L’adalimumab (Humira® Amgevita®, Imraldi®, Idacio®, Hyrimoz®, Hulio®, Yuflyma® et Amsparity®) : tout savoir sur ce traitement !

Qu’est-ce que l’adalimumab ?

L'adalimumab est un médicament immunosuppresseur appartenant à la famille des agents anti-TNF. Ce médicament contient un anticorps monoclonal produit par biotechnologie. L’adalimumab est conçu pour se fixer à une protéine, le facteur de nécrose tumorale (Tumor Necrosis Factor - TNF), qui participe à certains processus inflammatoires, dont il neutralise la fonction biologique en bloquant son interaction avec les récepteurs du TNF p55 et p75 situés à la surface cellulaire. En bloquant son activité, l’inflammation causée par diverses maladies inflammatoires chroniques diminue. Il contribue ainsi à réduire les symptômes et/ou l’évolution de certaines pathologies. 

L’adalimumab est utilisé dans la prise en charge des pathologies suivantes : 

• Maladie de Crohn, 
• Rectocolite hémorragique, 
• Psoriasis, 
• Rhumatisme psoriasique, 
• Polyarthrite rhumatoïde, 
• Spondylarthrite ankylosante, 
• Arthrite juvénile idiopathique, 
• Hidrosadénite suppurée / Maladie de Verneuil, 
• Uvéite. 

Humira® est le premier médicament, dont la substance active est adalimumab, qui a été commercialisé. Depuis 2017, d’autres biosimilaires sont disponibles (Amgevita®, Imraldi®, Idacio®, Hyrimoz®, Hulio®, Yuflyma® et Amsparity®), leur efficacité et leur tolérance sont identiques. 

L’adalimumab est administré par injection sous-cutanée sous forme de seringue préremplie ou de stylo injectable. Si nécessaire, une infirmière peut éduquer le patient aux auto-injections. L’adalimumab doit être conservé au réfrigérateur (4°c) et la chaîne du froid doit être respectée. Un petit sac isotherme peut vous être fourni à la pharmacie. Après utilisation, le stylo injectable ou la seringue doivent être jetés dans une boîte jaune et verte spécifique disponible gratuitement en pharmacie sur présentation de l’ordonnance. 

Quel suivi pendant la prise du traitement adalimumab ?

Des réactions allergiques sont possibles après l’injection. La première injection nécessite d’être réalisée dans une structure de soins adaptée où un traitement d’urgence pourra être administré sans délai en cas de problème. 

De plus, l’adalimumab diminue les défenses immunitaires et expose ainsi à un risque accru d’infection. Avant d’être administré, un bilan approfondi est nécessaire, notamment de la tuberculose ou d’une hépatite B. 

Une vigilance particulière de la part du patient est requise pendant toute la durée du traitement. Si vous remarquez une hausse de votre température supérieure à 38°C, de la toux, un amaigrissement, des douleurs dentaires ou encore des brûlures urinaires, il est important de consulter rapidement votre médecin.  

Un suivi médical doit être effectué pendant toute la durée du traitement et poursuivi 5 mois après la fin de celui-ci. Ce suivi médical doit être renforcé en cas d’antécédent d’infections fréquentes ou chroniques, de prédisposition aux infections (notamment en cas de diabète), de bronchite chronique (BPCO) ou de sclérose en plaques. 

Des analyses de sang fréquentes doivent être réalisées (numération formule sanguine, dosage des transaminases). 

Des troubles sanguins tels qu’une fièvre persistante, des bleus sans cause évidente, des saignements, une pâleur… doivent être signalés rapidement à votre médecin. 

Les traitements par anti-TNF augmentent le risque de cancer, notamment de lymphome et de mélanome, un examen cutané régulier est donc recommandé, surtout pour les personnes qui ont des facteurs de risque de cancer cutané. 

Pour toutes interventions chirurgicales ou soins dentaires, il est essentiel de signaler à votre dentiste ou à votre chirurgien la prise d’adalimumab. 

Tous les vaccins peuvent être faits et sont même recommandés lorsque les défenses immunitaires sont diminuées (vaccin contre la grippe ou vaccin contre le pneumocoque). Les seuls vaccins qui doivent être éviter sont les vaccins dits “vivants inertes” tels que le vaccin contre la fièvre jaune (nécessaire pour voyager dans certains pays) ou le BCG contre la tuberculose. 

Quelles sont les contre-indications à la prise d’adalimumab ? 

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants : 

• Tuberculose active ou autre infection grave, telle qu'une septicémie ou une infection opportuniste ; 
• Insuffisance cardiaque. 

Quels sont les effets secondaires de l’adalimumab ? 

Les effets secondaires les plus courants (plus de 10% des patients) faisant suite à la prise d’adalimumab (Humira® Amgevita®, Imraldi®, Idacio®, Hyrimoz®, Hulio®, Yuflyma® et Amsparity®) sont les suivants : 

• Réaction au niveau du point d’injection (rougeur, gonflement, douleur ou démangeaisons),  
• Infection des voies respiratoires supérieures (bronchite, pneumonie, sinusite), 
• Maux de tête, 
• Douleurs musculaires, 
• Nausées, 
• Vomissements, 
• Douleurs abdominales, 
• Eruption cutanée, 
• Augmentation des lipides dans le sang, 
• Augmentation des transaminases (enzymes se trouvant dans les cellules de l'organisme, particulièrement au niveau des muscles et du foie). 

Les effets secondaires qui peuvent survenir fréquemment (1 à 10% des patients) : 

• Grippe, 
• Infections de la peau, des oreilles, de la bouche, de l’appareil urinaire ou génital, 
• Fatigue, 
• Dépression, 
• Anxiété, 
• Insomnie, 
• Fourmillements, 
• Migraine, 
• Troubles visuels, conjonctivite, gonflement des yeux, 
• Asthme, essoufflement, toux, 
• Vertiges, 
• Tachycardie, 
• Hypertension artérielle, 
• Bouffées de chaleur, sueurs,  
• Chute de cheveux, 
• Mauvaise cicatrisation, troubles de la coagulation, 
• Présence de sang dans les urines... 

Effets secondaires peu fréquents (moins de 1 patient / 100) : 

• Vision double,  
• Troubles de l’érection, 
• Septicémie, 
• Méningite, 
• Tuberculose, 
• Mélanome, 
• Lymphome, 
• Insuffisance cardiaque, 
• Inflammation pulmonaire… 

Si vous ressentez un effet indésirable susceptible d’être dû à la prise d’un de ces traitements : Humira® Amgevita®, Imraldi®, Idacio®, Hyrimoz®, Hulio®, Yuflyma® et Amsparity®, vous pouvez le déclarer en ligne. 

Certains effets indésirables de ce médicament peuvent survenir encore 4 mois après l'arrêt du traitement.