Les troubles bopilaire et la vie professionnelle

j'étais cadre dans une boite de 250 personnes.j'ai été hospitalisée suite à la visite de sos psychitrie dans mon bureau, au siège dans le 3eme Paris le 2 décembre 1988, j'étais enceinte de 8 jours à peu près. J'ai accouche pifin août et j'ai été licenciée en septembre 1990, mon absence prolongée mettait en danger l' entreprise .

Allez a dégager ! Y a rien à voir !

en mars 1991, un psy (?) de la sécu m'a conseillé d'aller vite m'inscrire à l' ANPE

JE suis devenue"invalide" 6 ans après ayant demandé à mon psy de faire une lettre en cet objectif

'etaitp

On ne m'avait jamais expliqué que l'invalidité c'était pour me donner l'argent pour vivre. Je croyais que c'était une étiquette qui se voyait par tout le monde et dont je ne pourrais jamais me débarrasser de ça. De toute façon même si on a une étiquette a géométrie variable, il vaut mieux avoir aussi de quoi vivre, non ?

De mon côté, j'ai la chance d'avoir toujours travaillée avec des arrêts qui sont de plus en plus espacés. J'ai cependant fait en sorte que mes droits soient respectés notamment par le biais de la Reconnaissance en tant que Travailleur Handicapé (RQTH)depuis 2009. Cela n'a pas toujours été facile notamment face à certains chefs, mais j'ai aussi rencontré des personnes humaines et des collègues sympas. J'ai un tempérament qui m'aide, et surtout j'ai appris à lâcher prise avant d'être au bout du bout ! J'ai quand même été en longue maladie et mi temps thérapeutique entre 2007-2008 mais j'ai accepter ma bipolarité, je n'essaye surtout pas d'être plus forte.... j'écoute les signes que mon corps et ma tête me donnent et aussi les conseils de mes proches qui détectent aussi souvent les changements d'humeur. Maintenant, après plus de 15 ans je pense me connaître et je n'accepte surtout pas que certains essayent de jouer avec cette "faiblesse". Je ne suis pas parfaite, je sais que cette maladie est parfois compliquée aussi pour la gestion du travail, des absences, mais mes qualités professionnelles n'ont pas a être mises a mal si cela n'est pas justifié. Le dernier qui a essayé encours le tribunal correctionnel suite à ma plainte (il avait essayer de me discréditer sur ce point) et a celle d'un autre collègue ( autre sujet perso.) après une dizaine de témoignages contre lui... ce chef pervers narcissique croyait qu'il pourrait m'écraser mais ce problème de santé qu'il a essayé de mettre en avant est une force pour moi. Cela me demande beaucoup d'énergie et de concentration et parfois il faut que je ralentisse le mouvement, mais je n'en suis que plus solide au final !  Je connais trop mes faiblesses, mes moments de doutes et de remise en question pour désormais relativiser, apprendre le recul et surtout ne pas me laisser marcher dessus. Je prépare un nouveau concours de cadre, je viens de terminer un bilan de compétences très positif, j'ai un nouveau chef depuis un an qui est très pro. et humain, donc j'apprécie cette période. Je suis à 80 % de droit, grâce à ma RQTH et c'est très bien ainsi. Je ne sais pas comment cela évoluera et je n'ai pas l'intention d'aller travailler jusqu'à 65 ans sauf si je m'éclate dans mon travail bien sûr, et si ma forme le permet surtout.

Enfin, je sais que c'est quand même compliqué d'allier travail-bipolarité et que les conditions ne sont pas toujours faciles voire même déplorables dans certaines entreprises ou secteurs, mais nous avons des droits et si parfois nous sommes fatigués, déroutés, nous avons aussi des capacités qu'il faut défendre. C'est un équilibre indispensable mais si vous êtes en arrêt ou si c'est vraiment trop dur il ne faut pas culpabiliser, nous ne choisissons pas cet état, nous faisons avec. 

Enfin sachez que nombreux intellectuels, écrivains, artistes.... étaient ou sont bipolaires, et comme j'aime le dire, notre sensibilité, nos souffrances et nos joies sont une marque de supplément d'âme. Chacun doit faire son chemin mais l'équilibre si fragile soit t'il est une victoire.

noemi vous êtes en mdph cadre retraité et vous avez été déclaré inapte bipo vous avez pu survivre financièrement avec les aides mdph?

karlisia merci bcp pour ce témoignage j'ai trop besoin d'être rassurée j'en mais peux plus de lma vie

Bonsoir,

Depuis maintenant 8 ans je combine ma bipolarité et le travail. 

Lors d'un arrêt maladie de 3 mois, suite à des moments de grande fatigue et de perte de sens pour la vie, j'étais diagnostiqué bipolaire.

Depuis quelques mois je prenais des anti dépresseur, mais cela n'était pas une vraie solution pour moi.

Le fait d'être diagnostiqué bipolaire était vraiment une chance pour moi. La prise des bons médicaments et le repos, m'ont permis de retrouver le goût et la force pour reprendre une vie active normale.

J'ai toujours fait confiance à mes médecins et j'ai pas essayé d'en savoir plus sur la maladie. 

La consigne la plus importante de mon médecin était de faire les choses à son propre rythme. Ce que j'ai réussi à faire dans le contexte de mon travail. 

La seule personne au courant de ma maladie dans l'environnement du travail est le médecin de travail.

Pour trouver un équilibre entre ma santé et le travail je me suis remis à faire du sport. 

Cela est vraiment indispensable pour moi et d'une façon générale aussi bien pour le travail que pour la vie privée.

J'ai vraiment besoin de vider ma tête d'une façon saine. En plus le sport aide pour bien dormir. 

