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Insomnie : comment en venir à bout ?

Publié le 23 nov. 2024 • Par Candice Salomé

Un français sur trois déclare souffrir d’insomnie. Il s’agit d’un déficit involontaire de sommeil. C’est une pathologie complexe qui associe deux composantes : neurobiologique et psychologique. Il existe plusieurs types d’insomnie : aiguë ou chronique. 

Mais alors, qu’est-ce qu’est réellement l’insomnie ? Quelles sont les différences entre l’insomnie aiguë et l’insomnie chronique ? Quelle est sa prise en charge ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Insomnie : comment en venir à bout ?

Qu’est-ce que l’insomnie et quelles en sont ses causes ? 

L’insomnie se caractérise par une insuffisance de sommeil que ce soit en quantité ou en qualité, alors que les conditions de sommeil sont pourtant favorables. 

L’insomnie correspond à des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes et/ou un réveil trop précoce le matin, avec le sentiment de ne pas avoir suffisamment récupéré. 

Il existe plusieurs formes d’insomnies. Les insomnies ponctuelles ou transitoires peuvent être fréquentes. Généralement, elles sont liées à un évènement ou à un comportement qui peut perturber le sommeil, tels que le stress, la déprime, un repas trop copieux, des douleurs, une consommation d’excitants, etc. Cette forme d’insomnie dure une à plusieurs nuits mais se résolve souvent avec la disparition du facteur déclenchant

On considère l’insomnie comme étant chronique lorsqu’elle survient plus de 3 fois par semaine depuis au moins 3 mois. L’insomnie chronique dépend de trois facteurs : 

  • Un facteur prédisposant comme une susceptibilité génétique (par exemple, elle peut être associée à un sommeil dit léger) ou psycho-sociale (par exemple, un traumatisme dans l’enfance), 
  • Un facteur précipitant qui va faire que l’individu bascule dans l’insomnie : le surmenage, un stress important, des difficultés de vie, etc., 
  • Un facteur d’entretien qui va participer à perpétuer le trouble du sommeil dans la durée tel que la mise en place d’habitudes et de comportements inadaptés (exemple : passer trop de temps au lit pour une autre activité que le sommeil), une anxiété face à la nuit, une obsession pour le sommeil, etc. 

Environ 15 à 20% de la population souffrirait d’insomnie. 9% des individus concernés souffriraient d’une forme sévère avec un impact important sur le quotidien. Les femmes sont généralement plus touchées que les hommes par l’insomnie. Ce trouble du sommeil a tendance à augmenter avec l’âge, le vieillissement étant associé à une dégradation de la qualité du sommeil, qui peut également être aggravée par la sédentarité et la somnolence diurne

De plus, différents facteurs de risque individuels ont été identifiés : 

  • L’anxiété et la dépression augmenteraient de 7 à 10 fois le risque de souffrir d’insomnie chronique, 
  • Le fait d’être sans emploi, de vivre seul, de souffrir d’une maladie (maladie cardiovasculaire, douleurs chroniques, etc.) sont souvent décrits comme des facteurs de risque, 
  • Certaines maladies neurologiques, notamment la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer, peuvent venir perturber le rythme circadien. 

Quelles sont les conséquences de l’insomnie ? 

L’insomnie donne l’impression d’avoir un sommeil non-récupérateur et non-reposant. Cela a un retentissement important sur la qualité de la journée qui suit, avec de nombreuses conséquences : 

  • De la fatigue, 
  • Une somnolence diurne, 
  • De la nervosité, une irritabilité, 
  • Des difficultés de concentration et de mémorisation... 

L'insomnie a donc un impact non seulement sur les nuits, mais aussi le jour et les conséquences sont importantes à titre individuel et collectif (absence au travail, risque d’accident de la route ou du travail accru, etc.). 

Plusieurs études ont décrit l’impact à long terme du manque de sommeil sur l’état de santé général. Au-delà d’une dégradation de la qualité de vie, l’insomnie aggrave les symptômes de certaines pathologies somatiques ou psychiatriques telles que les douleurs chroniques, le diabète de type 2, ou encore la dépression. Par ailleurs, elle est aussi associée à une augmentation du risque d’accident cardiovasculaire, d’obésité, d’hypertension ou encore de maladies psychiatriques

Quelle est la prise en charge et les traitements de l’insomnie ? 

