«
»

Top

Cancer du col de l’utérus : tout ce qu’il faut savoir !

Publié le 25 janv. 2022 • Par Candice Salomé

Selon Santé publique France, le cancer du col de l’utérus a touché plus de 3000 femmes en 2021. Il représente la douzième cause de mortalité par cancer chez la femme en France.  

Mais alors, quelles sont les causes du cancer du col de l’utérus ? Quels en sont ses symptômes ? Peut-on s’en prémunir ? Quels sont les traitements ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Cancer du col de l’utérus : tout ce qu’il faut savoir !

Qu’est-ce que le col de l’utérus ? 

L’utérus est un organe creux, en forme de poire, situé dans la partie inférieure de l’abdomen de la femme, entre la vessie et le rectum. La partie inférieure de l’utérus (la plus étroite) s’ouvre sur le vagin, il s’agit du col de l’utérus. La partie supérieure (plus large) est le corps de l’utérus. 

editor_meta_bo_img_baad0b8298e6997d3652f51cea24b22f.gif

Source : Institut National du Cancer 

Le col de l’utérus sécrète en permanence du mucus : il s’agit de la glaire cervicale. Elle permet la lubrification du vagin et constitue une barrière de protection de l’utérus contre les infections

De plus, la glaire cervicale joue un rôle primordial dans la reproduction. Durant la majorité du cycle menstruel de la femme, elle est épaisse et bloque le passage des spermatozoïdes. Durant l’ovulation, elle devient très fluide et facilite ainsi le déplacement des spermatozoïdes du vagin vers l’utérus, à la rencontre de l’ovule expulsé par l’ovaire. 

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ? 

Le cancer du col de l’utérus est, dans la plupart des cas, imputable à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut risque. Cette infection est très fréquente (80% des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie) et se transmet par contact sexuel

L’infection par un papillomavirus humain (HPV) guérit le plus souvent spontanément grâce au système immunitaire. Mais dans 10% des cas, le virus persiste. 

Lorsque le virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications de l’épithélium* : on parle alors de lésions précancéreuses. 

Dans de plus rares cas, il arrive que ces lésions évoluent vers un cancer. L’évolution est lente puisque le cancer se déclare généralement dans les 10 à 15 ans après le début de l’infection persistante par le virus

L’infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut risque est le facteur de risque majeur de développement du cancer du col de l’utérus. Cependant, d’autres facteurs de risque peuvent le favoriser, tels que le tabac, une immunodépression (à cause du VIH ou de la prise d’immunosuppresseurs, par exemple), d’autres infections sexuellement transmissibles, l’utilisation à long terme de contraceptifs oraux… 

Presque tous les cancers du col de l’utérus sont des carcinomes. Cela signifie qu’ils naissent au niveau de la couche superficielle (épithélium) de la muqueuse tapissant le col. 

Les carcinomes se divisent en 2 types : 

  • Les carcinomes épidermoïdes (85% des cas). Ils se développent au niveau de l’exocol (partie externe du col de l'utérus, accessible à la vue), 
  • Les adénocarcinomes (15% des cas). Ils se développent au niveau de l’endocol (partie interne du col de l'utérus, s'étendant de l'orifice interne à l'orifice externe et constituant le canal cervical). 

Dans la plupart des cas, il n’existe pas de symptômes aux stades précoces de la maladie (avant l’apparition des lésions cancéreuses).  

Néanmoins, lorsque ces lésions sont présentes, des saignements peuvent se produire lors des rapports sexuels (entre les périodes de menstruation ou après la ménopause). Des pertes vaginales anormales et/ ou persistantes, liées à un déséquilibre de la flore vaginale par le cancer, peuvent également apparaître.  

En cas de modification des pertes vaginales, de saignements ou de tout autre symptôme gynécologique, il est essentiel de consulter. 

* L’épithélium est le tissu de cellules qui tapisse l'intérieur des organes creux, notamment l’utérus. 

Peut-on éviter le cancer du col de l’utérus ? 

