Journée Mondiale de la santé : dépistage et vaccination, les clés pour rester en bonne santé !
Publié le 7 avr. 2021 • Par Clémence Arnaud
A l’occasion de la Journée Mondiale de la santé, nous souhaitions mettre en avant le dépistage et la vaccination. Ils permettent de prévenir et de diminuer la fréquence et/ou la mortalité de nombreuses pathologies. Il existe un très grand nombre de dépistages qui vont être réalisés en fonction du patient et de ses problématiques.
Comment rester en bonne santé grâce aux dépistages et aux vaccins ? Quelles sont les différentes méthodes de dépistage ? Quand et pour quelles pathologies existe-il des méthodes de dépistage et de vaccination ?
On vous dit tout dans notre article !
Calendrier vaccinal
La vaccination est un moyen permettant de prévenir certaines maladies voire de les faire disparaître. En France, il y a 11 vaccins obligatoires.
Il existe quelques contre-indications aux vaccins comme l’allergie à l’un des composants du vaccin ou une réaction allergique lors de la première ou de la précédente injection de ce vaccin.
Certains vaccins appartiennent à la catégorie des vaccins vivants atténués, c’est-à-dire qu’ils sont constitués d’agents pathogènes (virus, bactéries) atténués et donc créent une infection minimale. Ils sont contre-indiqués chez les personnes immunodéprimées. Il s’agit par exemple des vaccins Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR), BCG contre la tuberculose, vaccin contre la varicelle et le zona ou encore le vaccin contre la fièvre jaune (vaccin du voyageur).
Des vaccins vont permettre de diminuer le risque de contamination contre le papillomavirus humain (HPV) responsable de 90 % des cancers du col de l’utérus.
Les recommandations vaccinales liées aux séjours à l’étranger ne font pas partie de ce calendrier.
Source : Ministère des solidarités et de la santé - Calendrier Vaccinal 2020
Analyses biologiques
Les analyses de matières biologiques comme le sang, l’urine ou encore les selles sont réalisées de manière plus ou moins fréquente. Il peut s’agir d’un moyen d’orientation diagnostique, d’un suivi médical mais également d’un examen routinier.
Prise de sang
La prise de sang est un moyen utilisé de manière très fréquente pour permettre d’analyser de manière globale la santé des individus. Les résultats des prises de sang sont composés de beaucoup de paramètres. Elle peut être utilisée en routine et permet de détecter, entre autres, une anémie ou des carences qui peuvent impacter la qualité de vie des patients avec un état de fatigue.
Elle permet d’orienter le diagnostic vers certaines pathologies. Par exemple, le dosage de TSH (thyréostimuline) va permettre de mettre en évidence un problème lié à la glande thyroïde.
Une prise de sang est également importante pour le suivi des traitements. Par exemple, le taux de sucre (glycémie) et de HbA1c (hémoglobine glyquée) vont permettre de voir si le diabète du patient est bien équilibré par les traitements.
Les autres examens
Des analyses peuvent être pratiquées sur les excrétions comme les selles, les crachats (expectorations) ou le sperme. Les analyses d’urines vont permettre de mettre en avant des pathologies comme les cystites, d’analyser la fonction rénale. Les tests de grossesse et de dépistage de certains stupéfiants sont également basés sur l’analyse urinaire.
Les prélèvements de muqueuses et les prélèvements cutanés (vaginale, gorge…) font partie de ces analyses comme les prélèvements naso-pharyngés effectués dans le cadre du dépistage de la COVID-19.
Les ponctions de liquide comme les ponctions lombaires sont réalisées sous anesthésie locale ou générale et rentrent également dans cette catégorie d’analyse.
Dépistage de nombreux cancers
Cancer colorectal
Le programme de dépistage est proposé pour les personnes âgées de 50 à 74 ans sans antécédents familiaux, prédispositions ou symptômes pouvant faire penser au cancer colorectal. Il consiste à rechercher du sang dans les selles tous les 2 ans par le biais d’un test immunologique.
Ce dépistage peut être réalisé chez des personnes âgées de moins de 50 ans lorsqu’un risque de développement de cancer colorectal existe.
>>> Vous pouvez consulter un article sur le cancer colorectal <<<
Cancer du sein
Le cancer du sein est le plus fréquent et la 1ère cause de mortalité par cancer chez les femmes en France.
Une palpation des seins est recommandée tous les ans chez les femmes à partir de 25 ans.
Entre 50 et 74 ans, une mammographie tous les deux ans est recommandée et elle peut être complétée par une échographie. Les résultats de la mammographie seront analysés par un deuxième radiologue dans le cadre du dépistage.
Pour les femmes ayant des facteurs de risque, un suivi spécial et renforcé sera proposé.
Cancer de la peau
Pour limiter les risques de développement de mélanome, un suivi dermatologique est recommandé. Des signes lors de la surveillance des grains de beauté peuvent également alerter les individus et entraîner une consultation dermatologique. On appelle ces signes ABCDE :
- A : asymétrie
- B : bordure irrégulière
- C : couleur inhomogène
- D : diamètre de plus de 6 mm
- E : évolution (modifications de la lésion)
L’auto-diagnostic permet dans 40 à 47 % des cas de détecter un mélanome et les signes ABCDE ont permis d’améliorer et de faciliter l’auto-diagnostic fait par les patients.
>>> Un article concernant le mélanome est disponible <<<
Cancer du col de l’utérus
Comme nous en avons parlé précédemment, un vaccin est disponible pour diminuer les risques de cancer de col de l’utérus liés à l’HPV. Ce vaccin est recommandé pour toutes les jeunes filles et jeunes garçons de 11 ans à 14 ans. Un rattrapage vaccinal sera possible pour les garçons âgés de 14 à 19 ans.
>>> Retrouvez un article sur le vaccin contre le papillomavirus <<<
Un dépistage cervico-utérin ou frottis est recommandé pour toutes les femmes entre 25 et 65 ans à intervalles réguliers pour détecter des lésions précancéreuses et les cancers à un stade précoce.
Suivi ophtalmique
Un suivi ophtalmologique va permettre de détecter différentes pathologies qui impactent la vision et la qualité de vie des patients. Chez les jeunes enfants, il peut s’agir de détecter des pathologies comme la myopie (mauvaise vision de loin), l’hypermétropie (mauvaise vision de près) ou encore l’astigmatie (vision floue de près comme de loin). Ces examens doivent être réalisés de manière régulière chez les patients atteints par ces troubles mais également lorsque les personnes ressentent une modification de leur vision, une fatigue ou des maux de tête potentiellement liés à un problème oculaire.
Des examens plus poussés peuvent être réalisés chez les patients âgés de plus de 60 ans comme des tests pour dépister une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou un glaucome.
>>> Vous pouvez découvrir un article dédié au glaucome <<<
Pour les patients atteints par certaines pathologies chroniques comme le diabète ou l'hypertension ou une maladie auto-immune comme le lupus par exemple, un suivi ophtalmique régulier et adapté doit être réalisé.
Conclusion
Les dépistages font entièrement partie de la santé de chaque individu. Ils permettent de diminuer les risques de contracter certaines pathologies ou de voir l’état de santé d’une personne se dégrader.
Toutes les méthodes de dépistage ne sont pas citées dans l’article ci-dessus. La stratégie de dépistage est à adapter en fonction des besoins et des problématiques de santé de chacun.
N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé qui pourra répondre à toutes vos questions concernant les dépistages existants.
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