Une approche plus intelligente de la vaccination
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« La piste dUne vaccination sur mesure »
Le journal note ainsi qu’« à l'heure où l'émotion est à son comble en Espagne, où un enfant non vacciné contre la diphtérie est entre la vie et la mort, il n'est pas question de remettre en cause l'utilité de la vaccination. Mais est-elle vraiment nécessaire pour tous ? Une réflexion sur une vaccination individualisée, sur mesure, ne peut-elle pas être engagée en France ? ».
Le quotidien observe que « ce sont les questions que soulève une étude inédite, […] menée dans l’Hôpital privé Nord parisien (HPNP) de Sarcelles (Val-d’Oise) en mai 2014. Cent quarante-quatre salariés […] se sont portés volontaires pour que soient analysés leurs taux d’anticorps grâce à un prélèvement sanguin ».
« Objectif ? Savoir précisément quel est leur niveau de protection pour faire face à certaines maladies. Vaccins à jour, besoin d’un rappel, absence de certains vaccins ou ignorance de son statut vaccinal, tous les profils sont représentés », note Le Parisien, qui précise que « les médecins ont fait le choix de se limiter aux vaccins, les plus couramment utilisés : DTP, coqueluche, BCG, ROR (rougeole, oreillons et rubéole), hépatites A et B, grippe et papillomavirus ».
Le quotidien retient que « 75% des 144 volontaires disposent de suffisamment d’anticorps et sont déjà immunisés. Plus précisément, 63% des personnes sont protégées contre l’hépatite A, 78% contre l’hépatite B et 93% contre le tétanos. Surprenant, certaines personnes sont correctement immunisées alors que leur rappel date de plus de 20 ans ».
« Mais, a contrario, d’autres récemment vaccinées ne sont pas protégées, «ce qui est anormal et nécessite d’être analysé», précise l’étude. Bref, elle montre bien à quel point les réponses immunitaires de chacun ne sont pas égales », souligne le journal.
Le Parisien indique enfin que « cette expérience a été lancée par la Coordination nationale médicale santé environnement, regroupant des médecins lanceurs d’alerte, et dirigée par la Dr Dominique Eraud, présidente de cette association ».
La praticienne remarque : « Nous ne sommes pas tous pareils et l’acte de vacciner n’est pas anodin. Je fais déjà le dosage des anticorps dans mon cabinet. Lorsqu’un patient vient me voir pour un vaccin parce qu’il part en voyage, par exemple, je vois ainsi tout de suite s’il en a vraiment besoin ».
« Il n’est pas question de remettre en cause la vaccination. Mais faite de façon individualisée, elle pourrait être une réponse simple et apaisée au débat houleux que nous connaissons actuellement », note le Dr Eraud.