Limérence amicale ? Quelqu'un se reconnaît dans mon témoignage ?

Bonjour, bonsoir.

Je pense avoir pris conscience d'un problème qui me concerne. Je précise que je suis atteint du syndrome d'Asperger et cela peut avoir un lien, mais n'en ayant jamais parlé auparavant je ne pourrais l'assurer, c'est pourquoi je m'adresse à vous dans l'espoir que l'on puisse m'aider.

Je vais d'abord vous raconter mon expérience récente qui m'a mené à me rendre compte d'un problème d'ordre affectif avant de poser la question qui en découle. Je remercie d'avance ceux qui liront et essaieront de m'aider ou bien partageront leur expérience pour voir si d'autres ont (ou ont eu) ce problème.

Je suis quelqu'un d'assez froid avec les gens, je ne saurais expliquer pourquoi car je suis empathique de nature mais voilà, je me suis peu à peu fermé et j'ai beaucoup de mal à m'attacher aux gens. Et pourtant, dès que je m'attache à quelqu'un, j'ai l'impression que c'est excessif. J'ai une collègue de travail avec qui je suis devenu très proche, en amitié j'entends puisque je travaille en restauration rapide, ai la vingtaine et elle aussi (nous avons 1 an et demi de différence), et la cause de notre amitié est que de quelqu'un de froid, je suis passé à quelqu'un d'assez chaleureux avec elle et je pense que ça l'a touché de découvrir ma vraie personne, et depuis nous sommes devenus très proches.

Récemment, pour des raisons que je n'expliciterai pas, j'ai l'impression qu'elle est distante avec moi, et j'ai fait une sorte de chagrin d'amitié (terme que j'ai découvert par hasard car je ne pense sincèrement pas être amoureux d'elle et pourtant j'ai ressenti comme un chagrin d'amour au fait de ne plus être apprécié d'elle). Cette impression, ou cette crainte, m'a plongé dans un profond état d'anxiété et j'ai passé une très mauvaise nuit, bien qu'une discussion avec elle le lendemain concernant ce fait m'ait apaisé sur le moment. C'était hier soir. Ce soir, il s'est passé un autre évènement qui m'a mis la puce à l'oreille sur un trouble émotionnel dont je pourrais être victime :

Cette amie a un autre ami (que nous appellerons "X") avec qui nous sommes une sorte de trio, mais parmi nous trois elle m'a toujours considéré comme son "meilleur ami" et nous avions une relation très affectueuse et attentionnée l'un envers l'autre (et surtout moi envers elle, ce point est important→ J'ai par exemple la manie de vouloir lui offrir ce qu'elle souhaite lorsqu'elle veut acheter quelque chose, bien que depuis quelques temps ça ait tendance à l'énerver). J'ai eu une sorte de jalousie amicale après notre récent éloignement puisqu'elle a surtout rigolé avec X sans trop me calculer., mais j'ai essayé de prendre sur moi. Mais voilà que ce soir elle lance un Direct sur instagram (un live), et en rigolant je dis à X sur un groupe où nous sommes sur les trois "On va la rejoindre pour l'embêter", mais elle m'a dit qu'elle ne voulait pas que je rejoigne son direct, mais a invité X à le faire.

Depuis, je me sens comme... trahi ? Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai l'impression que lorsque je m'attache à quelqu'un, c'est une sorte de "tout ou rien" où je souhaite toujours être aimé. J'ai ainsi appris le concept de limérence mais il semble endémique d'une relation amoureuse, or bien qu'étant excessivement attaché à elle, je suis à peu près sûr de ne pas en être amoureux. J'ai une sorte de frustration puisque je me sens rejeté d'un coup de sa vie mais je ne veux pas être invasif car elle n'a pas à se justifier de son comportement (nous ne sommes qu'amis et je ne souhaite pas être quelqu'un de toxique pour elle).

Je voulais donc savoir s'il existait une pathologie qui caractériserait ce sentiment de "all-in" dans une relation amicale, et qui ne supporterait pas le rejet (voire la peur du rejet au moindre signe interprété de manière alarmante) quitte à en faire des crises d'angoisses, des nuits inconfortables passées à cogiter et un manque d'appétit voire de goût à la vie lorsque ces signes de rejet se font sentir comme ça peut être le cas pour moi.

Comme dit précédemment, je suis Asperger et je n'ai jamais parlé de mes sentiments avec mes psychologues donc ça peut être une conséquence de cet état, mais si ce n'est pas le cas j'aimerais avoir des réponses pour au moins mettre un nom sur ce mal qui m'afflige et est aussi néfaste pour moi que pour l'être aimé.

Je vous remercie sincèrement et j'espère avoir des réponses me permettant d'avancer et de franchir cette impasse.

Cordialement.