Le mucuna pruriens : quels sont ses bienfaits sur la maladie de Parkinson ?

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ? 

La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, la première étant la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie constitue une cause majeure de handicap chez le sujet âgé. Elle apparaît rarement avant 45 ans, et sa fréquence augmente à mesure de l’âge, avec un pic de prévalence entre 85 et 89 ans. 

La maladie de Parkinson se caractérise par la destruction des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions comme les mouvements volontaires, la cognition, la motivation, etc. 

La maladie de Parkinson est une maladie d’évolution lente et progressive. En général, les patients restent asymptomatiques jusqu’à ce que 50 à 70% des neurones à dopamine soient détruits. Avant cela, le cerveau compense la baisse de dopamine par des processus de plasticité (faculté du cerveau à récupérer et à se restructurer) qui permettent un fonctionnement cérébral normal. 

Lorsque le cerveau n’est plus en mesure de compenser la perte en dopamine, trois symptômes moteurs apparaissent : 

• L’akinésie, cela correspond à une difficulté d’initiation du mouvement, associée à une lenteur de celui-ci, 
• L’hypertonie, cela correspond à la rigidité des membres, 
• Le tremblement, qui survient typiquement au repos. 

Ces symptômes ne sont pas forcément présents en même temps et n’ont pas forcément la même intensité. Néanmoins, à mesure que la maladie avance, elle peut avoir un lourd impact sur la vie relationnelle et professionnelle ainsi que sur la qualité de vie des patients. 

Des traitements existent pour améliorer la qualité de vie des malades mais ils ne permettent pas d’arrêter l’évolution de la maladie, qui est propre à chacun et dépend de nombreux facteurs. 

Qu’est-ce que le mucuna pruriens ? 

Le mucuna pruriens, aussi appelé pois mascate ou encore haricot pourpre, est une plante grimpante qui pousse dans les régions tropicales en Inde, en Amérique Centrale et en Afrique. 

Source : Wikipédia

Le mucuna pruriens est très utilisé en médecine ayurvédique (médecine traditionnelle indienne) pour ses nombreuses vertus sur l’équilibre nerveux, le tonus musculaire et la libido. 

Peu connue en Europe, elle commence pourtant à intéresser les neurologues et prend petit à petit place en phytothérapie. Elle stimule la synthèse de dopamine, que l’on appelle “hormone du bonheur”. La dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle très important au sein de l’organisme. En effet, lorsque son taux est bas, apparaissent fatigue, troubles du sommeil, troubles de l’humeur, déséquilibre nerveux et manque de motivation. 

De plus, le mucuna pruriens contient naturellement de la lévodopa, que l’on nomme également L-Dopa. Cette molécule agit comme précurseur de la dopamine. En cure, le mucuna pruriens permet de réguler le taux de dopamine et, d’ainsi, retrouver bonne humeur, motivation et meilleure gestion des émotions. Il aide aussi à combattre le stress et l’anxiété de façon naturelle. 

Sa haute concentration en L-Dopa rend le mucuna pruriens intéressant dans le traitement de la maladie de Parkinson.

Comment agit le mucuna pruriens sur la maladie de Parkinson ? 

La maladie de Parkinson est caractérisée par la destruction progressive des neurones à dopamine, ce qui entraîne les symptômes cités plus haut. 

Grâce à son importante concentration en L-Dopa, le mucuna pruriens peut être recommandé dans la prise en charge de la maladie de Parkinson. La L-Dopa est, en effet, la substance la plus efficace utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson. 

Quelques études ont démontré l’efficacité du mucuna pruriens dans le traitement de la maladie de Parkinson. La prise d’une dose unique présente des avantages par rapport à la L-Dopa de synthèse, associée à un inhibiteur de la dopa-décarboxylase (DDC). D’une part, le mucuna pruriens agit rapidement, du fait d’une meilleure biodisponibilité. D’autre part, la durée d’action du mucuna pruriens est plus longue en comparaison aux traitements de référence, limitant ainsi, pour les patients, les alternances brutales de dyskinésie et autres symptômes parkinsoniens. 

Néanmoins, au vu du peu d’études réalisées sur l’Homme, il reste difficile de déterminer si la lévodopa d’origine naturelle possède une action plus ou moins importante que la lévodopa synthétique. Il faut garder à l’esprit qu’avec le mucuna pruriens, c’est un ensemble de molécule qui est administré, contrairement au traitement de référence. 

Le mucuna pruriens est, généralement, bien toléré. Néanmoins, sa posologie peut s’avérer problématique. En effet, la poudre de mucuna pruriens peut ne pas contenir toujours la même quantité de substance active (L-Dopa). Il en est de même pour tous les produits végétaux. 

A l’heure actuelle, très peu d’études ont été réalisées sur l’Homme. Avant de modifier votre traitement de référence, parlez-en à votre médecin.