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La bipolarité : un atout pour une créativité positive ?
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Bonjour Karlisia,
Je viens de lire votre message que je trouve plein de bon sens et je tiens à vous féliciter pour votre raisonnement juste et éclairant tout à la fois ! Je partage pleinement votre enthousiasme et votre optimisme car on ne doit pas se laisser abattre par la bipolarité et, au contraire, il faut relever la tête et répartir sur de nouvelles bases plus saines à chaque chute ou déconvenue !
karlisia
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karlisia
Dernière activité le 19/04/2019 à 01:11
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@Massen Merci beaucoup pour votre message ! Oui il faut rester optimiste car c'est un cercle vertueux ! Même si c'est parfois compliquer de voir le bon côté des choses lorsqu'on est au creux de la vague, il faut accepter que le mauvais temps passe pour revoir des éclaircies. J'ai beaucoup appris grâce à la bipolarité sur moi-même et autrui. Il faut aussi savoir accepter de l'aide si besoin, c'est important.
Fatima777
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Fatima777
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Bien cordialement
Fatima
Fatima777
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Fatima777
Dernière activité le 03/08/2022 à 09:42
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Fatima@karlisia
brassens
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brassens
Dernière activité le 18/10/2024 à 13:56
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Je pense qu'au delà un facteur héréditaire très important, les événements douloureux séparations deuils trahisons sont évidemment les facteurs déclenchant. Cependant les bipolaires sont des personnes très sensibles que les pervers recherchent ce qui contribue à nos revers . Mais pour moi il y a d'autres aspects qui d'ailleurs concernet la plupart des gens les trois quarts des personnes consultant des psy ont pour cause un déficit d'estime de soi . or cela pour moi a forcément une explication rationnelle , j'ai eu l'occasion de donner des cours à des adolescent afin qu'ils puissent passer des concours à FT leur discours étaient défaitistes pour la plupart , il ne faisaient que répéter ce qu'on leur avait rabbaché : ils n'étaient pas capables ils n'arriveraient jamais à rien . Ce qui n'était pas vrai , je leur servais un tout autre discours mais positif celui là ,
L'éducation a une lourde responsabiité , voir les méthodes positives méthode Freinet et Montesori .
J'ai d'autres part été victimes de harcélement moral dés l'entrée au collége , j'étais un pauvre dans un collége de bougeois.
J'ai ensuite été victime pendant les 2/3 de ma carrières de pervers narcissiques or je ne les avais pas choisi mais c'étaient deux directeurs régionales des télécoms . Mais le pire ce n'est pas tant ceux qui font le mal que je crains mais tout ceux qui n'ont rien dit et ont assisté à la corrida avec des yeux de bovins .
Donc ou je veux en venir c'est qu'en tant que bipolaires nous ne sommes pas les seuls malades non il y a beaucoup d'autres malades destructeurs non diagnostiqués .
En France il n'y a pas de préventions des malades mentaux ou psychologiques , la bipolarité met 8 ans à être diagnostiqué chez les ados , huit ans de souffrances inutiles enfants et les parents . Le suicides des Ados vient en première et deuxième position de mortalité .
J'ai lu un livre sur les pervers , qui seraient 10% et à l'horizon 2030 30 % .
En conclusion sachez que bipolaires vous disposez de 10 % de QI en plus , ce qui s'explique peut-être par le fait que l'on retrouve beaucoup de bipolaires chez les artistes et écrivains et Grands hommes et femmes , Voltaire Balzac Napoléon Alexandre le Grand Churchill la liste sur internet c'est impressionnant . La sensibilité des Bipolaires est reconnue c'est sans doute par là que l'on nous fait souffrir
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Louise
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Louise
Dernière activité le 11/06/2021 à 09:00
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Découvrez l'histoire de Julie, bipolaire et artiste comme Victor Hugo, Emile Zola, Stendhal, Guy de Maupassant, Charles Baudelaire, Van Gogh, Claude Monet, Toulouse Lautrec, Ernest Hemingway... Julie est également psychologue, son rôle est ainsi double, entre rôle de patient bipolaire et rôle de soignant.
La bipolarité : maladie ou mode de fonctionnement ?
Julie : Je pense que la bipolarité est une maladie à part entière, du fait de ses facteurs héréditaires, mais que des facteurs extérieurs comme un deuil, un licenciement, une émotion forte, un changement de saison, peuvent favoriser son apparition. Les bipolaires sont connus par une hypersensibilité et une vulnérabilité affective. Cette sensibilité pour ma part, sans nier une souffrance énorme, notamment dans les périodes de dépression, peut s’accompagner d’une évolution positive au travers de la renaissance du désir, projets, créativité, plus grande réceptivité au monde extérieur, resocialisation... On peut parler alors d’un mode de fonctionnement quand l’identité créatrice de la personne prend place.