La prise en charge de l’insomnie passe tout d’abord par l’observance de règles d’hygiène de vie et le traitement de la cause des troubles du sommeil

Si une cause à l’insomnie a été identifiée ou si une pathologie associée provoque ou aggrave l’insomnie, un traitement approprié est prescrit. Par exemple, dans les cas suivants : 

Si l’individu concerné par l’insomnie fait usage de substances qui perturbent le sommeil telles que des drogues, de trop grandes quantités de café ou autres excitants… Les supprimer est souhaitable

Le mode de vie peut également être revu. Par exemple : 

  • Changement dans les rythmes d’activités qui, jusque-là, s’avèrent être incompatibles avec un sommeil de qualité (par exemple, pratiquer du sport le soir), 
  • Modification de l’environnement défavorable au sommeil (environnement bruyant, par exemple). 

Si l’insomnie ne se résolve pas pour autant, le médecin peut prescrire un traitement adapté au type d’insomnie, à la dose minimale et sur une courte période. 

En cas d’insomnie passagère, votre médecin ou votre pharmacien peut vous conseiller un sédatif léger (phytothérapie à base d’aubépine, de valériane, de passiflore, ou encore de mélatonine). 

Votre médecin peut également vous prescrire un somnifère, à choisir selon votre type d’insomnie, votre âge, votre état de santé ou encore votre mode de vie. Un traitement à base de somnifère doit être de courte durée (moins de 4 semaines) et doit toujours être débuté à la dose la plus faible possible. Le risque de dépendance aux somnifères est grand, c’est pourquoi le traitement doit être réévalué et arrêté dès que possible. En effet, les somnifères peuvent être un facteur d’entretien de l’insomnie en raison du rebond qu’ils induisent à l’arrêt du traitement. 

Une psychothérapie peut aussi s’avérer très utile en cas d’insomnie chronique

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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

4 commentaires


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 23/11/2024

Je connais , je ne lutte plus , quand je ne dors pas , je ne dors pas et dans mes pensées , je refais le monde , j'arrive toujours a trouvé un moment pour dormir plus tard


pomme123
le 23/11/2024

j'ai des difficultés de sommeil,opérée d'une fracture de hanche, à l hopital on est réveillé souvent pour les soins, j'ai du mal à récupérer mon rythme de sommel et puis il y a l'apnée du sommeil en plus et diabète


Anna13
le 23/11/2024

L'insomnie est ma compagne depuis de nombreux mois maintenant et mon médecin m'a arrêté car je subissais un harcèlement professionnel depuis 2 ans, puis décès de ma mère même si elle n'était pas aimante, et pathologies chroniques invalidantes...

Bref, j'ai fini par prendre un somnifère pas le choix car le manque de sommeil accentue le burn-out, les crises d'angoisse et les douleurs. Avec 1/2 dose de somnifère, un anxiolytique et 1/2 antidépresseur je ne dors pas avant 1h du matin et à 5h j'ai fini ma nuit. Comment voulez vous être "opérationnelle" en journée et avoir un semblant de vie normale. Compliqué tout ça !

Si vous avez des solutions je suis preneuse😊


Ananina
le 23/11/2024

Oui, moi aussi j’ai souvent des insomnies, qui sont typiquement dûes au stress. 

Les insomnies qui se produisent vers 3h du matin, sont généralement causées par un excès de cortisol, l’hormone sécrétée en excès lors de stress prolongé, qui stimule trop tôt un état d’éveil et donc empêche de se rendormir.

Dans ces cas, quand je me réveille, j’ai de la tachycardie, ce qui est encore un signe de stress. J’essaye de maîtriser en pratiquant la cohérence cardiaque. J’y parviens assez bien.

Si mon insomnie persiste, je m’efforce d’attendre qu’il soit 5h pour me lever. Et il arrive que je me rendorme avant.

Ma médecin me prescrit du Mianserine. Je ne le prends que lorsque je suis trop stressée, ponctuellement et à dose minime 1/4 de comprimé de 10mg soit 2,5mg.

Il est vrai qu’en étant à la retraite, c’est moins compliqué à gérer.

Passez une bonne soirée, puis une bonne nuit calme, pour vous tou(te)s.

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