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BPCO, comprendre les effets du froid sur la maladie et éviter les exacerbations

Publié le 21 nov. 2023 • Par Claudia Lima

La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique, qui peut être délicate à gérer pendant les mois froids de l'année. Les patients atteints de BPCO peuvent ressentir une aggravation des symptômes et une augmentation des exacerbations en raison des conditions hivernales. 

Quels sont les effets du froid sur la BPCO ? Pourquoi cela se produit-il ? Comment les personnes concernées peuvent prendre des mesures pour atténuer ces effets et améliorer leur qualité de vie ? 

Découvrez les réponses dans cet article !

BPCO, comprendre les effets du froid sur la maladie et éviter les exacerbations

La BPCO, comprendre ses symptômes et ses facteurs de risque 

La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique qui affecte les voies respiratoires et les poumons. C’est la septième cause de mauvaise santé dans le monde. 

Les personnes atteintes de BPCO ressentent des difficultés à respirer en raison de l'obstruction des voies aériennes. Les symptômes principaux sont des toux chroniques, des expectorations, de l’essoufflement.  

L'état de santé des personnes atteintes de BPCO se dégrade progressivement, elle est ponctuée d’exacerbations ; des épisodes d’aggravation des symptômes. La BPCO ne peut être guérie, mais sa prise en charge ralentit son évolution et peut même inverser certains symptômes. 

La principale cause de la BPCO est liée à une exposition prolongée à des irritants tels que la fumée de tabac. D’autres causes peuvent être responsables de la BPCO telles que le tabagisme passif, la pollution, l’exposition professionnelle à des substances toxiques, le patrimoine génétique et, aussi, les conséquences de certaines maladies (cancer des poumons, maladies cardiovasculaires), touchant ainsi également les non-fumeurs. 

Outre ces facteurs de risque, le froid peut également exercer un impact significatif sur les patients atteints de BPCO

L’impact du froid sur la BPCO 

En période de froid, l’organisme doit fournir des efforts supplémentaires pour maintenir une température corporelle optimale et se protéger des attaques extérieures (microbes, virus, etc.). La production et la sécrétion de mucus ORL et pulmonaire sont accrues pour permettre d’humidifier les muqueuses asséchées par l’air sec et le chauffage des habitations. Les frissons, dont la finalité est de réchauffer le corps, demandent aussi beaucoup d’énergie. 

Les patients souffrant d'une maladie respiratoire sont plus susceptibles d'avoir des exacerbations de leurs symptômes s'ils sont confrontés à des conditions hivernales trop froides. 

Voici les conséquences possibles : 

Une exacerbation des symptômes 

Le froid peut entraîner une constriction des voies aériennes, ce sont les muscles bronchiques qui se contractent. Cela entraîne une diminution du calibre des bronches et limite le flux de l’air, augmentant ainsi l'obstruction et rendant la ventilation plus laborieuse. 

La fréquence des crises de toux augmente, ainsi que l’essoufflement et d'autres symptômes caractéristiques de la BPCO. 

Une augmentation du risque d'infections respiratoires 

Les températures froides sont souvent associées à une augmentation des infections respiratoires, telles que la grippe et les infections des voies respiratoires supérieures. Le froid n'est pas directement dangereux, mais le confinement en intérieur, et donc, la pollution intérieure qu'il entraîne conduit à la propagation accélérée des virus. 

Aussi, l’air froid irrite les muqueuses des voies respiratoires, ce qui tend à inhiber les mécanismes de lutte contre les infections. Les bronches sont recouvertes de cils qui ont notamment pour rôle d’expulser les microbes de l’organisme. Lorsqu’il fait froid, l’activité de ces cils est moins efficace. 

De plus, les personnes atteintes de BPCO sont plus susceptibles de développer ces infections en raison de leur système respiratoire affaibli. Et le froid peut affaiblir davantage leur système immunitaire, augmentant ainsi le risque d'infections respiratoires. 

Des contraintes vasculaires et une hypoxie 

Le froid peut entraîner une constriction des vaisseaux sanguins, y compris ceux situés dans les poumons. Cette constriction vasculaire peut conduire à une diminution du flux sanguin vers les tissus pulmonaires, exacerbant l'hypoxie (manque d'oxygène) chez les personnes atteintes de BPCO. Une mauvaise oxygénation peut aggraver les symptômes et contribuer à la détérioration de la fonction pulmonaire. 

