L’intégrité de la barrière cutanée assure la protection vis-à-vis des irritants et des allergènes. La couche cornée est composée de cornéocytes et d’une matrice intercellulaire riche en lipides apolaires. La filaggrine intervient dans la cohésion de la barrière cutanée mais aussi dans l’hydratation de la couche cornée par l’intermédiaire de ses produits de dégradation.
L’existence d’une mutation non-sens de la filaggrine est un facteur de risque de dermatite atopique. De 20 à 30 % des cas de dermatite atopique présentent une mutation nulle de la filaggrine et presque tous les patients ayant une dermatite atopique modérée à sévère ont une régulation négative de l’expression de la filaggrine.
Le recours à des traitements capables d’augmenter l’expression de la filaggrine pourrait donc permettre de contrôler le développement de la maladie.
Une équipe japonaise a passé en revue une bibliothèque de plus de 1000 composants bioactifs pour trouver des candidats favorisant l’expression de l’ARNm codant pour la filaggrine dans une lignée cellulaire immortalisée de kératinocytes (HaCaT).
Le JTC801 s’est avéré un candidat prometteur aussi bien sur les cellules HaCaT que sur les kératinocytes de l’épiderme humain normal.
Le JTC801 est un analgésique, antagoniste du récepteur non peptidique ORL-1 (récepteur du peptide opioïde).
L’étude des effets du JTC801 dans un modèle de peau humaine a montré par ailleurs une augmentation du taux d’expression de l’ARNm de la filaggrine mais étrangement pas celui des autres intervenants de la différenciation kératinocytaire (loricrine, kératine 10 et transgluatminase 1).
Des expériences in vivo ont ensuite été menées chez la souris NC/Nga (lignée de souris qui peut développer une pathologie cutanée similaire à celle de la dermatite atopique de l’homme).
L’administration orale de JTC801 a entraîné l’augmentation du taux protéique de filaggrine et la suppression du développement de l’inflammation cutanée de type dermatite atopique (érythème, œdème, excoriations, sécheresse).
Aucun effet secondaire n’a été mis en évidence sur les autres organes de la souris.
Ce travail met l’accent sur une cible thérapeutique prometteuse pour la dermatite atopique qu’est la modulation de l’expression de la filaggrine. Une piste à suivre !
Dr Geneviève Démonet
monyca
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Ami
avez vous des demangeaisons...tiraillement...sensations de brulures sur votre peau ???? avec une activitée piscine augmentation des soucis de peau ....
avez vous consulter un dermatologue????quels traitements ou conseils pour apaiser le quotidien ???