Avec tous ces éléments je travaille normalement depuis 8 ans maintenant. Mais il faut bien tout cela pour que cela marche. 

Un essai pour arrêter mon anti dépresseur,ma failli coûter cher. Donc aujourd'hui et depuis le début je prends mes médicaments tous les jours. 

Et si j'oublie, je le sens tout de suite, donc je fais encore plus attention pour ne pas les oublier. 

Donc j'espère que vous avez compris pourquoi j'ai eu de la chance d'être détecte bipolaires très rapidement, ce qui est souvent pas Le cas. 

En acceptant ma maladie et avec une très grande rigueur dans ma prise de médicaments, j'ai une vie presque normale. 

Avec ses moments de bonheur et de difficultés, qui font que chaque vie est unique. 

Le plus important est de savoir en profiter. 

Charles 

@yalla! oui je suis travailleur handicapé, au départ pour troubles psy....aujourd'hui plus de troubles psy en vue mais un handicap physique et je suis toujours du coup a la mdph...

Pour info le statut de travailleur handicapé n'aide pas vraiment.....A la rigueur il pourra peut être t'aider a garder ton emploi actuel, mais pour la recherche d'un autre emploi c'est plus compliqué....quand aux soit disant priorité d'embauche il n'en est rien dans la réalité...Il faut savoir que le taux de chômage chez les travailleurs handicapés est largement supérieur a celui des travailleurs ordinaires.......Il n'y a que les très grosses entreprises que cela intéresse et il y a aussi des postes réservés dans la fonction publique....Les petites (supérieur a 10 salariés mais qui restent petites) elles préfèrent payer les amendes.

par contre être reconnu handicapé peut te permettre de toucher l'aah (807 euros par mois) mais attention une pension d'invalidité 1ere catégorie y est préférable car même si cette dernière est imposable elle a l'avantage d'être a vie et n'empeche pas de travailler .....Il faut savoir que le gouvernement envisage de supprimer l'aah pour la regrouper avec le RSA, APL pour en faire une seule et même aide....et donc a voir si les plafonds pour l'obtenir ne sera pas revus car aujourd'hui le plafond pour toucher l'aah, notamment quand on est en couple ou en couple avec enfant est correct (je la touche mais ne toucherai pas le RSA et je suis en couple mariée avec un enfant).....

Personnellement je pense fort que la bipolarité si on la traite bien peut être compatible avec le travail, j'ai une amie dans ce cas qui a adoptée une petite fille et travail a temps plein en Mairie. Elle a été diagnostiquée bipolaire. Elle suis scrupuleusement son traitement et malgré des heurts au travail avec ses collègues plus dû a ses arrêts de travail antérieurs, cela se passe bien. Se connaitre comme dis plus haut est la meilleure des choses, sentir venir les changements d'humeur et apprendre a les gérer......

et attention au diagnostique de bipo...allez faire tester la thyroide dans tous les cas avant...car une thyroide déglinguée peut donner des caractères bipo, et même une fois stabilisée elle donne des troubles de l'humeur mais qui proviennent de ça et pas d'un trouble psy....

Beaucoup de commentaires déjà sur ce thème en rapport avec la vie professionnelle. La mienne a été chaotique à l'image de ce que l'on peut être avec la bipolarité. Et pas seulement car la vie personnelle et familiale a été toute aussi décousue. Pour revenir au thème du travail, cela a été une succession de recherche d'emplois et de changements radicaux de métiers au gré de mes humeurs changeantes et cela pendant les phases up. Comme si rien n'était impossible et and tout devenait possible avec une force de travail optimale et une capacité d'adaptation remarquable. Et puis comme dans un cycle infernal à l'image d'une descente aux enfers tout s'écroulait avec licenciements ou démissions et retour à la case chômage. Et puis un jour ce fut un genre de tsunami qui me conduisit direct aux urgences psychiatriques en état de décompensation sévère. Et c'est ainsi que j'ai commencé un long cycle d'hospitalisation, en particulier de longs mois en HDJ. C'est ce qui me sauva car j'en suis ressorti presque deux années plus tard équipé d'une boîte à outils pour mieux gérer mes émotions et mes comportements, en particulier en situation de stress. Bien entendu, cela n'a pas suffit au fil du temps et à l'épreuve de la vie. Les rechutes ont émaillé mon parcours post-hospitalisation jusqu'à de nouveaux arrêts maladie et de chômage longue durée. Et au bout du bout l'invalidité salvatrice pour préserver un minimum de revenus et toujours avec un suivi psychiatrique ambulatoire. Et la retraite pour inaptitude comme pour point final avec un horizon indéfini. J'espère que les démons ne prendront pas le dessus de ma volonté de résister car je sais au quotidien que d'être sous contrôle est une dépense d'énergie hors du commun. C'est pour cela que je m'isole de plus en plus car les relations humaines me déstabilise. L'écriture m'aide à fixer dans le temps mes pensées et c'est une aide précieuse pour moins m'égarer sur d'autres chemins de vie. C'est une vie plutôt terne par rapport à ce qu'elle a été dans certaines périodes mais c'est à ce prix qu´est ma sauvegarde. Et c'est ainsi que le médecin-conseil a jugé que le mieux pour moi en 2012  (à 58 ans) était de me sortir du monde professionnel au en de l'invalidité 2ème catégorie.

Bon courage à tous et à toutes.

Sylvain

carolin, je ne sais pas ce que signifie mdph mais comme je m'étais inscrite à l'anpe. Sur les bons conseils du médecin de la sécu, ma caisse complémentaire des cadres m'a laissée tomber jusqu'à la retraite. Pour vivre (avec mon enfant) je me suis mise en couple pp puis des années plus tard mariée. Ce n'était pas mon choix initial.