Les stratégies à adopter pour limiter les effets du froid sur la BPCO 

Les personnes atteintes de BPCO doivent prendre des précautions supplémentaires pendant les périodes de froid. 

Prévenir les infections respiratoires 

D’abord, les personnes atteintes de BPCO doivent discuter avec leur professionnel de santé de la gestion appropriée de la maladie pendant les mois les plus froids. Cela peut inclure des ajustements de médicaments, une surveillance accrue des symptômes et des plans d'action en cas d'aggravation. 

Il faut, par exemple, demander à son médecin s’il convient de se faire vacciner contre les infections pneumococciques. La vaccination antigrippale est recommandée chaque année aux patients atteints de BPCO et une vaccination antipneumococcique est également conseillée aux patients en insuffisance respiratoire chronique, tous les 5 ans. 

Également, les gestes barrières demeurent essentiels à la prévention de la transmission des virus. Il faut se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche en éternuant et en toussant, utiliser un mouchoir à usage unique et, si nécessaire, porter un masque. 

Se protéger du froid  

Pour bien se prémunir des effets du froid, il est essentiel de rester au chaud en portant des vêtements appropriés. Il est conseillé de sortir couvert mais de rester sec (éviter de transpirer, ne pas trop se couvrir). 

Lors des sorties, il faut penser à se couvrir la tête, en portant un bonnet qui englobe les oreilles, porter une écharpe et respirer à travers elle afin de réchauffer l’air qui parvient jusqu’aux poumons. 

Il faut respirer par le nez plutôt que par la bouche, le nez permet de filtrer l'air, de le réchauffer et de l'humidifier, cela évite le choc thermique des voies aériennes. 

Pour le logement, il faut penser à l’aérer, au moins 15 minutes deux fois par jour, matin et soir, y compris lorsqu’il fait froid afin d’évacuer l'humidité et de renouveler l'air. 

L'utilisation de dispositifs de chauffage appropriés en intérieur peut également aider à maintenir une température ambiante confortable. Il faut opter de préférence pour une température n’excédant pas 21 °C dans le logement et 19 °C dans la chambre. Une pièce surchauffée favorise l’émission de polluants et dessèche l’air ambiant, participant à la survenue d'une gêne au niveau de la bouche, du nez, des bronches. Il faut penser à faire vérifier le bon fonctionnement de son système de chauffage et de s’assurer que l’air dans la pièce circule. 

Il est aussi conseillé aux personnes souffrant de maladies respiratoires d'éviter les activités sportives en extérieur par grand froid. Pour les plus sensibles, si une sortie ou une longue marche est prévue, il est possible, en accord avec le médecin, de modifier légèrement le traitement de fond. 

D’autres bons réflexes sont à adopter en hiver par les personnes atteintes de BPCO, tels que : 

  • Le contrôle de sa maladie en suivant son traitement habituel, 
  • L’adoption d’un régime alimentaire équilibré, 
  • Le maintien d’une activité physique adaptée et régulière, 
  • La surveillance de son sommeil

En cas d’exacerbations de ses symptômes, il faut consulter immédiatement son médecin traitant. En cas d’urgence, il faut appeler le 15 ou le 112. 

Ainsi, le froid peut exacerber les symptômes de la BPCO et augmenter le risque d'infections respiratoires chez les patients atteints de cette maladie. Une gestion appropriée, combinée à des précautions simples, peut contribuer à atténuer ces effets néfastes et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de BPCO pendant les mois plus froids. 


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avatar Claudia Lima

Auteur : Claudia Lima, Rédactrice Santé

Claudia est créatrice de contenus chez Carenity, elle est spécialisée dans la rédaction d’articles santé.

Claudia est titulaire d’un Executive MBA en Direction Commerciale et Marketing et continue de se... >> En savoir plus

6 commentaires


remi.06
le 25/04/2024

Oui c'est exact et puis faire du sport quand il fait froid cela vous paralyse. Par contre et malheureusement pour moi, mais je ne dois pas être le seul, je fais une rhinite chronique, qu'il fasse chaud, froid, j'ai le nez qui coule et le moindre truc c'est antibiotique, c'est gavant.

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