Le syndrome du nid vide, qu’est-ce que c’est ?
Publié le 25 nov. 2022 • Par Claudia Lima
Le syndrome du nid vide est un ensemble de sentiments ressentis par les parents dont les enfants quittent le domicile.
En France, c’est à partir de 23 ans en moyenne que les jeunes quittent le foyer parental.
Qui est concerné par le syndrome du nid vide ? Comment se manifeste-t-il ? Comment le surmonter ?
Vous souhaitez des réponses ? Lisez notre article !
Qu’est-ce que le syndrome du nid vide ? Qui est concerné ?
L’une des étapes clés de la vie d’un jeune adulte est de quitter le foyer parental.
En Europe, l’âge moyen des jeunes qui quittent le domicile de leurs parents varie fortement selon les pays. Les plus précoces sont les scandinaves avec une moyenne d’âge située entre 19 et 20 ans. Les plus récalcitrants à bénéficier de leur indépendance et qui souhaitent profiter un peu plus longtemps du cocon familial sont les portugais, les croates et les grecs, avec un départ après leurs 30 ans.
Ce sont en majorité des mères qui souffrent du syndrome du nid vide, surtout si elles n’ont pas d’activité professionnelle. Sont plus concernés également, les parents célibataires. Le départ d’un membre du foyer demande des ajustements de son quotidien. La fonction parentale “s’arrête” et peut naitre alors un sentiment de vide.
Le départ de son enfant devenu jeune adulte est une forme de remaniement familial puisque, durant sa présence au sein du foyer, l’enfant détient une place importante dans les habitudes et les projets de famille. Ce phénomène peut créer une anxiété et faire basculer vers une dépression.
Le syndrome du nid vide peut être lié au départ de son premier enfant comme de son dernier.
Tous les parents ne sont pas concernés par ce trouble, le départ de son enfant peut signifier des retrouvailles avec sa liberté d’avant. Toutefois, l’euphorie des premiers mois “libres” peut parfois s’estomper et laisser place à un manque affectif. Il faut alors retrouver une dynamique quotidienne.
Comment se manifeste le syndrome du nid vide ?
Le syndrome du nid vide est une étape évolutive qui se traduit par un ensemble de symptômes physiques et mentaux. Ceux-ci se déclarent une fois que les enfants sont partis du foyer familial.
Pour le ou les parents, ce départ peut susciter plusieurs symptômes tels que de la tristesse, de la solitude, un sentiment d’abandon, un déchirement, une fatigue, des troubles de la concentration, une perte de libido et avoir des conséquences sur les relations sociales et/ou conjugales.
Les signes du syndrome du nid vide vont être liés au type de relation instaurée préalablement avec les enfants et les conditions harmonieuses ou conflictuelles de leur départ.
Pour les femmes, le syndrome du nid vide peut apparaître parallèlement à l’arrivée de la préménopause ou de la ménopause et donc d’autres effets indésirables, notamment des bouffées de chaleur, des sudations, un trouble du sommeil et de l’irritabilité entre autres. Ceci peut accélérer un début de dépression chronique.
Pour certains cela coïncide également avec l’arrivée de la retraite, cela peut faire beaucoup d’émotions à gérer en même temps.
Néanmoins, il ne faut pas négliger le fait que le départ d’un enfant est aussi positif et donc les sentiments de joie, de bonheur et de fierté sont à prendre en compte.
Comment surmonter le syndrome du nid vide ?
Ainsi, le départ des enfants du domicile familial est une étape clé de la vie de parents. Celle-ci ne se fait pas du jour au lendemain. C’est dans l’ordre des choses que les enfants partent pour vivre leur vie, ils n’appartiennent pas à leurs parents et l’éducation qu’ils reçoivent est destinée à les rendre autonomes.
C’est pourquoi ce départ doit être anticipé ! Pour cela, il faut responsabiliser au moment opportun son enfant, lui apprendre à se gérer seul, lui donner toutes les clés pour s’en sortir et ainsi ne pas trop s’inquiéter de son avenir hors du foyer parental. La relation avec l’enfant change, les ordres donnés et le contrôle doivent devenir des conseils, afin d’être dans le soutien et ne pas empiéter sur la vie personnelle du jeune adulte.
Une fois l’enfant parti, plusieurs comportements sont à éviter, d’autres sont recommandés :
- Accepter le départ de son enfant et les émotions que cela suscite : il faut avoir conscience de l’impact physique et mental généré pour mieux le surmonter,
- Ne pas transmettre ses angoisses à son enfant : il est normal de ressentir de l’inquiétude mais il n’y a pas d’autre choix que de lui faire confiance,
- Ne pas culpabiliser son enfant : consciemment ou inconsciemment, il ne faut pas lui reprocher son départ, ce n'est plus un enfant mais un jeune adulte.
- Garder le contact avec son enfant de façon régulière : il ne faut pas constamment l'appeler ou au contraire l'ignorer, le maintien de la relation est essentiel,
- Se sentir fier/fière : le départ de son enfant n’est pas un échec, c’est le résultat d’une éducation donnée réussie.
Une autre chose à prévoir est : que faire après le départ de son enfant ? C’est l’occasion pour le parent de se retrouver, de prendre du temps pour lui, c’est-à-dire de se rappeler de sa vie avant d’avoir un enfant, sans les responsabilités qui y sont liées. Le parent peut de nouveau se lancer dans des projets qui n’impliquent pas l’enfant.
Pour des parents en couple, avoir eu un enfant signifie parfois avoir mis de côté sa relation pour prioriser l’enfant. Son départ est l’occasion de se focaliser sur la vie de couple.
Il n’est pas ridicule de souffrir du syndrome du nid vide. Si la tristesse devient envahissante, il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’un spécialiste médical si la période de transition est difficile à vivre.
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