Médecins en grève : Touraine reste ferme, Sarkozy soutient le mouvement
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Le jour de colère des médecins n'impressionne pas leur ministre Marisol Touraine. Alors qu'ils font grève ce vendredi et jusqu'à lundi inclus contre sa loi santé qui va généraliser l'an prochain le tiers payant, elle reste ferme.
Invitée de la matinale de BFMTV, elle a martelé : «je maintiens le tiers payant généralisé, cette loi suit son parcours».
«Il y a une mesure qui cristallise les inquiétudes, c’est le tiers payant généralisé, a-t-elle ajouté. Le tiers payant, c’est ce que l’on vit chez le pharmacien, c’est ce que l’on vit à l’hôpital, (…) c’est une mesure de justice, c’est une mesure de simplification aussi, moins de paperasse. C’est une mesure qui, progressivement, apparaîtra comme une évidence.»
La ministre a estimé que les craintes exprimées par les médecins n'était «pas fondées». «Quand j'entends certains qui disent rien ne bouge, rien ne change, il n'y a pas de dialogue, il n'y a pas de débat, cela n'est pas vrai, cela n'est pas juste», a-t-elle insisté ajoutant avoir introduit dans la loi «toute une série de garanties pour tenir compte des préoccupations». «Je n'oppose personne, les médecins expirmaient les mêmes inquiétudes au moment de la carte vitale», a-t-elle conclu.
De son côté, l'ancien président Nicolas Sarkozy a affiché son soutien aux professionnels de santé en grève. En fin de matinée, il a écrit sur twitter en rappelant notamment qu'il avait reçu «à de nombreuses reprises les représentants des médecins». Il a également souligné que «l'opposition» de son parti les Républicains contre ce projet «est entière».
Ce vendredi matin, généralistes, spécialistes et chirurgiens, rejoints par d'autres professionnels comme les dentistes ou les infirmiers libéraux, sont pourant décidés à se faire entendre contre la loi qui revient lundi prochain à l'Assemblée. Ils ont surnommé cette journée d'action «Black friday». De nombreux cabinets de consultations seront fermés et dans certaines villes, des professionnels de santé ont prévu de mener des opérations escargot, comme sur l'A7 ou l'A51 et comme ce sera aussi notamment le cas dans l'après-midi sur la rocade bordelaise.
LeParisien.fr