Le syndrome métabolique, qu’est-ce que c’est ?
Publié le 24 juil. 2022 • Par Claudia Lima
Véritable fléau mondial, le syndrome métabolique, aussi appelé syndrome X, ou syndrome de la bedaine, correspond à la coexistence de plusieurs désordres métaboliques avec à chaque fois une obésité abdominale.
En 2021, on estime la prévalence de ce syndrome en France à 22,5% chez les hommes et 18,5% chez les femmes. C’est un trouble très fréquent !
Qu’est-ce que le syndrome métabolique ? Quelles sont ces conséquences ? Comment le traiter et comment le prévenir ?
Vous souhaitez des réponses, lisez notre article !
Le syndrome métabolique n’est pas une maladie à proprement parler. Il s’agit de l’association de plusieurs anomalies cliniques et biologiques, affectant notamment les taux de glucides et de lipides, la tension artérielle, et le poids du patient. Visuellement, cela se traduit par un tour de taille trop élevé, dû à un excès de graisse viscérale (à l’intérieur du ventre).
Ce syndrome n’est pas encore clairement décrit, il fait l’objet de plusieurs définitions cliniques selon les pays. L’OMS, la Fédération Internationale du diabète et autres entités médicales ne prennent pas en compte les mêmes critères. Un consensus est établi par la National Library of Medicine.
Ainsi, une personne atteinte du syndrome métabolique répond à des critères diagnostiques majeurs dont :
1/ Une obésité abdominale (un tour de taille supérieur à 94 cm chez les hommes et 80 chez les femmes)
Ce premier critère est obligatoire et est associé à au moins deux autres parmi les suivants :
2/ Une hypertriglycéridémie (égale ou supérieure à 1,7 mmol/L),
3/ Un faible taux de cholestérol HDL ou “bon cholestérol” (inférieur à 1,03 mmol/L chez l’homme et à 1,29 mmol/L chez la femme),
4/ Une hyperglycémie (égale ou supérieure à 5,6 mmol/L),
5/ Une hypertension artérielle (supérieure ou égale à 130 mm Hg pour la pression artérielle systolique et à 85 mm Hg pour la pression artérielle diastolique).
Considéré comme un facteur de risque cardiovasculaire, le syndrome métabolique constitue un problème majeur de santé publique. De plus, il touche des personnes de plus en plus jeunes.
Quels sont les symptômes et les complications du syndrome métabolique ?
Le syndrome métabolique reste longtemps asymptomatique. Cependant il implique différents mécanismes qui vont nuire à la santé sur le long terme, en effet l’excès de graisse stockée induit une résistance de l’organisme aux effets de l’insuline, l’hormone qui permet de diminuer la glycémie en faisant entrer le glucose dans les cellules. Cette insulinorésistance oblige le corps à sécréter plus d’insuline, c’est l’hyperinsulinisme. Un cercle vicieux se met en place, le patient risque de développer un diabète de type II.
L’excès de tissu adipeux est très néfaste, il induit également une accumulation de lipides dans le foie et les cellules musculaires, avec pour conséquences une augmentation du cholestérol et de la tension artérielle.
Ainsi, tous ces dérèglements représentent un risque considérable de développer d’autres pathologies tels que des maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC), des maladies du foie (stéatose hépatique non alcoolique, cirrhose), du rein, des troubles gynécologiques (SOPK, dysfonctionnement érectile) et de l’apnée du sommeil.
Comment est établi le diagnostic du syndrome métabolique ?
Le dépistage du syndrome métabolique peut se faire très rapidement par un médecin généraliste, il suffit d’effectuer :
- Une recherche d’antécédents familiaux,
- Une mesure du tour de taille et de la pression artérielle,
- Un dosage de la glycémie à jeun et du profil lipidique.
Le syndrome métabolique est diagnostiqué lorsque le patient présente au moins trois des cinq caractéristiques précitées.
Certaines personnes seraient plus à risque : les personnes ayant des antécédents familiaux de diabète de type II, les femmes qui ont eu un diabète gestationnel et les personnes d’origine hispanique, afro-américaine, amérindienne ou asiatique.
Comment traiter et prévenir le syndrome métabolique ?
La cause la plus courante du syndrome métabolique serait l’hérédité. Néanmoins, il est favorisé par le manque d’activité physique, la sédentarité, l’obésité et la mauvaise alimentation.
À ce jour aucun traitement ne guérit le syndrome métabolique, ce sont les maladies qui y sont liées qui sont traitées.
Seulement, il faut rapidement perdre du ventre. Pour cela, il faut suivre des règles hygiéno-diététiques et ainsi adopter un rééquilibrage de son alimentation en respectant une alimentation variée et équilibrée.
Il est fortement conseillé également d’arrêter le tabac et la consommation d’alcool.
Il est nécessaire de pratiquer une activité physique régulière pour éviter au maximum la sédentarité.
Parfois, un traitement médicamenteux est prescrit pour réguler la tension, l’hyperglycémie ou la teneur du sang en lipides et, par conséquent, traiter les facteurs de risques cardiovasculaires.
Aussi, un bilan de santé doit être effectué ponctuellement afin de prévenir un syndrome métabolique ou pour déterminer les différents points d’un syndrome métabolique en cours.
De nombreuses recherches sont en cours pour traiter le syndrome métabolique, les approches thérapeutiques sont rendues difficiles en raison de la complexité des mécanismes de celui-ci et également en raison de l’absence d’une définition claire du syndrome, d’une grande hétérogénéité de patients et d’une impossibilité actuelle de créer une molécule efficace pour traiter un ou plusieurs facteurs de risque du syndrome métabolique.
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