"C'est mon corps qui est malade, pas moi", l’exposition photo de Association Skin

Skin, l’association qui accompagne les patients dans l’après cancer 

L’association Skin s’est donnée pour mission d’accompagner les femmes et les hommes touchés par un cancer, ainsi que leurs proches, dans la période “d’après cancer”, lorsque les traitements sont terminés ou bien qu’ils se poursuivent toute la vie quand ils ne peuvent guérir. 

Cette période, appelée la période de “rémission” est une étape souvent difficile à vivre. Les patients, généralement “couvés” pendant la maladie, que ce soit par l’équipe de soignants ou par leur entourage, se retrouvent ensuite seuls, face à leurs angoisses, isolés - moins de visites à l’hôpital - et face à la peur d’une potentielle rechute. Les patients en surveillance chronique éprouvent une égale difficulté à vivre ce « pendant après » auquel leur entourage s’est habitué et ne prête plus guère attention. 

Fondée en 2012 par Cécile Reboul, l’association Skin accompagne donc les patients dans l’après cancer, afin de les aider à se redécouvrir, à reprendre confiance en eux et en leur corps, au travers des projets artistiques ou sportifs en binôme avec un ou une artiste/sportif. Après une année de cocréation, Skin restitue les œuvres ou performances artistiques dans des lieux prestigieux, avant de les exposer dans des hôpitaux en France, en Belgique ou au Canada. 

L’exposition "C'est mon corps qui est malade, pas moi" à l’Institut Gustave Roussy 

12 femmes Skin ont posé devant l’objectif du photographe Franck Laguilliez Arrondeau. Certaines d’entre elles sont actuellement en soins et d’autres sont en rémission. Au travers de cette exposition se pose la question du regard que la société porte sur les personnes atteintes d’un cancer, mais aussi sur le regard que ces femmes portent sur elles-mêmes. 

« Participer au projet Skin fut un réel délice. Mon envie première était de pouvoir capter les regards de ces femmes. Le regard des gens qui savent que la vie est fragile et précieuse. Le sourire aussi m'était important dans cette série photographique. Sourire à la vie comme un défi à la maladie ! De cette journée je garderai le souvenir de toutes ces femmes si belles, dans ce jardin perché rien que pour nous, du regard si bienveillant des maquilleuses et des éclats de rire, encore et encore. En repartant, mon cœur était plus léger, heureux d'avoir rencontré tous ces soldats à rouge à lèvres. » 

Franck Laguilliez Arrondea 

Ces portraits sont exposés à l’Institut Gustave Roussy du 6 février au 29 février 2024.