Libido+traitement+maladie

Bonsoir Solotude

Tu as raison d'aborder ce sujet

personnellement après avoir eu des phases d'euphories en dehors d'une vie sentimentale et d'un divorce depuis 4a, aujourd'hui c'est le calme plat : je veux dire par la que ce n'est pas le desir qui n'est plus ou diminué par le traitement mais j'ai plus envie de rencontrer des partenaires sans lendemain......

Meme si cela pèse, je me dis qu'il vaut mieux patienter car rencontrer auj une personne sérieuse ressort du périple !!! ce n'est pas le fait que je n'ai plus confiance aux hommes, mais déja qd tout va bien c'est hyper compliqué alors qd tu es "malade" avec un traitement j'ai du mal a imaginer quel homme "en age de procréer" souhaiterait s'embarquer dans une histoire sentimentale avec les contraintes que cela implique

Et toi quelle est ta position par rapport a cela ,

 as tu perdu tout envie tout espoir d'un partenaire ? Ou en as tu ?

A bientot    

Bonsoir,

Dans les phases de dépression, le fait de ne plus avoir envie de rien, avec une baisse de l'estime de soi affecte ma libido avec une diminution du désir, marié depuis 20 ans c'est aussi mon épouse qui en souffre , ne comprenant pas ce manque d'affection . En ajoutant l'effet des neuroleptiques sur l'érection , il est un peu normal de se sentir diminué ,et ce n'est pas toujours facile à gerer. Vous avez raison d'aborder ce sujet important

Philippe

Bonjour,

Aujourd'hui, je ne prends plus que des dépamides (régulateur d'humeur) en traitement régulier et ne ressens plus aucun effet secondaire (en ce moment, je prends aussi du zyprexa, un anxyolitique car j'ai un peu de mal et suis dans une période mixte : j'ai la chance d'avoir pu mettre en place une médicamentation légère + une médicamentation plus lourde pour les périodes de crise). Cependant, j'ai pris pendant longtemps du zyprexa au quotidien, qui diminuait un peu mes performances physiques mais sur le plan du désir, j'ai toujours été au maximum par rapport à mon partenaire et épouse. A présent, c'est en phase dépressive importante que je suis le plus atteint. Dans ces moments-là, ma libido, au niveau psychique et physique est très basse et plus la dépression est forte et plus ma libido est faible. Encore plus grave, la dépression m'enlève ma capacité à ressentir tout sentiment au-delà du désir et j'ai même fait une fois une dépression très étrange (je ne me rappelle plus le nom exacte) où j'avais l'impression de ne plus avoir de coeur, où je n'éprouvais plus rien et n'avais plus aucun sentiment pour personne ni pour ma femme ni pour mes filles : c'était vraiment STRANGE. Ce n'était qu'une impression mais celle-ci me paralysait complètement dans mes pensées et mes actions, ce qui est d'ailleurs le propre de toute dépression. Malheureusement, les dépressions joyeuses n'existent pas et il faudrait vraiment l'inventer ! Ce serait top, des sentiments de solitude conviviale, de tristesse méditative, "d'ensuquage" tonique, etc! Dommage qu'on ait du mal à faire de l'humour et pratiquer la dérision quand on se sent mal... Tant pis ! "C'est comme ça, chantaient les Rita !"

Bon courage et bonne chance pour tout !

Nora

Bonjour à tous,

et merci pour vos témoignages sur ce sujet  intime mais qui son rôle dans notre vie.

Je me reconnais dans le témoignage de colibris, je ressent le même découragement à m'embarquer dans une nouvelle histoire avec un homme, je me sent fatigué par rapport aux relations hommes/femmes mais cela ne me pèse pas, ne me manque pas bizarrement, plus de désir physique ni d'envie de couple, et c'est sa qui me fait me poser des questions! Je ne pense pas que ce soit mon traitement qui est un impact sur ma libido.... de plus je vais relativement "bien" en ce moment! @ Philippe je comprend bien que se ne soit pas simple quand on vie en couple, autant pour toi et pour ta partenaire mais tu as la chance d'avoir une compagne formidable et compréhensive qui te connais bien et gère aussi la maladie avec ses moments qui peuvent arriver hélas...les effets des neuroleptiques jouent un rôle important sur la libido c'est certains et la dépression aussi évidement et tout s’enchaîne, perte de confiance, culpabilité etc...  @ Nreath pareillement je suis déjà passé par cet état "STRANGE" d'avoir cette impression de ne plus rien ressentir du tout, plus de sentiments, plus d'émotions, comme morte de l’intérieur,  ne plus avoir d'expression même sur le visage, ne plus rire et surtout ne plus pouvoir pleurer, lâcher les vannes, drôle d'état,  les effets secondaire du à une médication inapproprié, ou peut-être encore à une étape à franchir ....? 

Très drôle ton idée de dépressions joyeuse! Mais de suite cela ma rappelé mes moment de "up" mes phases maniac ou comme dis mon psy on a "l'impression que tout vas bien" pffff alors ce n'est qu'une impression, une dépression joyeuse en faite...mais comme elle me manque cette impression!!! 

Bon weekend  à vous et prenez soin de vous.

Bonjour à tous

Merci d'avoir abordé ce sujet car on ne peut pas en parler comme ça autour de soi.

La libido est LE problème majeur de ma vie puisque mon mari me menace de me quitter à cause de cela, ce malgré qu'il m'accepte avec ma maladie. Elle était à 0 quand je prenais le deroxat. Puis c'est revenu un peu quand j'ai arrêté l'AD. J'étais devenue jeune maman et me sentais mieux dans ma peau.

Conclusion pour moi, la bonne estime de soi que m'a apporté la maternité m'ont fait réapparaître les sensations, je me suis de nouveau incarnée dans ce corps que je n'habitais plus...Puis plouf!Cela n'a pas duré longtemps. Rebelote pourtant 2 ans sans faire de dépression, pas de libido pendant les phases hypomaniaques non plus, malgré l'énergie déployée par l'euphorie...

Selon ma psychologue ce n'est pas le traitement qui est en cause (lamictal), mais un traumatisme ancien que nous allons traiter avec l'EMDR (thérapie par le Mouvement Occulaire).

Bon courage

Bonsoir à tous

Aujourd'hui à presque 52 ans j'ai enfin une libido normale, pourtant j'ai été mariée 2 fois et j'ai eu 5 enfants mais je n'étais pas satisfaite.

De plus au plus fort de mes crises et après mon 2éme divorce, j'ai eu une abstinence complète de presque 10 ans !!!! je sais cela peut paraître bizarre mais c'est la réalité.

Aujourd'hui je me sens bien dans ma sexualité et je me sens épanouie enfin, je vis toujours seule mai j'ai un ami.

Mon traitement actuel a eu un effet positif à ce niveau là 

Amitiés, Faby 

Bonjour,

Merci d'évoquer ce sujet qui nous permet de ne pas se sentir seul en face de ce problème, les médicaments ont certainement un rôle important dans les troubles de la libido, du moins pour le maintien d'une érection...c'est très frustrant , d'autre part le manque d'envie au tout début des phases depressives se traduit par une baisse du désir...c'est certainement très difficile à vivre pour nos conjoints et c'est un réél problème , pourtant il peut s'améliorer (avec le même traitement ) le désir revient et bizarement ça refonctionne

Philippe