Ta profession de psychologue t’a-t-elle aidée à mieux identifier, diagnostiquer la bipolarité ?
Lorsque j’étais étudiante en psychologie, on parlait de psychose « Maniaco-dépressive ». Je me reconnaissais alors dans une structure de type névrotique, le terme psychose m’effrayait. Pourtant des liens entre bipolarité et psychose existent dans la mesure où un délire peut surgir lors de la phase maniaque, ce qui complique considérablement le diagnostic qui peut mettre plus de dix ans à être établi alors que la pathologie se déclare généralement vers l’adolescence. Le zoom porté sur certaines périodes de ma vie, leur réactivation affective, leur analyse, leur compréhension m’ont également dérangée pour mieux me façonner. Bien qu’étant psy-clinicienne de formation, je ne suis pas pour une psychanalyse à proprement parler mais plutôt pour la dynamique qu’offre la thérapie en face à face. En effet, comment se découvrir soi sans passer par l’autre ?
Comment vit-on cette double personnalité : Psychologue et patient à la fois ?
Ça prend du temps... Lors de ma première hospitalisation à 27 ans, un jeune psychiatre est rentré dans ma chambre ; il s’est avéré que j’avais fait un stage en psychiatrie avec lui... Imaginez la situation ! Puis le temps a passé, ponctué de discussions et de rencontres et cette double identité est devenue « un plus ». Je ne me considère pas non plus comme malade d’un côté et psychologue de l’autre, mais plutôt comme un tout, une entité avec une singularité qui m’est propre et dans laquelle je me reconnais. Vivre la maladie et comprendre ses aspects me permettent de mieux aider les autres. Loin d’être dans la neutralité bienveillante du professionnel, je suis dans le respect et le partage de l’autre.
"Sommeil vert" (bronze)
Certains médecins comparent cette pathologie a un cancer. Peut-on guérir de la bipolarité ?
Je ne pense pas, mais on peut la soigner par l’observance thérapeutique. Respecter le traitement psychiatrique, adopter une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, marche ou sports...). Enfin accompagner cette observance par d’autres approches thérapeutiques, comme la psychothérapie analytique, et ou comportementale (travail sur l’affirmation de soi, sur la résolution de problèmes), Yoga, méditation de pleine conscience, psychoéducation. Cela contribue à la stabilisation de l’humeur et permet de mieux prévenir des rechutes.
Vivre au quotidien avec la bipolarité, est-ce possible ?
C’est une question importante que soulève la problématique du bipolaire. En traversant tantôt des phases dépressives, avec un état de fragilité énorme, des idées pessimistes et une dévalorisation de soi extrême, tantôt des phases maniaques, où il y a une exaltation de l’humeur, dans laquelle la personnalité change du tout au tout, en s’accompagnant d’un optimisme et d’une confiance en soi hors pairs, le bipolaire a du mal à se retrouver et à se sentir unifié ! Où se trouve sa véritable personnalité dans tout cela ? Pour moi, vivre au quotidien avec la bipolarité c’est construire sans cesse sa personnalité, c’est bâtir une unification et une fortification du moi pendant les phases d’intervalles « libres » de la maladie et en dehors des accès aigus de celle-ci.
Comment vivre dans une société dite « d’excellence » ou la perfection est de rigueur et la fragilité humaine n’a pas sa place ?
Je ne pense pas que la perfection existe véritablement ; si elle est un moteur, il y a souvent un décalage, parfois un gouffre même, entre ce que l’on aimerait être et ce que l’on est vraiment... Ce décalage peut aller de la dévalorisation de soi à une véritable décompensation psychique : dépression, bouffée délirante aigue, burn-out, sont des avatars de notre société moderne. En confondant « l’avoir » et « l’être », en le substituant l’un à l’autre, cette société oublie une chose fondamentale : la fragilité de l’être humain. On peut avoir des capacités, des diplômes, de l’argent, nous ne sommes pas tout puissant. Loin d’être des robots, nous avançons, certes avec nos compétences, mais aussi avec notre histoire personnelle et nos failles qui la jalonnent. Les malades, handicapés, les personnes isolées sont des écueils de notre société ! Toutefois, il arrive étrangement qu’en dépit de leurs souffrances et de leur parcours chaotique, les rescapés rencontrent au détour d’un virage le véritable bonheur... En cela, et pour toutes ces raisons, cette société dite d’excellence et dans laquelle nous vivons pose bien des questions sur sa finalité et quant à l’accès au bonheur.
"Libération" (bronze)
Comment vivre sa bipolarité tout au long de sa vie en tant que femme ?
