Des avancées prometteuses dans la lutte contre le cancer du poumon !

Le cancer du poumon est une maladie chronique grave. Il existe deux groupes principaux : les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) et les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC). 

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Le cancer du poumon reste l’un des plus meurtriers en France. Les modalités de traitement diffèrent selon le type de cancer et l'état du patient.  

L'hétérogénéité de la maladie et de la réponse aux traitements est un véritable défi pour les scientifiques. Toutefois, les caractéristiques des différentes tumeurs sont de mieux en mieux connues et la recherche avance. Les pistes d'étude sont multiples et les nombreux essais cliniques témoignent du dynamisme de la recherche. D'après le site clinicaltrials.gov, plus de 3000 essais seraient en cours ou à venir au sujet du cancer du poumon dans le monde. 

L’objectif de ces innovations médicales est de permettre un dépistage toujours plus précoce et des traitements toujours plus innovants, plus spécifiques de la tumeur du patient et générant moins d’effets secondaires.  

Des protocoles d’essais cliniques sont proposés dès le début de la prise en charge ou au cours de l’évolution de la maladie et peuvent permettre de recevoir les traitements les plus innovants, pas encore commercialisés et en cours d’évaluation, ou les plus adaptés à une situation précise. La participation à un protocole d’essai clinique est très encadrée, dans l’intérêt de chaque patient. 

Des recherches pour améliorer le diagnostic du cancer du poumon 

Des recherches sont actuellement en cours pour rendre le diagnostic du cancer du poumon plus efficace. Elles ont pour objectif la mise au point de techniques plus sensibles comme le « nez électronique », une technique ultrasensible capable d’identifier, grâce à l’air expiré par les patients, ceux qui sont atteints de cancer du poumon. Les quantités de quelques composés volatiles sont mesurées, comme les hydrocarbures et les cétones. L’air expiré peut aussi indiquer le degré de stress oxydatif présent dans les voies respiratoires. Cette technique permet également de détecter un éventuel rejet de greffe de poumon. 

Autre développement, la détection à partir de prélèvements sanguins d’une signature de cancer pulmonaire, c’est-à-dire de molécules caractéristiques du cancer dans le sang, appelés également biomarqueurs. 

Nouvelle direction : identifier un nouveau facteur de prédisposition du cancer du poumon. Un type de mutation génétique, les "polymorphismes synonymes", est associé à de nombreuses maladies dont le cancer du poumon. 

Des recherches pour améliorer la prise en charge du cancer du poumon, les biothérapies 

L’immunothérapie

Certains essais cliniques visent à améliorer des associations médicamenteuses existantes ou à en découvrir de nouvelles pour obtenir une efficacité optimale, ou encore à stimuler les défenses immunitaires, on parle d’immunothérapie. Les différentes associations possibles sont : plusieurs immunothérapies associées ou une immunothérapie associée à une chimiothérapie ou une immunothérapie associée à une radiothérapie. 

La thérapie ciblée

Aussi, afin d’établir un traitement “à la carte” en fonction de la génétique de la tumeur, les chercheurs tentent de comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans l’apparition et la progression du cancer du poumon. Ce qui a généré des thérapies ciblées. 
Exemple, pour les traitements antiangiogéniques, traitements médicamenteux qui inhibe la formation naturelle de nouveaux vaisseaux sanguins afin de priver d'oxygène les tumeurs cancéreuses. Des chercheurs ont identifié une molécule qui pourrait être impliquée dans le développement tumoral et dans la résistance à ces derniers. 

Les recherches sur les opérations chirurgicales 

Le marquage des tissus pulmonaires par inhalation d’un colorant visible en fluorescence permet de mieux visualiser les marges de la tumeur et donc d’améliorer le geste chirurgical. 

Les recherches sur la récidive du cancer du poumon 

Une expérimentation a été effectuée pour lutter contre la récidive de ce cancer. Grâce à l’application Moovcare-Vigilung, durant 12 mois, les patients ont répondu à un questionnaire hebdomadaire depuis leur smartphone. Selon les réponses, une alerte était envoyée à l’hôpital et, si besoin, une prise en charge était déclenchée. Il a été constaté une augmentation de l’espérance de vie de 12 à 19 mois supplémentaires. 

Des instituts nationaux (Institut National du Cancer, Inserm), des groupements hospitaliers (Unicancer, Gustave Roussy, le centre Leon Berard, l’Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique), des fondations pour la recherche (la Fondation pour la Recherche Médicale, la fondation ARC ou bien La ligue contre le cancer) sont très actifs dans la recherche médicale et recrutent régulièrement des patients pour leurs essais cliniques. De plus, sur leurs sites Internet respectifs, sont listés l’ensemble des études en cours avec les résultats. 

Toutes ces évolutions ont mené à la personnalisation croissante des traitements et ainsi leur efficacité. La médecine personnalisée est désormais l’approche privilégiée pour les cancers du poumon à un stade avancé et métastatique. 

Rappelons que le tabagisme en est le principal facteur de risque et que tout signe clinique inexpliqué doit faire évoquer un cancer du poumon et conduire à un bilan dans les meilleurs délais.