Le cancer du col de l’utérus peut être évité grâce à deux interventions complémentaires :  

  • La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), 
  • Et le dépistage par frottis qui permet de détecter les lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer. 

>> Pour tout savoir sur la vaccination contre le papillomavirus, découvrez vite notre article dédié <<  

Le cancer du col de l’utérus est une maladie grave. Néanmoins, lorsqu’il est découvert et traité précocement, les chances de guérison sont nettement meilleures. 

Comment diagnostiquer et traiter le cancer du col de l’utérus ? 

Le diagnostic 

Le cancer du col de l’utérus est suspecté si une anomalie est décelée lors d’un examen de dépistage ou si des symptômes sont apparus

Afin de poser le diagnostic, des prélèvements sont réalisés au niveau des lésions. L’examen anatomopathologique de ces derniers permettra de confirmer le diagnostic. L’étendue de la maladie est ensuite déterminée grâce à des examens d’imagerie et une IRM du pelvis

L’ensemble de ces examens, nécessaires au diagnostic, permet de caractériser précisément chaque cancer et de définir le type de cellules impliquéesla profondeur de la tumeur dans la muqueuse, mais aussi son extension éventuelle aux organes voisins ou aux ganglions lymphatiques proches et son extension possible à des organes éloignés (métastases). Pour une femme ayant un cancer de l’utérus, les chances de survie 5 ans après le diagnostic sont de plus de 80 % tandis qu’elles sont d’environ 15 % concernant un cancer de l’utérus métastatique. Cette statistique résume à quel point il est important de dépister un cancer de l’utérus tôt, avant qu’il n’ait gravement progressé. 

Les traitements 

Les traitements du cancer du col de l’utérus font appel, selon l’étendue de la pathologie, à la chirurgie, à la radiothérapie externe, à la curiethérapie ou la chimiothérapie, seules ou associées. 

La chirurgie est principalement utilisée pour traiter les tumeurs limitées au col de l’utérus ayant une taille de moins de 4 centimètres. Généralement, elle consiste à retirer l’utérus, certains tissus et organes voisins ainsi que les ganglions lymphatiques. 

La radiochimiothérapie concomitante qui associe une radiothérapie externe, une curiethérapie et une chimiothérapie est le traitement de référence des tumeurs ayant une taille supérieure à 4 centimètres ou des tumeurs s’étant propagées au-delà du col de l’utérus (dans le pelvis). 

Pour les cas où les tumeurs auraient atteint des organes éloignés (métastases), le traitement repose sur une radiothérapie (le plus souvent externe) et/ou une chimiothérapie. 


Cet article vous a-t-il été utile ?    
   
Cliquez sur j’aime ou partagez votre ressenti et vos interrogations avec la communauté en commentaire ci-dessous !   
      
Prenez soin de vous !     


4
avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

Qui a revu : Antoine Seignez, Pharmacien chef de projet data science

Antoine est titulaire d’un doctorat en pharmacie et d’un doctorat en sciences de la vie, spécialité immunologie. Il a suivi ses études à l’université de Bourgogne. Plusieurs de ses travaux ont fait l’objet de... >> En savoir plus

Commentaires

Vous aimerez aussi

Journée mondiale contre le cancer : tous concernés !

Cancer du col de l'utérus

Journée mondiale contre le cancer : tous concernés !

Lire l'article
Immunothérapie : le Prix Nobel de médecine pour deux chercheurs

Cancer du col de l'utérus

Immunothérapie : le Prix Nobel de médecine pour deux chercheurs

Lire l'article
Cancers gynécologiques et sport : se réapproprier son corps

Cancer du col de l'utérus

Cancers gynécologiques et sport : se réapproprier son corps

Lire l'article
Cancer et alimentation : les conseils d’une diététicienne (1/2)

Cancer du col de l'utérus

Cancer et alimentation : les conseils d’une diététicienne (1/2)

Lire l'article

Discussions les plus commentées

Fiche maladie