Homéopathie : tout ce qu’il faut savoir !
Publié le 12 oct. 2024 • Par Candice Salomé
L’homéopathie, contrairement à la médecine traditionnelle (allopathie), est considérée comme une médecine douce. Celle-ci peut être pratiquée par les médecins généralistes, dont certains en font leur spécialité. L’homéopathie a été inventée au début du XIX siècle par le Dr Hahnemann, un médecin allemand, avec un principe : traiter les maladies par leurs semblables ou encore “traiter le mal par le mal”.
Mais alors, qu’est-ce qu’est réellement l’homéopathie ? Comment fonctionne-t-elle ? Dans quels cas est-elle efficace ? Quelles en sont ses limites ?
On vous dit tout dans notre article !
Qu’est-ce qu’est l’homéopathie ?
Les termes “homéo” et “pathie” signifient, en grec, “maladie identique”. Cela veut dire que l’homéopathie repose sur le principe de similitude en “traitant le mal par le mal”.
Développée en Allemagne au début du XIX siècle, l’homéopathie est un système médical qui repose sur le fait que “le semblable guérit le semblable”. Ainsi, il est considéré qu’une substance qui, à forte dose, induit une maladie, peut soigner cette même maladie si elle est administrée à des doses minimes. Cette dose minime est censée stimuler les mécanismes de guérison de l’organisme.
Cette découverte a été faite par le Dr. Samuel Hahnemann qui s’est rendu compte que l’écorce de Quinquina, qui peut provoquer une fièvre chez l’homme sain, faisait baisser les accès de fièvre du paludisme. A partir de cela et de ses recherches ultérieures, Dr. Hahnemann a conçu une théorie fondée sur le traitement des maladies par des substances qui provoquent des symptômes proches de la maladie chez l’homme sain. Appelé la loi de similitude, ce principe conduit à utiliser des substances toxiques qui peuvent rendre malade à forte dose et guérir à faible dose.
Dans un second temps, afin de diminuer les effets indésirables et d’augmenter l’efficacité de la substance active, il prôna le principe des dilutions. Le principe actif est alors dilué par étapes successives et la solution est fortement agitée entre chaque dilution (procédé de “dynamisation”).
Par exemple : Le venin d'abeille fait rougir et chauffer la peau. Le venin d'abeille dilué et dynamisé, selon la théorie, devrait aider pour les douleurs chauffantes et piquantes.
Les substances actives qui servent à la préparation des médicaments homéopathiques peuvent être d'origine végétale, minérale ou animale.
La dénomination d’un médicament homéopathique comporte le nom de la souche, écrit en latin, suivi de la dilution exprimée en dilutions décimales (DH) ou centésimales (CH) hahnemanniennes.
Par exemple, une dilution de 1 CH correspond à une dilution au 1/100 : 1 partie de la souche est diluée dans 99 parties de solvant. Une dilution de 2 CH correspond à 1 partie de la dilution 1 CH à nouveau diluée dans 99 parties de solvant, et ainsi de suite. Par exemple : Arnica 9 CH granules.
L’homéopathie : a qui est-elle destinée ?
L’homéopathie est utilisée pour traiter diverses pathologies aiguës, telles que le rhume, les sinusites, la grippe, la fièvre, la diarrhée, les coups et bosses, les douleurs dentaires, les céphalées et migraines.
L’homéopathie peut également être utilisée pour des pathologies chroniques variées comme : les infections ORL, les allergies, l’eczéma, les rhumatismes, les troubles du sommeil, les troubles liés au cycle menstruel ou à la ménopause (bouffées de chaleur notamment), le reflux gastro-œsophagien, l’arthrose, l’asthme, la fibromyalgie…
Elle permet aussi de diminuer l’anxiété et le stress ou encore de stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’immunité, notamment avant l’hiver.
Globalement, l’homéopathie est bien tolérée par la majorité des individus et ces remèdes comportent peu de risques. Cependant, des effets secondaires peuvent tout de même apparaître, tels que des réactions allergiques et toxiques.
Les remèdes homéopathiques ne comportent aucune contre-indication, risques d’accoutumance, de dépendance ou interaction avec un autre médicament. Ils peuvent être utilisés pendant la grossesse, l’allaitement et chez les jeunes enfants.
Un traitement homéopathique ne doit pas remplacer une intervention chirurgicale ou se substituer aux traitements conventionnels.
L’homéopathie est-elle efficace ?
Aujourd’hui, il n’existe pas d’étude randomisée à grande échelle permettant de démontrer l’efficacité de l’homéopathie. De plus petites études vont pourtant en ce sens. Par exemple, l'étude EPI3 a démontré en 2011 que le suivi homéopathique de patients atteints de douleurs musculosquelettiques permettait de réduire de moitié la prise de médicaments anti-inflammatoires (AINS).
La HAS (Haute Autorité de Santé) a demandé l’arrêt de son remboursement – avant cela le remboursement était de 30% puis de 15% - et cela a pris effet au 1er janvier 2021.
Pourtant, selon une étude menée par Harris Interactive en août 2022, près de 73% des français croient en l’homéopathie, et 86% s’en disent satisfaits.
Quelles sont les limites de l’homéopathie ?
L’homéopathie ne peut pas remplacer les traitements conventionnels dans le cas de pathologies graves et/ou chroniques. Elle peut néanmoins compléter un traitement.
L’homéopathie ne peut pas traiter certaines pathologies ou affections telles que les infections aiguës mettant en jeu le pronostic vital, les accidents cardiaques, les troubles digestifs graves, les malaises dus au diabète ou à des maladies graves, ainsi que toutes les pathologies qui sont irréversibles.
Sources :
Bien utiliser les médicaments d'homéopathie, Vidal
Homéopathie, Le Manuel MSD
Les médicaments homéopathiques, Ministère de la santé et de l’accès aux soins
Médicaments homéopathiques : une efficacité insuffisante pour être proposés au remboursement, HAS
Évaluation des médicaments homéopathiques, HAS
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