Ce n’est pas facile de cheminer avec sa bizarrerie et son imaginaire hors norme... Il me faut revenir plus en arrière pour répondre à cette question. Petite, je ne jouais pas volontiers avec les autres enfants, préférant rester avec des adultes à les écouter, ou pratiquer le coloriage, les perles, la pâte à modeler, le dessin ou encore la danse. J’aimais aussi m’évader dans une « autre époque » en me déguisant pour jouer « À Autrefois ». Adolescente, j’ai commencé à me différencier des autres femmes ; plus d’impulsivité, multiplication des relations amicales et amoureuses, passage à l’acte voire mise en danger. Je ressemblais alors plus à un garçon manqué.
Vivre avec ma bipolarité en tant que femme a pris un autre sens en donnant naissance à Augustin, mon fils, aujourd’hui âgé de 22 ans. J’ai alors arrêté la pratique de la psychologie pour me consacrer à lui, pour l’éduquer et l’aider à s’envoler du mieux possible. Peut être alors que mon imagination de bipolaire m’a aidée dans mon éducation. J’ai essayé de l’initier à la musique, au dessin (dans lequel il avait une production hors norme), je lui parlais de psychologie, invitais volontiers ses amis, la porte de la maison a toujours été ouverte. Par ailleurs mon ex-mari s’est toujours avéré un excellent père. Artiste et notaire, sa stabilité était structurante pour Augustin comme pour moi. J’ai également été très entourée par mes parents.
Pour toutes ces raisons et malgré mes nombreuses hospitalisations, Augustin s’est développé normalement, bien qu’il ait été diagnostiqué « précoce » à l’âge de 4 ans, mais pas bipolaire ! Soulagement ! Il est actuellement monteur dans le cinéma, enchaîne courts-métrages et chansons. S’il y a bien une chose dont je suis fière c’est bien de lui ! Comme quoi maternité et bipolarité ne sont pas incompatible à condition d’être bien accompagnée.
Peux-tu nous donner ta vision sur la maturité psychologique et sur l’acceptation de la maladie ?
La maturité psychologique consiste pour moi dans le fait d’accepter que la maladie nous a transformé, que l’on ne reviendra plus comme avant. Il faut essayer de penser le handicap en termes de résilience, de remaniement et de reconstruction personnelle. Dans Parler d’amour au bord du gouffre, Boris Cyrulnik nous dit que "la partie morte du handicap est soumise à des impératifs médicaux de soin alors que la partie vivante n’est plus agonisante mais qu’elle surinvestit des capacités enfouies par la maladie". Quant à l’acceptation de la maladie, celle-ci transforme la personne souffrante en un nouvel être. Le retour à la vie se fait en secret avec l’étrange plaisir que donne le sentiment de sursis. Être souffrant est parfois nécessaire pour comprendre, c’est le temps qu’il faut pour nous faire naître au sens.
Toi-même tu es une artiste sculpteur passionnée. En quoi la bipolarité éveille-t’elle tes sens à ce point ?
S’il existe un lien entre ma bipolarité et ma créativité, c’est peut-être au niveau de la sensibilité et de l’hypersensorialité qui l’accompagne. Petite, mes parents m’avaient laissé peindre sur un mur de ma chambre un immense arc-en-ciel qui surplombait une mer dans laquelle une sirène homme et une sirène femme se tenaient la main ; l’imagination était déjà en moi ! Les sirènes se retrouvent mystérieusement aujourd’hui dans mes dernières créations en sculpture... Un hasard ? Le dessin, la peinture, la musique, le français étaient mes matières préférées à l’école et j’excellais dans leur domaine.
Beaucoup plus tard, en 1998, je me lance néophyte et sans aucune référence artistique dans la sculpture. Je retrouve alors dans le lissage de la terre avec mes doigts des sensations enfouies. Eveil de ma peau, émergence de la sensualité, vibrations intérieures. Je suis projetée dans un monde de douceur et de volupté. Après, l’imaginaire prend le pas : animer une feuille blanche, un bloc de terre inerte, y mettre de la vie, du mouvement, transformer le néant en création, la réalité en imagination. C’est vrai, comme tu l’as souligné plus haut, certains bipolaires témoignent d’un génie artistique !
"Hammam" (résine)
Merci à Julie pour ce témoignage livré en toute transparence ! Il nous a été transmis par Bipolarité France, une association dédiée à la bipolarité et donc la spécificité est de donner la parole à des "patients experts". Il s'agit de patients qui accompagnent d'autres personnes souffrant de la pathologie. Ils ont appris sur eux-mêmes, sur leurs symptômes et leurs traitements, sont les véritables acteurs de leur maladie et, comme Julie, souhaitent capitaliser sur les atouts de la maladie. Permettre au plus grand nombre de trouver une lueur d’espoir, de vivre malgré tout, en société, en couple, en famille, entre amis. Découvrez l'association par ici.
Que pensez-vous de ce témoignage ?
Vous aussi, essayez-vous de faire de votre bipolarité un atout ?