentielles de santé relève de l'observance, soit 269 milliards de dollars pour 186 pays.

Dans le cas de l'hypertension artérielle par exemple, le non-respect d'un traitement peut entraîner des accidents vasculaires cérébraux dont le coût s'élève en moyenne à 4,4 milliards d'euros par an en France. Pour l'ensemble des six pathologies étudiées, le total des économies potentielles s'élèverait à 9,3 milliards d'euros en une seule année, selon IMS Health.

Claude Le Pen, professeur en économie de la santé à l'université Paris-Dauphine et consultant pour IMS Health, met toutefois en garde: «Le chiffre d'observance a bien été mesuré, mais celui du coût reste une estimation. Il faut donc le prendre avec précaution», explique-t-il au Figaro.

Les principales causes d'un mauvais suivi du traitement médical concerneraient la méconnaissance de la pathologie et la mauvaise compréhension du traitement. Les patients sous-estimeraient les risques et conséquences du respect approximatif d'un traitement. Pour Claude Le Pen, «l'effort pédagogique revient aux professionnels de la santé. Leur tâche ne s'arrête pas à la prescription, elle inclut les explications et le suivi».

Grande Cause Nationale 2016

Au vu des chiffres spectaculaires soulevés par cette étude, le cercle de réflexion de l'industrie pharmaceutique (CRIP) et IMS Health appellent à une large mobilisation des acteurs concernés pour renforcer l'observance médicamenteuse. Denis Delval, président du CRIP, souhaiterait que l'observance soit déclarée «Grande Cause Nationale 2016, ce qui permettrait d'alimenter le débat public et de favoriser l'émergence de solutions innovantes».

Le Figaro santé

29 commentaires


Chris31 • Membre Ambassadeur
le 21/02/2015

@james42, bonjour, tous les pharmaciens ou toutes les préparatrices ne sont pas à mettre ds le même panier (tout comme les médecins ou spé). Mon officine ne manque jamais de proposer la solution la plus commode et la plus avantageuse au patient!

Quand le labo  présente un nouveau conditionnement au pharmacien (pour une molécule qui est chère sous la forme princeps) mais aussi pour son générique, et si le coût et la praticité pour le patient l'emportent , bien sûr que le ph. aura cette forme disponible à l'instant où le patient en fait la demande ou sur commande (très rapide) ensuite leur rôle sera d'en informer le patient ! seulement comme le dit cathy51...il y a certains qui privilégient leur porte-monnaie... business buseness...

Il n'est pas interdit non plus au patient de poser la question ! 


scoobidoo
le 21/02/2015

@Damedepic

Non, je n'ai pas d'idée sinon je les inonderais de courriers !

Tous ces textes sont écrits par de "hauts fonctionnaires" qui n'ont pas vraiment beaucoup de contact avec la vie des gens en général et surtout pas des malades !

J'aime bien me battre mais là j'aurais l'impression d'être Don Quichotte, et encore je ne sais pas où sont les moulins à vent !

Francine


james42
le 21/02/2015

bonjour,

@chris31

mais sachez que je poserai la question au pharmacien lors de mon prochain renouvellement d'ordonnance, étant traité pour des maladies chroniques, cela m'intéresserait d'avoir des boite de 90 jours, cela me ferait moins de frais, car les différents frais à régler sur les boites de médicament pèse sur mon budget.

cordialement, James42.


Chris31 • Membre Ambassadeur
le 21/02/2015

james42   déjà vous pouvez regarder sue le Vidal (en ligne) , avec le nom de vos spécialités  pharmaceutiques si les conditionnements existent ! prenez vos boîtes habituelles et notez le nom sur google , le dosage et google vous dirigera 


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Utilisateur désinscrit
le 21/02/2015

Pour ma dépression,je ne parlerai pas de médicament mal pris.Je m'explique : Le pharmacien me délivre la totalité de la prescription du psy,cette prescription a été établie après un dialogue avec celui-ci et un accord tacite établi entre nous à savoir que j'ai la possibilité de moduler les doses,sans jamais les augmenter, en fonction du ressenti de mon état après 3 ou 4 jours et que je connais les médicaments dont je ne peux moduler les doses . Cela permet au fil des séances d'ajuster le traitement.Nous avons convenu une chose très simple : Si je sens qu'un médicament ne me convient pas du tout après quelques jours,je lui téléphone et c'est avec son accord que j'arrête de le prendre !

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